Royal et Frêche, des présidents de région stars sur leurs terres
DR
LIRE AUSSI
Ségolène Royal et Georges Frêche sont les présidents de région les plus connus« Pas sûr que je tire la liste MoDem aux régionales »Les Français ne connaissent pas vraiment le président de leur région. A deux exceptions près : Ségolène Royal et Georges Frêche, les seuls à dépasser les 50 %. Martin Malvy (Midi-Pyrénées) arrive dans leur sillage. C’est le premier enseignement d’un sondage (voir fiche technique) national qui porte aussi sur les enjeux des élections de mars 2010. Là encore, alors que la situation économique et sociale semble être le critère principal de ce futur scrutin, le Midi se distingue : en Languedoc- Roussillon, et encore plus en Midi-Pyrénées, le bilan de la majorité sortante sera davantage pris en compte que dans les autres régions.
Un sondage royal pour Frêche ? L’enquête nationale réalisée par l’institut LH2, pour la presse régionale et France Bleu, a toutes les apparences
d’une belle cerise sur le gâteau, alors que la direction nationale du PS s’interroge toujours sur l’opportunité d’accorder son investiture au président du Languedoc-Roussillon.
Depuis le Maroc, où il travaille depuis
hier au développement des ports régionaux et à la création d’une ligne
aérienne entre Montpellier et Casablanca ou Rabat, Georges Frêche a
fait savoir sa satisfaction d’apparaître comme le président de région
le plus connu de ses concitoyens, juste après Ségolène Royal. «
Royal et Frêche ? Pas étonnant car nous sommes tous deux libres. Je
crois que les gens nous reconnaissent comme attachés à l'intérêt
général, pas à un parti, avec une vision de l'avenir. Au-delà de ma
notoriété, ce sondage démontre que le Languedoc-Roussillon est
aujourd'hui une région connue et reconnue pour ce qu'elle fait. Et
c'est toute mon ambition : décomplexer cette région qui possède
beaucoup d'atouts. »
Georges Frêche se dit « pas étonné » par les thèmes mis en avant par les électeurs : «
Ces élections ont bien des enjeux régionaux et non pas nationaux comme
le voudrait Sarkozy. Avec la crise, nous assistons à un fort retour de
l'économique et du social. Les gens veulent des politiques et des
collectivités bien ancrées dans la réalité, agissant pour la création
d'emplois. »
Sur l’attente en matière de protection de l’environnement, Frêche regrette que «
certains tentent de mettre dos à dos environnement et croissance. Je
crois, moi, à une croissance verte, génératrice d'emplois. Avec le
travail que nous réalisons dans ce domaine, la Région est très bien
placée ». Le candidat UMP Raymond Couderc a une tout autre analyse du sondage. «
Lorsqu’il y a un pitre dans une région, tout le monde le connaît et le
reconnaît. Ses débordements font du buzz et ont des répercussions
catastrophiques sur la région. Je préférerais pour ma part un peu moins
de notoriété, mais un peu plus de respect et de considération des
partenaires et adversaires », commente-t-il.
Concernant la référence au bilan du sortant, l’UMP Raymond Couderc est plus incisif encore : « Considérer le bilan ne veut pas dire que les sondés l’approuvent. En l’espèce, celui de Frêche est désastreux. Ils attendent beaucoup sur le terrain du cadre de vie, normal quand on connaît les embouteillages, la pollution et l’entassement urbain auxquels sont confrontés les Montpelliérains. Quant aux autres, ils s’estiment abandonnés, ignorés, méprisés. »
Gérard LAUDINAS et Patrick NAPPEZ
dans : MIDI LIBRE