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4 août 2009

Et si Sarkozy mourait...

Par CharlyBishop,   sur  Le JDD  

>> Un peu plus de deux ans de pouvoir exercé de façon frénétique et voilà que son corps rappelle Sarkozy à l'ordre. Lessivé, notre président jogger s'est écroulé et un petit frisson a parcouru l'échine de certains... Et Si Sarkozy mourait? Là, ce serait un gros malaise...

Heureusement, Gérard Larcher veille. Le président du Sénat, un quintal et demi à la pesée, ne risque pas de mourir en faisant un footing. Mais si Sarkozy casse sa pipe, c'est lui qui assurera l'intérim. Comme le regretté Alain Poher en 1974, entre Pompidou et Giscard. Sarkozy froid, la Ve République, même avec une constitution liftée, a tout prévu.

On peut parier que dimanche, certains ont dû mouiller leur liquette quand ils ont appris que le patron tirait la langue. L'hyperprésident en hypoglycémie ? Pire un malaise "lipothymique d'effort" nous a-t-on expliqué tandis que le brave Frédéric Lefebvre, visiblement éloigné du discours officiel en attendant d'être recasé au gouvernement, parlait lui d'une "alerte cardiaque". Il ne manque plus grand chose pour que notre Président se retrouve six pieds sous terre... Et si cela devait se produire ? Qu'adviendrait-il ? Outre le fait d'être représentés par Gérard Larcher, il faudrait supporter les larmes de Carla Bruni. Et va que j'accompagne "chouchou" avec une p'tite chanson... L'horreur.

A droite, il faudrait songer à la succession. Si l'UMP est aux ordres devant la statue du commandeur Sarko, celui-ci enterré, pas sûr que le parti majoritaire parvienne à cultiver sa belle unanimité. Les légitimistes pousseraient sans doute François Fillon à sauter le pas. Le Premier ministre dont la moitié des Français n'a jamais entendu le son de la voix se déclarerait sans doute comme le plus naturel continuateur des réformes sarkozystes. La rigueur budgétaire en plus ?

Mais il serait pas un peu mou le Sarthois ? Les UMPistes se retrouveraient-ils soudés derrière l'homme de l'ombre ? Rien n'est moins sûr. Surtout que Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur et ami de trente ans du boss pourrait peut-être revendiquer une part d'héritage. Au ministère de l'Immigration, c'est quand même lui qui a fait tout le sale boulot... Enfin s'il faut parler d'héritage, qui mieux que Junior pourrait incarner le sarkozysme. Le petit Jean, pas encore 23 ans, mais coaché par les Balkany, les Thénardier de Levallois, ce serait pas mal pour poursuivre la dynastie.

Trop jeune le blondinet ! Alors que Jean-François Copé est dans les starting-blocks, chaud comme la braise, prêt à bondir. Bon, c'est vrai qu'il s'était positionné pour 2017 mais franchement il a pas déjà la carrure Jeff ? Plus coulant qu'un bon Brie de Meaux, il a clairement toutes les qualités requises, coiffure comprise, pour déménager à l'Elysée.

Bon OK, c'est bien joli mais à droite y'a pas que l'UMP. Si Sarkozy disparaissait du paysage, Le Pen, le vieux, le vrai, ne manquerait pas de se lancer dans une dernière chevauchée. La Marine attendra bien encore un peu. Le vieux d'abord ! Mais à l'extrême droite, faudra sûrement compter aussi avec la Boutin. Tout juste virée du gouvernement, la dame Christine l'a encore en travers de la gorge. Et c'est plus dur à avaler qu'une hostie. Elle n'a plus rien à perdre qu'elle a dit. Vaille que vaille, avec Benoît XVI et l'Opus Dei dans son comité de soutien, y'a des parts de marché à prendre !

Bon mais y'a la gauche quand même non ? L'opposition, ça existe encore ? Et comment ! François Bayrou est là, dans sa parure orange et la goutte au nez prêt à reprendre en main son destin après une méchante sortie de route. Un Bayrou qui retrouverait sur sa route son vieux pote Cohn-Bendit. L'écolo-libéral, fort de sa performance européenne serait sans aucun doute poussé par ses petits camarades. "Non je veux pas y aller -Mais si Dany, pour le bien de la France -Bon d'accord, mais c'est la dernière fois... ". Avec au passage, comme il en a pris l'habitude, un bon gros bras d'honneur au PS.

Le PS justement, parlons-en. Qui pour se lancer dans la bataille ? Vu l'état du parti, serait-il raisonnable ou suicidaire d'y aller ? Un grand parti d'opposition, même moribond, ne pourrait évidemment pas se permettre de zapper une élection présidentielle. Mais le risque, c'est l'humiliation, le râteau, la tôle... Une telle circonstance serait pourtant l'occasion de se ressaisir, de retrouver l'unité perdue autour d'un vrai leader... Un doux rêve. Quel leader ? Sûr que Ségolène sortirait sans aucun doute de sa discrète retraite pour retrouver l'élan brisé de 2007. Mais Manuel Valls, qui s'imagine un destin élyséen, ne laisserait sans doute pas passer l'occasion. Ce qui ne manquerait pas de faire sortir Martine Aubry de ses gonds et d'y aller elle aussi. Plus on est de fous... D'autant qu'il faudrait évidemment composer avec Mélenchon et Besancenot.

Autant dire que ce serait un véritable carnage électoral pour le PS. Du coup, on préfèrerait ne pas assister à pareille débâcle et on comprend mieux pourquoi tous les socialistes, bien conscients de leurs lacunes, se sont empressés de souhaiter un prompt rétablissement à Sarko... La preuve qu'il leur reste un peu de lucidité.

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Commentaires
M
Il a oublié la "principale" et pendant ce temps là sarkosi prend 12 points de popularité, il faut reconnaître qu'il est très fort dans les sondages.
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