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20 avril 2009

Sarkozy, Zapatero, Royal: Au PS

Au Parti socialiste, les excuses de Royal laissent sceptique

Dans LE MONDE


Les deuxièmes excuses publiques de Ségolène Royal, en moins de deux semaines, pour des propos tenus ou attribués au président de la République passent mal au PS. Si ses déclarations lors d'un déplacement à Dakar, lorsqu'elle avait demandé pardon pour un discours jugé offensant prononcé par Nicolas Sarkozy, avaient été ouvertement soutenues par l'appareil du parti, sa nouvelle sortie ne reçoit qu'un soutien discret ou indirect, quand elle n'est pas fortement critiquée.

"J'ai envie de dire à nos amis espagnols : excusez-la, pardonnez-lui !", a ainsi imploré l'ancien ministre socialiste Jack Lang, lundi 20 avril sur Europe1. "Comment peut-on à partir de rumeurs non vérifiées et même infirmées par les participants à ce déjeuner s'adresser au chef de gouvernement espagnol au nom de la France ?", a demandé M. Lang. "C'est démesuré, disproportionné et surtout inadéquat", a-t-il ajouté, dénonçant un "faux pas" de Mme Royal.

Déjà, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée, avait affirmé dimanche que "ce n'est pas le président du gouvernement espagnol qui a été mis en cause" par Nicolas Sarkozy et qu'il ne fallait "pas réagir trop vite aux déclarations qu'on prête" à ce dernier. "Ce que je sais, pour avoir parlé à quelques participants à ce déjeuner, [c'est que] ce n'est pas le président du gouvernement espagnol qui a été mis en cause [par M. Sarkozy], c'était plutôt une prise à revers pour tacler les socialistes français", a-t-il ajouté.

Le député socialiste de Paris Jean-Marie Le Guen a lui préféré critiquer Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal en même temps. "La forme de l'expression de Ségolène Royal n'était pas bonne", a-t-il ainsi expliqué lundi sur Canal + tout en estimant que "ce qui a fait scandale au plan international, ce n'est pas les déclarations de Ségolène Royal, ce sont celles de Nicolas Sarkozy sur l'Espagne, sur [la chancelière allemande, Angela] Merkel, etc.".

PLUSIEURS AUTRES MEMBRES PRÉRENT NE PAS COMMENTER LES EXCUSES

Plusieurs autres membres du PS ont préféré ne pas commenter les excuses de Ségolène Royal et se concentrer sur les propos de Nicolas Sarkozy. Le porte-parole socialiste, Benoît Hamon, a estimé, sur France Info, que Mme Royal "a exprimé une solidarité à l'égard de M. Zapatero pour l'essentiel quand elle souligne l'attitude curieuse du président de la République", préférant s'en prendre aux réactions virulentes de l'UMP. Il a critiqué "la violence des réactions de MM. Lefebvre, Bertrand, Jégo", qui étaient "totalement disproportionnées (...) machistes, extrêmement désobligeantes". "M. Lefebvre parlant de la nécessité de soins psychologiques. Où va-t-on?", s'est-il interrogé.

Vincent Peillon, qui fut un soutien de Ségolène Royal au congrès de Reims, a jugé pour sa part que "ce n'est pas en prenant l'habitude du président Nicolas Sarkozy d'insulter nos partenaires politiques que la France retrouvera sa crédibilité", sans se prononcer directement sur la sortie de l'ancienne candidate à l'Elysée.

Finalement, seul Jean-Luc Mélenchon, ex-PS et fondateur du Parti de gauche, a salué la "pugnacité" de Ségolène Royal. "Elle a plus de cran et de pugnacité que d'autres qui lui font la leçon", a-t-il dit sur LCI. La première secrétaire du PS, Martine Aubry, qui avait apporté son soutien à Ségolène Royal après ses "excuses" à Dakar, n'a pas encore officiellement réagi.

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