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22 décembre 2009

Ségolène Royal, cauchemar du Parti socialiste

Extrait:
(...)  Ceux qui, au PS, la croient politiquement finie sous-estiment la puissance de ses ressorts et surestiment leur propre capacité à rassembler les galaxies de la gauche. La « femme debout » a un genou à terre, mais elle peut tout à fait se relever.

Trois solides constats plaident en ce sens. Le premier est assez contre-intuitif : c'est le socle de crédibilité sur lequel peut encore s'appuyer Ségolène Royal. Avoir affronté Nicolas Sarkozy au deuxième tour et avoir réalisé un score plus qu'honorable continue de la qualifier pour la fonction auprès d'une part de l'électorat. Selon BVA, 39 % des sympathisants de gauche pensent qu'elle ferait « un bon président », à égalité avec Martine Aubry (40 %), derrière Dominique Strauss-Kahn et Bertrand Delanoë mais loin devant tous les autres.

Le deuxième constat est celui de son positionnement particulier, voire unique, à l'épicentre de trois univers de la gauche, ceux que l'institut Viavoice identifie comme la « gauche antisystème écologiste », la « gauche anticonsumériste » et la « gauche sociale-libérale ». Pour François Miquet-Marty, directeur général adjoint de Viavoice, « personne d'autre ne pourra parler dans les mois à venir à toutes ces familles à la fois ». Rester sur ses thèmes de prédilection, la famille, l'éducation et l'écologie, lui permet de renforcer cette position, potentiellement plus rassembleuse que celle d'une Martine Aubry (« gauche interventionniste ») ou d'un DSK (« gauche sociale-libérale »).

Au service de cette situation politique, Ségolène Royal, dispose d'une intuition intacte de ce qui monte de la société. Exemples : elle a été l'un des rares dirigeants politiques à se saisir de la question du stress au travail, juste avant que n'éclate la polémique autour des suicides en série à France Télécom, la première à identifier l'impopularité de la taxe carbone… Ce serait un tort de négliger ce lien particulier avec une « France d'en bas » si prompte à se détourner de la politique. Même s'il ne croit plus guère dans les chances de celle dont il a été très proche, le sénateur François Rebsamen observe : « On verra si notre prochain candidat fait autant de voix qu'elle dans les quartiers populaires… » Enterrer politiquement l'ancienne présidentiable socialiste serait d'autant plus prématuré qu'elle a déjà montré sa capacité de rebond. En septembre 2005, elle plafonnait à 30 % d'opinions favorables dans les sondages, à peu près son niveau actuel.

Le troisième élément est ce que son ancien directeur de campagne, Jean-Louis Bianco, appelle une « ténacité indestructible ». C'est cela qui inquiète le plus ses concurrents au PS : peut-elle conduire une Ségolène Royal qui donne de plus en plus de marques d'indépendance à se présenter en 2012, au besoin en s'affranchissant des primaires ? François Rebsamen doute qu'elle fasse cavalier seul : « Elle ne finira pas sa carrière politique en dehors du parti. » Mais tous ne partagent pas cet avis. Pour Pierre Moscovici, animateur des Ateliers du changement du PS, « il faut absolument internaliser Ségolène Royal », sous peine de la voir faire cavalier seul. Une peur souvent inavouée mais largement partagée au PS, car elle ressuscite le « cauchemar » de 2002, celui d'une double candidature dans la famille socialiste et radical-socialiste, synonyme d'absence au deuxième tour. « Si elle voit qu'elle n'a aucune chance aux primaires, ce qui est probable, ou si elle pense que le processus n'est pas sérieux, ce qui est possible, elle est capable de partir sous sa propre bannière, même pour faire 10 % », résume un hiérarque du parti.(...)

Lire l'article (les Echos.fr)

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Commentaires
J
que c'est ce qui a été tenté lorsque M Aubry a appelé au BN Fabius et Ségolène Royal... et que Ségolène a envoyé Kamel Chibli, jeune et "beur" pour "rafraîchit un peu les rangs et mettre en place un peu de diversité au sein des instances dirigeantes du PS.<br /> Mais manifestement, comme cela a été refusé, j'ai supposé tout de go que cette "ouverture-rassemblement "..... n'en était pas un!<br /> <br /> Je forme donc l'hypothèse qu"internaliser" veut dire, concrètement, mais de manière imagée, "enfermer dans un cercle bien clos et serré pour jouer au punching ball plus facilement avec quelqu'un de gênant ;-))))))))
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C
"Internaliser" Ségolène Royal ? en voilà une idée amusante et peu réaliste, ou alors, il faudrait un revirement de comportement du parti tel qu'il ressemblerait à un changement d'axe de la Terre ou à un champ traversé par Attila :-)))<br /> <br /> Et elle aurait bien tort de se laisser "internaliser" si ces conditions ne sont pas remplies.
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