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21 avril 2009

A Nice, la gauche déplore sa propre «apathie» face à Sarkozy

21 Avril 2009 Par Michel Dalloni

Nicolas Sarkozy avait à peine achevé, mardi 21 avril, son voyage niçois consacré à une table ronde sur la sécurité en présence de membres des forces de l'ordre que Patrick Allemand, chef de file de l'opposition socialiste au conseil municipal et premier vice-président du conseil région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, déplorait «l'apathie» de la gauche locale. «Aujourd'hui, Nice était sur le pied de guerre pour recevoir le président de la République, venu parler de sécurité. Les abords d'Acropolis ont été quadrillé par 600 policiers. Franchement il n'y avait pas de quoi, a écrit Patrick Allemand dans son blog. C'est étrange quand même cette apathie. Il a fallu que je secoue le cocotier pour proposer à la gauche la tenue d'une conférence de presse à l'initiative d'aucun parti, mais unitaire, destinée à envoyer un message diversifié mais ensemble, au chef de l'Etat. Certains ont répondu favorablement à cette invitation, le PRG et le MRC. D'autres ont finalement décidé de ne pas venir, au dernier moment, comme le parti de la gauche, nos amis mélenchonistes. D'autres encore, réflechissent. Le temps que cela murisse, Sarkozy sera reparti.» Objet de cette conférence de presse: «Expliquer aux Niçois que, certes, parler de sécurité c'était bien mais que ce n'était pas l'essentiel. Personne ne me parle des bandes dans la rue quand je vais à la rencontre du peuple de la ville. En ce moment, on me parle des questions sociales: du chômage, du pouvoir d'achat, du logement, des retraites, de l'avenir des services publics, des libertés publiques (...) Quel beau symbôle cela aurait été de réunir, l'espace d'une heure toute la gauche face à Sarkozy. Sarkozy est reparti...tranquille.» De cette déconvenue, somme tout classique à Nice, où le PS s'est payé le luxe – bien inutile – d'une candidature dissidente lors des dernières élections municipales, qui ont finalement vu la victoire de Christian Estrosi (UMP), Patrick Allemand tire des leçons inspirées par de récents événements nationaux. Ce partisan convaincu de Ségolène Royal l'assure: «La gestion du temps de Nicolas Sarkozy est telle qu'à coté de la lourdeur de certains appareils de parti, il est normal qu'il apparaisse comme moderne, actif, volontariste. Il est tout cela parce que la gauche n'évolue pas alors qu'elle a en face quelqu'un qui a modifié les règles du jeu politique. C'est la même chose à Nice d'ailleurs. Les instances classiques ne servent plus à rien, ça va trop vite. Elles vont devenir de plus en plus souvent des chambres d'enregistrement, de contrôle a posteriori de décisions prises par leurs élus. Nous sommes entré dans l'ère de la réaction et de l'anticipation, alors que nous étions dans celle de la délibération collective et de l'élaboration.» Et de conclure: «C'est le pouvoir qui fixe les règles du jeu et nous n'avons pas le pouvoir, ni nationalement, ni localement. Je le dis clairement sans faire de drame: soit la gauche s'adapte, soit elle va connaitre la nuit.» Tout cela est bien pessimiste, certes, mais montre qu'une partie du PS ne se reconnait plus dans la gestion classique du parti – quel que soit le gestionnaire – et qu'à l'instar de Ségolène Royal dans l'affaire des excuses antisarkozystes (Afrique, José Luis Zapatero) ils sont nombreux à penser que le meilleur moyen pour s'exprimer et, surtout, pour se faire entendre est encore de prendre la parole.

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