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13 octobre 2009

La République du bon plaisir

Le noble objectif de la réforme est devenu le pavillon de complaisance qui couvre l’acheminement vers un pouvoir personnel.

La tentative en cours pour faire désigner le fils du président de la République à la tête de l’Epad, l’établissement public qui gère l’aménagement du quartier de la Défense à Paris, est une étape supplémentaire dans un processus en cours depuis deux ans et demi, débouchant sur un système qui n’a de nom dans aucun traité constitutionnel : je veux dire le passage de la république ordinaire à un régime du bon plaisir, du présidentialisme classique à une monarchie élective susceptible de virer à la monarchie népotiste, voire héréditaire… Parmi les procédés mis en œuvre pour y parvenir, l’un d’entre eux doit être souligné. C’est le suivant : toute réforme engagée par le pouvoir comprend désormais deux volets indissociables : primo, la réponse, bonne ou mauvaise, à une question donnée ; secundo, le renforcement du pouvoir personnel de Nicolas Sarkozy.

... toute réforme engagée par le pouvoir comprend désormais deux volets indissociables : primo, la réponse, bonne ou mauvaise, à une question donnée ; secundo, le renforcement du pouvoir personnel de Nicolas Sarkozy...
En veut-on des exemples ? Ils se pressent en foule sous la plume. Ainsi, la réforme constitutionnelle destinée à renforcer les pouvoirs du parlement (21 juillet 2008), qui s’est soldée par le droit pour le président de la République de s’adresser en personne à celui-ci. Ainsi, la suppression partielle de la publicité sur les chaînes publiques de télévision, qui s’est accompagnée – pourquoi ? – de la désignation directe des présidents de chaîne par l’exécutif. Ainsi, le projet de réforme de l’instruction judiciaire – pourquoi pas ? – qui se traduira, s’il est adopté, par l’attribution de cette dernière au Parquet, c’est-à-dire au Garde des Sceaux, autrement dit, au président de la République. Et encore, le projet en cours de réforme des collectivités locales, qui aboutirait pour la région parisienne à une reconcentration au profit de l’exécutif, et, pour toute la France, à la dépossession des libertés locales par le biais de la suppression de la taxe professionnelle, c’est-à-dire d’une source essentielle de leur financement, sans compensation bien assurée.
Ainsi, le noble objectif de la réforme est devenu le pavillon de complaisance qui couvre l’acheminement de la France vers un pouvoir personnel.(......)

Lire l'article (NObs)

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