Au PS, que faire de Ségolène Royal ?
Extrait:
Le congrès du Parti socialiste en novembre n’a pas été
concluant. La nouvelle tête d’affiche, tant décriée, n’a pas pu être
éloignée, et surtout, n’a pas trouvé de remplaçant pour incarner
l’opposition socialiste dans le paysage politique et médiatique. Le PS est donc tenu de s’exprimer face aux événements qui touchent son ex-candidate, pour la soutenir lorsque son idéologie est en jeu, comme dans le cas des excuses de Dakar.
Benoit Hamon se fait son défenseur officiel au nom du parti , et qualifie les réponses de l’UMP de « machistes, extrêmement désobligeants, M. Lefebvre parlant de la nécessité de soins psychologiques ». Ségolène Royal « a
exprimé une solidarité à l’égard de M. Zapatero, pour l’essentiel,
quand elle souligne l’attitude curieuse du président de la République », selon le porte-parole du PS. « Il y a unanimité au PS pour trouver que l’attitude de l’UMP n’est pas honorable ».
Martine Aubry qui avait affiché son soutien à Ségolène Royal lors des « excuses sénégalaises », s’est abstenue de tout commentaire cette fois-ci , sans doute irritée de ce nouveau coup médiatique, moins bien calculé qui plus est. Pour l’heure, à l’orée des échéances électorales pour les européennes, le PS est conscient que de nouvelles querelles seraient improductives et semble chercher le compromis, allant jusqu’à improviser une réconciliation entre Aubry et Royal lors d’un meeting à Nantes.
Cette idée qui a fait un buzz s’avère être de l’inspiration de Benoît Hamon seul : celui-ci « l’a sorti de son chapeau sans rien demander à personne », comme le rapporte le Mague.