Ségolène Royal scandalisée par la relaxe apporte son soutien total aux familles de victimes de la catastrophe d’AZF.
20 novembre 2009 -
Ségolène
Royal scandalisée par la relaxe apporte son soutien total aux familles
de victimes de la catastrophe d’AZF. Elle demande en appel
l’application du principe de précaution qui aurait dû conduire à des
sanctions sévères.
Après
huit ans d’attentes déçues, j’apporte un soutien sans faille aux
familles de victimes de la catastrophe AZF et j’approuve sans réserves
l’appel décidé par le Parquet.
Après avoir lu attentivement le jugement, j’observe que l’arrêt rendu hier par le Tribunal pointe les « défaillances organisationnelles » de l’usine AZF, pourtant classée Seveso 2 et les « dérives » dans la gestion des déchets ; il dénonce la cohabitation d’un atelier de produits chlorés et de nitrates et s’inquiète de l’absence de barrière étanche entre ces deux produits chimiques, pourtant incompatibles ; il souligne la « manœuvre grossière » de l’entreprise Grande Paroisse, propriétaire de l’usine, qui aurait « cherché à tromper la religion du tribunal, démontrant un parti pris fort éloigné de la recherche de la vérité ». Autant de mises en causes graves, autant d’agissements inacceptables. Et pourtant, malgré l’accumulation des fautes et des négligences, malgré les manquements moraux et légaux de Total et de Grande Paroisse, l’arrêt se conclut par la relaxe. C’est incompréhensible.
Incompréhensible,
l’absence de prise en compte du principe de précaution, qui impose aux
entreprises de prendre toutes les mesures nécessaires à la sécurité des
salariés et des riverains. Incompréhensible aussi, l’absence de
réformes pour mieux établir la responsabilité pénale de prédateurs et
de course au profit, provoquant des catastrophes industrielles et
sanitaires, ainsi que le demande la Fédération nationale des accidentés
du travail et des handicapés. Si la négligence reste impunie si
l’irresponsabilité est récompensée, il y aura d’autres AZF.
D. A.