Libérer les énergies...
(...) Royal a invité les socialistes à se redresser : «Face à cette situation, il faut avoir l'audace d'espérer, le courage de reconstruire et la générosité pour changer le système.» À propos du succès des Verts, elle a prévenu : «Une politique qui se réduirait à l'écologie serait mutilée.» Mais son entourage fait valoir que «l'un des trois piliers de son pacte présidentiel était l'écologie», les deux autres étant l'économie et le social.
Plutôt que commenter les mauvais résultats, elle préfère lancer de nouvelles pistes. L'ex-candidate a donc proposé à son parti «cinq défis». «Gouverner l'économie mondialisée» ; «construire une sécurité nouvelle» ; assurer les «mutations» nécessaires (écologiques ou urbaines par exemple) ; libérer les «énergies» par l'éducation et l'entreprenariat, conduire la «révolution démocratique», à travers la démocratie participative, notamment.
Alors que le PS a besoin de renouer avec le travail de fond, Ségolène Royal a voulu montrer l'exemple lundi. Après avoir débattu de la fraternité en avril et de l'Afrique en mai, elle s'est intéressée à la crise. Pour l'occasion, elle a réuni un plateau de haute tenue : les économistes Philippe Aghion et Jean-Paul Fitoussi, l'ancien conseiller de François Mitterrand Jacques Attali, mais aussi un syndicaliste, Édouard Martin, du groupe ArcelorMittal.