Régionales: Les Verts font le jeu de la droite en Poitou charentes !
L'« affaire » Bucherie fait grand bruit sur le plan national. Le téléphone de l'ancien porte-parole des Verts de Charente-Maritime n'a cessé de sonner depuis hier (notre édition d'hier). « J'ai même eu droit aux Grosses Têtes », sourit l'élu rochelais. « Je suis désormais seul et sans ami ». Il a choisi le camp de Ségolène Royal au premier tour et ne le regrette pas. D'autres ont choisi de rester fidèles à leur parti et commenceraient presque à le regretter (...)
Que s'est-il donc passé pour que les Verts, forts d'un excellent score aux européennes, aient explosé en vol et en soient tous à « faire la gueule » aujourd'hui à l'approche des régionales ? (...)
Incohérence politique
Les listes seront présentées dimanche en conseil fédéral mais, entre temps, il y aura le cas Bucherie évoqué jeudi soir en conseil d'administration : « Je ne voudrais pas qu'il inverse les rôles. Il se pose en victime alors que c'est lui qui n'a pas accepté la décision majoritaire. Il avait proposé l'alliance au premier tour. Mais il a été mis en minorité par 12 voix contre 170. Il a émis des critiques sur la « droitisation » d'Europe Écologie et des Verts mais c'est bien Ségolène Royal qui s'ouvre au Modem. Il y a là une incohérence politique que je ne comprends pas », poursuit Brigitte Desveaux qui ne porte visiblement pas Ségolène Royal dans son coeur. Du moins si on en croit ce commentaire riche en sous-entendus : « Alain Bucherie a choisi le camp adverse ». Et de préciser dans un second temps : « J'ai dit camp adverse, pas ennemi. C'est comme dans un match avec deux équipes ». Et Dominique Bussereau ? « C'est notre hantise. Mais il sera temps d'y penser au second tour ». (...)
Mais il se murmure au sein de cette famille désormais décomposée que Dominique Bussereau apprécie à sa valeur la nouvelle méthode de management des Verts Europe-écologie avec ses anciens cadres.