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16 janvier 2010

Le lapin de Peillon: Triste Vincent Peillon...

Je ne regarde pas la soirée spéciale Eric Besson ce soir. Parce que je m'en fous, le soir j'ai envie d'autre chose que de politique. Falconette et 07 Ghost, c'est très bien. Mais quand même...

Je trouvais, avant, beaucoup de qualité à Vincent Peillon. Celui du courage, dans une circonscription picarde difficile pour lui. Celui d'une certaine intelligence. Celui aussi d'être un socialiste modéré et respectueux des idées des autres. Ce que je reproche à une certaine gauche sectaire, j'avais du mal à lui reprocher à lui...
Et puis est ce le fait de s'être vu premier secrétaire du parti socialiste ? Son image a commencé à décliner dans mon esprit de petit gars de droite...

D'abord un parachutage en Provence. Je n'aime pas les parachutages... En plus de la part de personne qui ensuite viendront donner des leçons de morale, tranquillement assis sur un joli siège joliment préparé... Et puis l'épisode avec Royal, où la moutarde de Dijon lui ai monté au nez. Je n'aime pas quand on commence à s'attaquer à la prétendue "santé mentale" des personnes politiques... Qu'elles s'appellent Sarkozy ou Royal, je n'aime pas quand le débat arrive à ce niveau nauséabond.

Et ce soir donc. Peillon devait venir débattre avec Besson. Et à quelques minutes du début de l'émission, il pond ce communiqué de presse. Il jette l'éponge. Ses arguments se veulent pleins de hauteur ? Je le trouve pour ma part petit, très petit, très très petit. Et bien peu républicain.
Vincent Peillon demande la démission d'Arlette Chabot ? Je le trouve tellement minable que je n'ai même pas envie de lancer un "No Peillon Day" en grande région Sud Est, pour demander la démission de son poste d'élu français à Strasbourg.

Je me demande des fois s'il serait possible de voir un syndicat patronal ou autre, ou un élu non de gauche (UMP, Nouveau Centre, Modem...) s'insurger devant la tenue d'un débat entre les très respectables Mélenchon et Besancenot... Et je me demande si ceux qui prétendent défendre la République et la démocratie la servent vraiment, ou ne s'en servent pas pour des desseins qui des fois me font un peu frémir... Et ne me donnent surement pas envie de voter à gauche...

Non, triste Peillon. Triste démocratie. Vraiment... Et non, je ne regarderai pas le débat ce soir. Peillon contre Besson, cela aurait pu être intéressant, et m'aurait peut être fait me relever. Mais là, non. Je lirai les dépèches et le compte rendu demain.
Mais bravo Vincent Peillon : fuir comme ça le débat, sur des prétextes aussi petits, c'est... Non, je vais me coucher...

Source: La maison du Faucon


°°°°°

MISE à JOUR :


Georges Frêche, président du conseil régional de Languedoc-Roussillon (ex-PS), a estimé vendredi que Vincent Peillon avait réussi "un coup médiatique" en refusant in extremis de débattre avec Eric Besson sur France 2, mais qu'il devait "encore se forger le caractère".

David Assouline :  Communiqué de David Assouline à propos du débat Besson-Le Pen

En abaissant systématiquement le débat démocratique par des opérations médiatiques et faire la rentrée en « prime-time » avec Eric Besson et Marine Le Pen sur l’identité nationale c’est un « coup médiatique » lourd de conséquences- pour faire du sensationnel au détriment des valeurs républicaines, Arlette Chabot prend un retour de boomerang. Triste anniversaire de la mise sous tutelle politique et financière, par le pouvoir actuel, du service public de l’audiovisuel . Vincent Peillon a préféré dénoncer de façon spectaculaire cet abaissement national plutôt que de se retrouver malgré lui otage d’un spectacle dans lequel une parole raisonnée et argumentée aurait été broyée et reléguée au statut de faire valoir et de caution. (...) Lire la suite.....

Mon commentaire:

Très joli texte. Mais il ne tient pas debout . Et n'abuse personne...
Donc,  le plus grand courage serait de fuir...et après on donne des explications. ??
Certes tarabiscoté, comme raisonnement de dernière heure, mais cela peut encore marcher comme alibi , avec ce qu'il reste de naïfs dans les rangs des adhérents socialistes (dont je suis encore.... Nooooon, pas dans les rangs des naïfs, dans les rangs des adhérents seulement.)
Cela peut marcher chez ce qu'il reste de personnes crédules .
Le personnage est maintenant connu. Entre autres depuis ses frasques post dijonnaises. Avant cela il y avait eu son parachutage "européennes" en PACA ... au prix d'un grand socialiste, en Aquitaine, lors de la constitution  des listes que VPeillon a négociées en haut lieu "socialiste"? Le bruit en a couru.

Eh oui, ils se raréfient, ceux qui croient encore tout ce qu'on leur balance comme contes à dormir debout...
Ils attendent que lorsqu'on a une critique à formuler, celle ci soit formulée. Si Peillon avait eu quelque chose à dire au moment où il a été invité (toutes les conditions étant précisées,) ils l'aurait fait. Bien sûr! Quoi de plus attendu en ce moment qu'un personnage de l'opposition - que les régionales n'occupent pas et qui a donc toute disponibilité pour le faire - sachant frapper du poing sur la table!!!  Face à des adversaires!!!
Et aussi, peut-être: sans doute faut-il encore qu'il se forge le caractère et apprenne à jouer SUR LA TABLE et pas dessous?




 

Vincent Peillon a affirmé vendredi qu'il avait prévenu "il y a 48 heures, par correction" la patronne du PS Martine Aubry de son intention de ne pas participer au débat sur l'identité nationale sur France2 jeudi soir.

"Je voulais l'informer de ce que j'allais faire, ce qui me semblait normal", a déclaré l'eurodéputé PS sur France-Info, précisant qu'il l'avait prévenue "il y a 48 heures, par correction".

"Je mesurais bien que c'est une chose pas facile de s'affronter" au service public, a-t-il ajouté, se disant conscient qu'il aurait désormais "peu d'invitations" sur France-Télévisions. ..... lire la suite (Le Monde )

Mon commentaire: ah bon, Martine Aubry ? Tiens... Comme c'est intéressant. Mais voilà qui éclaire des tas de choses même anciennes, d'un jour nouveau!!! ( le rapt d'EAG par Peillon et Assouline , la promo "oui, DSK est une personne ressource pour le PS" gracieusement faite par VP)????   


Extrait:
(...)
Coup médiatique     de Peillon    

Jeudi matin encore, vers 11 heures, à quelques heures du débat, Arlette Chabot verrouille les derniers détails en passant 30 minutes au téléphone avec Peillon. Aucun problème. Le leader socialiste insiste pour que l'on parle bien de son livre. Il fait d'ailleurs porter deux exemplaires de Une religion pour la République (Le Seuil). Nathalie Saint-Cricq échange de son côté de nombreux mails avec ses assistants. Moyennant quoi, à l'heure convenue, Vincent Peillon disparaît... Il a voulu faire un coup. C'est réussi. On parlera de lui dans les journaux. Mais quelle portée ?

Sur son blog , il explique : "Parce que tout mon engagement politique et citoyen est fondé d'abord sur les valeurs de la République, de la raison et de l'antifascisme, j'ai décidé de ne pas participer au débat d'indignité nationale organisé ce soir sur France 2 et d'attirer solennellement l'attention de mes compatriotes sur les graves dérives que subit notre démocratie." Nathalie Saint-Cricq glisse, dépitée : "Les politiques ne respectent plus aucune règle du jeu."
(...)
Lire l'article




(...)  Les Français, "pleins de bons sens et d'intelligence, sauront tirer d'eux-mêmes les conclusions de cet épisode", a glissé sur le site Le Post Dominique Bertinotti, maire du IVe arrondissement de Paris, dénonçant une "posture", "une polémique d'un niveau médiocre".(...)

Lire l'article

Mon commentaire: sage conclusion à ce pitoyable épisode de recherche de pub à n'importe quel prix et quel que soit le moyen. Désolant. 


Le Pen-Besson: France 2 sort un lapin de son Chabot

(...)  Vincent Peillon devait en être et bouffer du Besson. Il a finalement décliné. Au tout dernier moment, à 20h50. Par un simple communiqué publié sur son blog  [...]

Une position aussi maladroite que compréhensible. Comment accepter de n’avoir droit qu’à quelques minutes de prise de parole dans une émission toute entière dédiée au polissage de l’image d’Eric Besson ? Comment l'accepter en période pré-électorale, alors que ce même jour l’on apprenait que le 25 janvier prochain, le chef de l’Etat allait, lui, bénéficier d’une soirée spéciale sur TF1 avec — comble du ridicule — Laurence Ferrari et Jean-Pierre Pernaut en guise de passeurs de plats ? Comment, enfin, participer à une émission contestée par le personnel de France Télévisions ? Ne convenait-il pas d'écouter, ceux de ses camarades du Parti qui l'avaient mis en garde contre un débat qui ne pouvait que profiter à son adversaire ?

 

Il n’empêche. La méthode interroge. Vincent Peillon aurait pu venir s’expliquer sur le plateau de son refus de participer à ce débat. En s'effaçant au dernier moment, il offre au regard des Français l’image d’un PS démissionnaire et, par la même occasion, une autoroute au FN et à l’UMP qui seraient donc les seules formations capables d’aborder les questions d’immigration. Comme si, en 2009 comme en 1989, la nation et l'immigration demeuraient des tabous pour la gauche, comme si elle n'avait rien à défendre sur ce terrain.(...)

Lire l'article (Marianne)

                         

 

      

       

 

Madame la Première Secrétaire,

Au-delà de la forme, particulièrement déplaisante, avec laquelle Monsieur Vincent Peillon, député européen, a refusé de participer au débat organisé hier [jeudi, ndlr] soir sur France 2 alors qu'il devait y représenter le Parti socialiste, cette désertion pose un grave problème de fond sur lequel je souhaiterais obtenir votre éclairage.

La télévision publique a, comme vous le savez, pour mission d'organiser et de faire vivre le débat public. Or, elle doit pour cela pouvoir exercer sa pleine liberté éditoriale dans le strict respect des règles du pluralisme fixées et contrôlées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Dans ce contexte, soit l'attitude de Monsieur Peillon est une initiative personnelle et elle n'aura pas d'autre retentissement que celui que l'opinion voudra bien lui donner, soit elle est le fruit d'une décision réfléchie et concertée du parti politique dont vous avez la charge.

Les propos de Vincent Peillon qui a déclaré vous avoir informée de sa décision il y a plus de 48 heures et le soutien public que vous venez de lui apporter par voie de dépêche de presse le laissent entendre.

Le boycott volontaire […] menace le fonctionnement même du débat démocratique

Si tel est vraiment le cas, le boycott volontaire des antennes de France Télévisions par un élu socialiste menace le fonctionnement même du débat démocratique dans les médias audiovisuels qu'ils soient publics ou privés.

Je me permets en effet de rappeler que d'ici à quelques semaines nous allons entrer dans une période de campagne électorale au cours de laquelle la télévision publique va multiplier les émissions politiques alors même que les règles de pluralisme seront beaucoup plus contraignantes.

Vous comprendrez donc, Madame la Première Secrétaire, que les rédactions du groupe France Télévisions doivent être informées des intentions du Parti Socialiste à ce sujet.

Par ailleurs, dans le communiqué qu'il a publié pour justifier son refus de participer à l'émission « A vous de juger » alors même que celle-ci venait de commencer, Monsieur Vincent Peillon demande la démission de Madame Arlette Chabot, Directrice générale adjointe chargée de l'information, et pour faire bonne mesure, de tous les responsables de France 2 ayant organisé et autorisé la tenue de ce débat.

Un tel appel à la démission […] sans précédent depuis quelques dizaines d'années

Je ne mentionne évidemment pas les termes utilisés par Monsieur Vincent Peillon pour qualifier la télévision publique mais j'aimerais savoir si vous-même et le Parti Socialiste cautionnez cet appel à la démission collective. Un tel appel à la démission de responsables audiovisuels et de journalistes est je crois sans précédent depuis quelques dizaines d'années.

La télévision publique appartient à la Nation toute entière. Ses salariés, qu'ils soient ou non journalistes, donnent au quotidien et dans des conditions parfois difficiles le meilleur d'eux-mêmes pour informer les téléspectateurs.

Vous comprendrez qu'en tant que Président de France Télévisions je ne puisse tolérer qu'il soit porté atteinte à leur honneur et c'est pour cette raison que je rendrai cette lettre publique après vous l'avoir fait parvenir.

La vie politique a ses pratiques et ses usages. La vie démocratique, elle, a ses règles et a ses lois. Si l'un des principaux acteurs de cette vie démocratique refuse de les respecter c'est le contrat social lui-même qui vole en éclat.

Soyez assurée que je serais extrêmement heureux de pouvoir m'entretenir directement avec vous des suites de cette affaire.

Je vous prie de croire, Madame la Première Secrétaire, à l'expression de ma considération distinguée et de mes respectueux hommages.

Cette lettre ouverte a été rendue publique le 15/01/2010 par la direction de France Télévisions.

                   

 

A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

                                  

 

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