Créons une fédération de la gauche pour 2012
Par ROGER-GÉRARD SCHWARTZENBERG ancien ministre, président d’honneur du Parti radical de gauche (PRG).
La contre-performance de la gauche aux élections européennes a au moins un mérite : indiquer clairement la stratégie à ne pas suivre pour les prochaines échéances. Car le résultat du 7 juin est paradoxal. Certes, d’un côté, du fait de la dispersion de l’opposition, son principal parti obtient un score très limité (16,48 %). Mais, de l’autre, le total des voix de gauche dépasse celui des voix de droite et la victoire relative de l’UMP, avec 27,87 % des suffrages, ne peut masquer le fait qu’elle dispose de faibles réserves pour une élection comportant deux tours comme l’élection présidentielle.
En réalité, la majorité actuelle est forte, non de sa propre puissance, mais de la division de l’opposition. Si on demeure en l’état, le scrutin de 2012 ne se jouera donc pas à armes égales entre la droite, dont l’UMP a fusionné les principales composantes, et la gauche de gouvernement, qui, elle, ne s’est pas rassemblée et se trouve fragmentée en six partis. D’où le risque d’une multiplication des candidatures au premier tour de la présidentielle, suivie au second tour d’une simple unité de façade, peu crédible et donc peu attractive pour les électeurs....... (....)