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13 octobre 2009

En Poitou-Charentes, l'Elysée cherche toujours un champion


                        [ 12/10/09 ]

Ni Dominique Bussereau ni Chantal Jouanno, les deux membres du gouvernement pressentis, n'ont envie de ferrailler contre Ségolène Royal.

Comment, quand on est membre du gouvernement, éviter que Nicolas Sarkozy ne vous demande de partir à la bataille contre Ségolène Royal en Poitou-Charentes ? Les secrétaires d'Etat aux Transports et à l'Ecologie, Dominique Bussereau et Chantal Jouanno, pourraient écrire un manuel en la matière. Bien sûr, tous deux assurent qu'ils se rangeront à « la décision du président ». Mais s'ils peuvent passer à travers...…

Pour mener cette bataille symbolique - la région n'est pas jugée gagnable - l'Elysée ne se satisfait pas du chef de file déjà choisi par les militants UMP : Henri de Richemont, leader de la droite au conseil régional. « Ségolène Royal est au-delà du débat politique. Elle fait la une des magazines people et les gens l'arrêtent dans la rue pour avoir un autographe », soupire un élu UMP du cru.

Les regards se sont d'abord portés vers Dominique Bussereau, … qui n'a aucune envie de fragiliser sa position au Conseil général de Charente-Maritime, dont il a acquis la présidence de justesse en 2008. Du coup, le secrétaire d'Etat aux Transports, et le sénateur de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin, font ouvertement campagne pour Chantal Jouanno, elle-même peu enthousiaste. Les deux hommes vantent le profil de cette femme de quarante ans, « plus jeune que Ségolène Royal »,ex-directrice de cabinet du préfet de la région et qui « s'y connaît en écologie », thème cher à l'élue socialiste. Récemment, ils ont enrichi leur offre : trois circonscriptions, au choix, lui sont proposées (en Charente, dans les Deux-Sèvres ou dans la Vienne) si elle veut ensuite tenter sa chance aux législatives de 2012.

Partie de ping-pong

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie espérait couper court en annonçant, fin août, « être candidate dans les Hauts-de-Seine ». Mais elle s'est fait tancer, en Conseil des ministres, par Nicolas Sarkozy, peu disposé à lui faire une place dans ce département, où les postulants UMP se bousculent déjà. La parachuter en Poitou-Charentes permettrait au président de régler deux problèmes à la fois : c'est la principale faiblesse dans les tentatives d'évitement de Chantal Jouanno. Mais cette dernière peut encore souligner qu'elle s'est déjà attelée à la conception du projet régional de l'UMP pour l'Ile-de-France.

La partie de ping-pong se poursuit entre les deux secrétaires d'Etat. A la direction de l'UMP, on a le tournis. Et à Poitiers, Henri de Richemont s'impatiente. Eventuellement prêt à laisser la première place, il demande une chose : « Qu'on arrête les tergiversations ! »                

 

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