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6 janvier 2010

DSK , garconnière, et Tristane Banon

       

   

C'est le buzz du jour sur le net, "la troisième affaire DSK": une vidéo de Tristane Banon journaliste et romancière, qui raconte, dans l'émission de Thierry Ardisson diffusée le 5 février 2007 sur Paris Première  93, Faubourg St Honoré, comment l'ancien ministre lui a sauté dessus après lui avoir donné un rendez-vous professionnel dans une garçonnière. Cette jeune femme est la fille d'une conseillère générale socialiste, Anne Mansouret, 9ème vice-présidente du conseil général de l'Eure. Dans leur livre Sexus Politicus, publié chez Albin Michel et qui vient de sortir en poche, Christophe Deloire et Christophe Dubois racontaient déjà, sans donner son nom, qu'Anne Mansouret avait eu l'occasion de s'expliquer avec DSK, lequel avait invoqué "une banale tentative de séduction", et que François Hollande était intervenu pour calmer le jeu. Cette fois, DSK est bien seul pour gérer ses soucis au FMI, à lire dans le dernier numéro de L'Express... Au PS, tout ce bruit ne suscite qu'un seul commentaire: "Quel con!"

Sur l'EXPRESS

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le 21 octobre je reçois un mail au sujet d’une émission de Thierry Ardisson diffusée sur la chaîne Paris Première les 5 et 20 février 2007. Cette émission désormais bien connue concerne de prétendues violences de  DSK  aux  dépens  de la  journaliste (Paris Match, Le Figaro) et écrivain Tristane Banon

De  nombreux  témoins écoutent son témoignage pendant l’émission : Thierry  Ardisson, Jacques  Séguéla, Thierry  Saussez, Jean-Michel Aphatie, Roger  Hanin, Gérald  Dahan, Claude Askolovitch et Hedwige Chevrillon

A part Ardisson, personne n’ose intervenir pendant le récit de Tristane Banon. Les regards sont embarrassés et la gêne est palpable. Le seul à oser intervenir est Roger Hanin : "Tu vois, ça c’est de la connerie générale. S’il fait ça, il peut faire n’importe quoi".

Mais, dans cette vidéo, le nom de l’homme politique est caché  par  un  beep... Comment savoir qui se cache derrière ce bruit ? Je décide donc de contacter Tristane Banon par téléphone. Elle me confirme qu’elle parlait de DSK et me précise également qu’Entrevue a déjà publié cette révélation en mars 2007 (extrait disponible sur son site web). Je tente, sans succès, de contacter plusieurs fois DSK et son secrétariat auprès du FMI. 

A ce stade l’histoire est tellement incroyable que je décide de publier un article sur AgoraVox le 22 octobre. 

Dans  la  foulée  plusieurs sites web reprennent cette information : Bakchich, Arrêt sur Images, EntreVue, 20 Minutes, Le Post, le service politique de L’Express...etc.

D’ailleurs, la journaliste de l’Express Elise Karlin précise que l’histoire de Tristane Banon et de DSK aurait même été évoquée dans un ouvrage publié en 2006 :

"Cette jeune femme est la fille d’une conseillère générale socialiste, Anne Mansouret, 9ème vice-présidente du conseil général de l’Eure. Dans leur livre Sexus Politicus, publié chez Albin Michel et qui vient de sortir en poche, Christophe Deloire et Christophe Dubois racontaient déjà, sans donner son nom, qu’Anne Mansouret avait eu l’occasion de s’expliquer avec DSK, lequel avait invoqué ’une banale tentative de séduction’, et que François Hollande était intervenu pour calmer le jeu. Cette fois, DSK est bien seul pour gérer ses soucis au FMI".

En effet, dans leur ouvrage tout fraichement reédité, Christophe Deloire (directeur du centre de formation des journalistes) et Christophe Dubois (grand reporter pour le magazine sept à huit) consacrent un chapitre entier aux prétendues frasques de DSK entre autres avec des journalistes politiques. Au sujet de l’histoire de Tristane Banon, les deux auteurs écrivent :

"L’affaire, à l’époque, fait grand bruit dans les arcanes du pouvoir, mais la presse l’ignore (...). François Hollande, qui la connait également, préfère soutenir la jeune femme sans l’influencer. Il passe des coups de fils de réconfort. Finalement l’affaire se règle à l’amiable. Sa mère aura l’occasion de s’expliquer avec DSK à un meeting (...). Elle lui fera remarquer son manque de délicatesse. Il invoquera une banale tentative de séduction".

Une question me vient à l’esprit : Y-aurait-il eu des pressions ou "influences" politiques derrière la décision de Tristane Banon de ne pas déposer plainte comme semblent le suggérer ces différents extraits ?

Par ailleurs, toujours le 22 octobre, sur Rmc, Thierry Ardisson affirme au sujet des excès de DSK : "Tout  le  monde  le  savait.  Moi, j’ai 14 copines qui me disent ’Il a essayé  avec  moi’...  Je pense que ce type-là a une maladie... Il faut qu’il fasse une cure !"   

Le 23 octobre, la journaliste Sylvie Pierre-Brossolette écrit dans Le Point

"Etonnant  Strauss-Kahn,  qui n’a cessé, toute sa carrière, de flirter dangereusement  avec la ligne jaune. Ses frasques sont légendaires, mais quasi aucun écho n’en a été donné par la presse, tradition française oblige. Son goût pour le sexe faible l’a conduit à prendre beaucoup de risques. Il a failli plusieurs fois être l’objet de plaintes pour harcèlement.

On l’a vu ici ou là dans des lieux d’où la plus élémentaire prudence devrait le tenir éloigné. Mais il a toujours privilégié sa liberté, ce qui ne le met pas à l’abri de quelques révélations ultérieures s’il devait être un concurrent-ou un adversaire-sérieux pour la prochaine présidentielle. Certes, tout le monde se tient par la barbichette, mais certaines personnalités prennent plus de précautions que d’autres... Et les moeurs, depuis la vulgarisation d’Internet, ne sont plus celles des dépêches prudentes de l’AFP. "

Sur   AGORAVOX

           
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