LGV - Royal accuse le gouvernement de racket
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Lors d'une conférence de presse, Ségolène Royal a répondu aux attaques contre la Première Secrétaire du parti et aux propos de camarades qui voient le PS "mort".
- le 06/08/2009 - 15h45
Mis à jour le 06/08/2009 - 17h26
La passe d'armes se poursuit entre Ségolène Royal et l'UMP au sujet du financement de la ligne LGV-Sud Europe Atlantique. La présidente PS de Poitou-Charentes Ségolène Royal a accusé jeudi le gouvernement de "racket" , en réponse à l'UMP qui lui avait reproché un ton "injurieux" à l'égard du Premier ministre. Dans un communiqué, l'ex-candidate à la présidentielle "tient à rassurer l'UMP sur sa raison et sur sa détermination", alors que le parti majoritaire l'a jeudi appelée à "la raison". Ségolène Royal avait dénoncé mardi, dans une lettre à François Fillon, un "chantage immoral" et "l'irresponsabilité" du gouvernement à propos d'une demande gouvernementale de participation des collectivités au financement de la ligne à grande vitesse traversant sa région.
Jeudi, Ségolène Royal a renchéri: '"aucun chef de gouvernement n'a par le passé, comme vient de le faire M. Fillon, menacé une région de ne pas desservir des villes par un TGV si elle ne participait pas aux financements". "Comment s'appelle une menace pour obtenir des financements, en l'occurrence à hauteur de 100 millions d'euros ? Cela s'appelle du racket". La présidente de Poitou-Charentes a rendu publique dans la foulée une lettre de François Fillon datée du 27 juillet, dans laquelle le Premier ministre avertit qu'en l'absence d'"engagements" de la région, certains "raccordements" pourraient être reportés.
Ségolène Royal a en outre déclaré que "l'UMP
ferait mieux d'appeler à la raison les banquiers, qui, alors qu'ils
ont reçu des fonds publics, viennent d'annoncer des versements de
bonus scandaleux aux traders". Ces bonus sont "à comparer avec le sort injuste réservé aux ouvriers de Fabris",
sous-traitant de Renault et PSA à Châtellerault placé en liquidation
judiciaire et dont les 360 ouvriers n'ont pas obtenu de ces
entreprises "la prime de départ qu'ils demandaient (30.000 euros, ndlr) pour leur dignité" poursuit la présidente de région.
Dans un communiqué publié jeudi, David-Xavier Weiss, secrétaire national de l'UMP chargé des Transports "souhaite rappeler Ségolène Royal à la raison". Il "déplore le ton injurieux à l'égard du Premier ministre qu'a pris la présidente de la Région Poitou-Charentes" dans ce courrier.
Source: TF1.fr