Remaniement: Quand les ministres se passent le témoin... Avec AFP Quand les ministres se passent le témoin... Michèle Alliot-

Quand les ministres se passent le témoin...

                   

Avec AFP

                                 

               

Michèle Alliot-Marie raccompagne Rachida Dati, lors de la passation de pouvoirs au ministère de la Justice, mercredi 24 juin © REUTERS/Gonzalo Fuentes

                                      

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    Huit ministres qui entrent, huit ministres qui partent     : le secrétaire général de l'Élysée Claude Guéant a annoncé       un important remaniement ministériel   mardi soir. Les passations de pouvoirs entre les sortants et les entrants ont commencé mercredi matin. lepoint.fr vous propose un tour d'horizon de leur déroulement et de leurs enjeux.

 

Au ministère de la Culture, rue de Valois, Frédéric Mitterrand est arrivé à 9 h 15 en scooter. Il s'est longuement entretenu avec Christine Albanel sur les dossiers en cours. Il a affirmé qu'il regrettait d'avoir annoncé lui-même en avance     sa nomination     , n'ayant pas tout à fait       respecté un "usage républicain".   "Cela dit, on ne va pas en faire tout un plat", a-t-il poursuivi. À propos de ses intentions concernant la loi Hadopi 2, présentée très prochainement au Parlement, Frédéric Mitterrand a précisé     qu'il ne connaissait "pas suffisamment bien les dossiers".     Il est ensuite reparti vers 10 h 30, le sourire aux lèvres.  

   

Au ministère de la Justice, place Vendôme, Rachida Dati a officiellement transmis à midi ses attributions de garde des Sceaux à Michèle Alliot-Marie, accompagnée de Jean-Marie Bockel, secrétaire d'État en charge des prisons et de la réforme pénitentiaire. Rachida Dati, qui quitte le gouvernement après son élection au Parlement européen, s'est dite, devant une nuée de journalistes, "très heureuse" de laisser les clés de la Justice à l'ex-ministre de l'Intérieur. "C'est une femme que j'aime beaucoup, que j'admire, que je respecte, qui sera par avance une excellente garde des Sceaux", a-t-elle affirmé. Après une entrevue d'une vingtaine de minutes, MAM et Bockel ont raccompagné la députée européenne, qui est montée dans une voiture aux vitres fumées sans faire de déclarations.    
   
       
   
    Au ministère de l'Éducation nationale,   rue de Grenelle, les chaises musicales ont débuté peu avant 11 heures. Récupérant le portefeuille du Travail, Xavier Darcos a cédé la place à Luc Chatel, qui occupait précédemment le secrétariat d'État chargé de l'industrie et de la consommation. "Je suis arrivé ici pour la première fois en 1993 (il est alors directeur de cabinet de François Bayrou, NDLR). J'y suis retourné plusieurs fois depuis, mais là, vraisemblablement, je ne reviendrai plus", a confié l'agrégé de lettres classiques. "J'ai fait mon devoir", a-t-il ajouté. Ému, Luc Chatel a promis de "prendre le temps de l'écoute, de l'échange", avant de rejoindre l'Élysée pour le Conseil des ministres.

   

Au secrétariat d'État à l'outre-mer, rue Oudinot, la transmission de témoin entre Yves Jégo et Marie-Luce Penchard a été très froide et rapide. Le sortant n'a pas pris la parole après avoir été raccompagné par son successeur sur le perron. Sorti sous les applaudissements du personnel, il a quitté le ministère au volant d'une voiture, son épouse à ses côtés, sans dire un mot. Dans son entourage, on souligne qu'il a été prévenu à la dernière minute mardi soir de son remplacement. Il "retrouve aujourd'hui sa liberté et aura des choses fortes à dire dans les prochains jours sur l'outre-mer et la politique nationale". Il avait été confronté à la grève de collectifs réclamant une hausse des salaires,     notamment en Guadeloupe, en Martinique et à la Réunion.   Guadeloupéenne, Marie-Luce Penchard devra conclure les états généraux de l'outre-mer censés relancer l'économie ultramarine française. Elle se rendra jeudi avec Nicolas Sarkozy aux Antilles pour "écouter". A son départ en voiture, Yves Jégo est félicité avec force par une antillaise, sous l'oeil des caméras ( voir la vidéo ici   ).  

 

Au secrétariat d'État aux sports, avenue de France, dans le XIIIe arrondissement, Bernard Laporte a accueilli avec enthousiasme Rama Yade à 12 h 30. Après un discours de la ministre de tutelle, Roselyne Bachelot, il a commis la dernière de ses nombreuses maladresses verbales de ministre. "J'ai eu beaucoup de rapports avec toi", a-t-il dit lors de la passation de pouvoirs, suscitant les rires de l'assemblée.

   

Source vidéos : BFM TV et LCIWat

Source:LE POINT