Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 958
Newsletter
6 juin 2009

Parti socialiste: que ceux qui veulent une alliance avec Bayrou lèvent le doigt!

 

Par Bruno Roger-Petit   le 06/06/2009,                                       

François Hollande et François Bayrou à l'Assemblée nationale, le 19 juillet 2004.         

François Hollande et François Bayrou à l'Assemblée nationale, le 19 juillet 2004.

 

Pendant que nos éditorialistes favoris débattent du point de savoir si le duel Bayrou-Cohn-Bendit est le "degré zéro de la politique" (crzzz...crzzzz....crzzz...) posons ce matin la seule question qui vaille.

Qui au Parti socialiste osera prôner une "alliance" avec François Bayrou?

Qui au Parti socialiste osera demander dans les deux ans qui viennent que le PS entame des discussions avec le MoDem et son leader?

Hollande? Royal? Valls? Rebsamen? un(e) autre?

Poser la question, c'est déjà y répondre.

Il y a quelques semaines souvenez-vous, François Hollande en avait remis une couche sur le sujet, histoire de casser les pieds d'Aubry à l'approche des élections européennes. Le naufrage moral de Bayrou (qui sera peut-être payant électoralement ce dimanche, mais ça, c'est une autre question...) enlève aux opposants internes à Martine Aubry un argument de choix. Plus question d'embêter la direction actuelle du Parti avec des histoires d'alliance avec un type comme Bayrou, devenu moralement infréquentable et politiquement pestiféré pour tout socialiste digne de ce nom.

Pour le PS, l'hypothèque Bayrou est désormais levée. Magie des campagnes et de la télévision, François Bayrou est démasqué depuis deux jours pour ce qu'il est: Un homme de Droite. Rigide. Réactionnaire. Conservateur. Un homme de droite qui, aux yeux de beaucoup, aura bien du mal à se défaire de sa nouvelle image de manipulateur sans scrupules prêt à jeter aux chiens l'honneur des uns et des autres s'il y trouve son compte.

Est-ce une surprise? Oui, pour tous ces socialistes oublieux des leçons de Mitterrand sur la vraie nature des "centristes" français; centristes dont la particularité jamais démentie est d'être systématiquement de droite.

Et l'on notera la retenue prudente à suivre leur maître des Werling, Benhamias, Kahn et autres, tous ces ralliés au MoDem et à son leader venus de la gauche, de l'écologie et d'ailleurs, tous devenus depuis 36 heures les otages désemparés, abandonnés, d'une aventure qui tournera court d'ici 2012.

Dans ce contexte, les résultats de dimanche soir pourraient s'avérer constituer un gigantesque trompe l'oeil. L'UMP sera sans doute devant le PS, le MoDem sauvera peut être ses petits meubles, mais la vérité de ce scrutin sera bien cachée derrière ces résultats bruts.

Mettez-vous une seconde à la place de Martine Aubry. Si le PS recueille 20% des voix, si l'UMP seule ne dépasse pas les 30%, si l'ensemble des forces de gauche additionnées représentent 45/46% de l'électorat, si le NPA de Besancenot est marginalisé par le Front de Gauche de Mélenchon, si vous ajoutez à cela un Bayrou isolé et discrédité, inutilisable par ses opposants internes au PS; si vous prenez tout cela en considération, vous vous direz que ces élections européennes, tout bien considéré, n'auront pas été inutiles.

Source: LE POST

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité