Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 975
Newsletter
26 janvier 2010

Pour un renouveau de la saine colère

Par Kalliste le 24/01/2010

 

Le fait de m'exprimer dans cet espace laisse entendre que mes positions seront de facto acquises à la cause ségolèniste mais l'objectif premier de ce billet vise principalement à dénoncer une France que le sarkozysme travaille à rendre complètement hystérique pour mieux la captiver, la dresser.

N'en déplaise à la horde des petits soldats haineux du sarkozysme, rêvant de toute-puissance comme le feraient des enfants qui voudraient conformer le réel à leurs aspirations égotiques, l'intelligence des hommes et des femmes de ce pays ne se réduit pas à la conscience affective des chevaux et dont une méthode plus que douteuse mais bel et bien orchestrée par le sarkozysme - composée en alternance de cris assourdissants et de caresses feintes (lire le journal de Ferenczy à propos du dressage des chevaux) - pourrait venir à bout.

Je ne crois pas que la France, si ce n’est sous Vichy, ait connu une République à ce point méprisante à l’égard de la culture humaniste, habitée et portée par la haine, suicidaire à son insu. La violence des propos et des décisions, des attitudes de ce gouvernement contamine çà et là des franges de la population livrées à elles-mêmes, incapables de comprendre que cette violence inscrite au fronton du programme sarkozyste est la première et la plus terrible des causes de leur profond malaise, malaise qui n’est pas étranger à celui que Freud réfléchit du point de vue de la civilisation et qu’il nous faudrait relire aujourd’hui en urgence.

De ce point de vue, la perfidie se loge dans les moindres détails pour mieux installer l’idéologie repoussante des valeurs qui cohabitent aujourd’hui et qui, pour tout homme doté de bon sens, devraient apparaître comme des monstres logiques, philosophiques et moraux. La cravate rose que Monsieur Besson arbore en guise de probité quant à sa supposée éthique humaniste n’est qu’un gadget marketing supplémentaire, une étiquette usurpée et ici ô combien ridicule, sorte de régulateur d’humeurs pour les handicapés de l’analyse de l’image et qui du coup l’acceptent avec ses contradictions politiques qui feraient vomir un Rousseau, un Jaurès et n’importe quel homme courageux, du résistant à celui que la raison commande d’insulter ceux qui nous gouvernent.

Où sont les cyniques d’antan pour déverser sur ces gouvernants de pacotille, qui portent fièrement en bandoulière leur inculture et leur haine crasse de l’autre, de fétides déjections ? Dans cette société où, à l’instar de TF1 qui institue des émissions publicitaires de ses propres émissions (c’est moins coûteux et, semble-t-il, efficace pour qui n’a d’autres dieux à adorer que des animateurs vidés d’intelligence et d’intérêt), les politiques sont devenus de vulgaires animateurs d’eux-mêmes, qui ressassent en boucle les mêmes invectives qui tiennent lieu de programme politique : il suffit de collectionner les interventions des Bertrand et Lefèbvre pour s’en convaincre, sans évoquer le nouveau Copé, devenu en apparence plus sage pour mieux installer sa stature d’homme d’Etat, mais qui est vraiment dupe ?

Hélas ! le pire est à venir car, à installer durablement un climat où l’insulte et la bêtise font figure d’intelligence décomplexée, de paradigme intellectuel et moral, il y a fort à parier qu’une frange non négligeable de français dont le capital social et culturel demeure fragile, sinon en ruine, ne se prenne à rêver d’un ordre où la force arbitraire et haineuse régnera au détriment de l’intelligence et de sa loi, viendra réparer leur quotidien de souffrances et de frustrations.

Ni les valeurs arrivistes et les comportements hargneux des Morano – la Marine Le Pen de l’UMP fraîchement carlierisée (autre animateur aussi couard qu’il se veut impertinent) - et des Dati sacrifiée à l’autel de la caricature pluraliste, ni les discours teintés d’humanisme, lisses et pontifiants de Yade, avec ce ton docte qui la caractérise – emprunté à la scholastique des classes préparatoires plutôt médiocres - et sa jeunesse malgré tout attachante, ni la fougue d’une Amara qui croit encore que le sarkozysme viendra à bout de toutes les injustices et qui ne manque jamais une occasion de dire tout le bien qu’elle pense de l’homme qui l’a intronisé ministre en même temps qu’il l’aliénait, n’augurent une issue politique généreuse et nouvelle du côté des femmes et des hommes de ce parti que rien définitivement ne peut sauver de la pestilence morale, si ce n’est sa déroute complète en 2012. On se prend à l’espérer pour eux-mêmes, afin qu’ils puissent se refaire une santé morale et intellectuelle, qu’ils puissent se cultiver un peu et un peu réfléchir, se regarder dans le miroir de la France sans en détourner les yeux de honte.

Et Ségolène Royal, dans cet enchevêtrement idéologique d’appareils qui exhibent la transparence comme d’autres exhibent leur derrière, qui communiquent comme d’autres boivent à en mourir ? Elle encaisse, depuis bientôt trois ans, les insultes croisées de la droite et parfois même des ambitieux de la gauche, aidés par leurs imbéciles de valets télévisuels, journalistes poltrons qui, incapables de mener une critique rigoureuse des faits, laissent à des chroniqueurs sans envergure et autres comiques apparentés, le soin de créer le frisson par l’insulte bon marché. Personne ne s’offusque vraiment des propos qui sont tenus à son endroit. Une équipe composée de sociologues, de linguistes, de psychologues et de philosophes serait bien inspirée de s’emparer de ce sujet afin d’éclairer les Français sur les valeurs qui sont au cœur de leur culture, de leur « identité nationale » et aujourd’hui piétinées sans vergogne pour que s’installe la dictature de la bêtise, du mensonge, de la haine et du mépris.

L’idée de complot que les mystificateurs de tous bords fourbissent avec une malhonnêteté déconcertante dès lors qu’une critique est portée à leur endroit ne saurait suffire à renvoyer ce phénomène d’hystérie collective aux orties. Dans le cadre de cette hypothétique étude sur la dérive des valeurs et la victoire du populisme démagogique, le « cas » Ségolène Royal pourrait s’avérer fort pertinent et servir l’exemple car il constitue un prisme à travers lequel plusieurs sédiments de mystification généralisée peuvent être analysés : la qualité de la parole et son pouvoir effectif, le mode dominant des échanges, des idées et des comportements, sans oublier l’étude des valeurs qui s’installent incidemment dans la vie courante ou au travail, dans l’univers politique et médiatique mais aussi cette figure inversée de la victime que notre cher président et sa cohorte de toutous sortent de leur poche pour séduire le peuple en souffrance et vilipendent quand cela leur nuit, les met en péril. Le comble, ici, c'est qu'on ne peut même plus en parler sérieusement : joli tour de force propagandiste dont l'objectif premier consistait à installer durablement l'image d'une femme qui "perd les pédales"...

Mais il s’agit d’un objet complexe pour en faire une étude feuilletée et, de plus, il est vrillé à l’actualité : les sciences de l’homme ont du mal à se coordonner entre elles et n’aiment guère se pencher sur ce qui vit. Un journaliste digne de ce nom aura-t-il le courage de compiler les interventions, de les analyser, d’étudier le parcours et les propositions politiques des uns et des autres, non pas tant pour sauver le soldat Royal contre une nuée de mystificateurs au rire gras et aux façons porcines mais pour sauver la culture française aujourd’hui réduite à la peau de misère de l’identité nationale et trainée, sans vergogne aucune, dans la boue du lepénisme rampant de l’UMP ?

Nicolas Sarkozy mais plus encore ses clones (remarquez comment Frédéric Lefèbvre, comme d’autres apôtres de l’UMP, s’exprime et se meut, réduit qu’il est à la caricature d’une rhétorique étriquée et nerveuse d’un Sarkozy qui, à côté de lui, en viendrait presque à nous émouvoir avec ses phrases qui oublient volontairement les négations pour faire plus « peuple » et tant il est gauche) s’adossent aux ressorts et aux clichés les plus vils pour disqualifier leur adversaire, emploient les méthodes les plus crasseuses pour l’anéantir. On se moque, on se paye d’une formule de mépris à son égard, on la dit « folle », on dit qu’elle « perd ses nerfs », quelle fait un « caca nerveux », on la traite de « Candie », d’incompétente et tout le monde s’y met parce que la stratégie du bouc-émissaire, à défaut d’un programme politique audacieux, s’adresse directement à l’irrationnel et satisfait les pulsions, celles qui naissent des frustrations sociales, économiques et culturelles que la politique sarkozyste n’arrive justement pas à réparer. Où est passé le culte de l'échange argumenté entre êtres de raison et qui perdure depuis le berceau de notre culture ?

Quelle cause plus facile à exhiber et à confondre qu’une femme qui ose afficher ses convictions, première à prétendre gouverner la France, à l’instar d’un homme et qui de fait pourrait « en avoir » plus qu’eux, une femme qui croit à son intuition et à son intelligence et qui le fait savoir, pour masquer l’impuissance revancharde et les rhétoriques poussives et creuses des Lefèbvre, Bertrand et autres imposteurs de la chose publique réduite ici à une Resarkozyque aux dents bien longues mais au courage et aux idées hélas ! trop courts pour pouvoir un jour espérer mystifier un pays comme la France. Ils n’en sortent pas grandis ces femmes et ces hommes assoiffés de pouvoir et l’on peut se demander si leur croissance, si tant est qu’elle soit envisageable compte tenu de la bêtise qui les caractérise – jamais vue en politique à ce niveau et avec une telle prégnance – ne mérite pas un referendum national. Il est d’ailleurs étonnant de constater la distance séparant la colère qui imprègne les discours privés sur cette politique outrancièrement démagogique et l’absence de toute critique publique organisée capable de lui porter un coup d’arrêt définitif.

L'hystérique se demande : suis-je un homme ou suis-je une femme ? Suis-je mort ou suis-je vivant ? Qu'en est-il de la santé mentale de la France, de ceux qui la gouvernent et de ceux qui sont censés l’informer?
Gouvernés par des hommes qui affichent des visages tendus de honte mal dissimulée (Sarkozy, Lefèbvre, Bertrand, Besson…) et débitent des petites phrases gorgées de ressentiment, de rhétorique populiste, il y a urgence à réfléchir les valeurs qui bientôt contamineront l'esprit de tout un peuple, d'autant que la télévision, atteinte du syndrome de Stockholm, semblent ne pas mesurer l'ampleur de la catastrophe : n’en fait-elle pas l’éloge par le biais de ses animateurs qu’elle présente tantôt comme chroniqueurs, tantôt comme critiques, tantôt comme humoristes et qui, à défaut d’un travail approfondi et rigoureux d’investigation, parlent d’eux-mêmes et de ce qu’ils pensent comme si cela pouvait avoir une quelconque valeur ? Ecoutez un Zemmour et son « je » aussi infatigable que pétri d’omniscience clownesque : il s’en prend volontiers à des personnages qui ne peuvent pas lui donner la réplique parce qu’ils n’en ont pas les moyens rhétoriques et culturels et opine de la tête comme un pigeon sur une balustrade dès lors qu’il est face à une intelligence qui peut confondre sa psychologie de tirailleur servie par France 2, chaîne a priori indépendante mais dont on pourrait légitimement soupçonner la mise sous tutelle démagogique pour mieux séduire l’audimat, lui servir la soupe d’une critique en apparence féroce pour mieux se faire une virginité politique.

De ce point de vue et à mon sens, au-delà d’un Peillon qui se paye de la gueule d’un socialisme authentique, l’émission de Madame Chabot est indigne du service public dès lors qu’elle fait mine d’ignorer les ressorts qui animent un Besson en mal de crédibilité comme les enjeux de la politique qu’il porte, infestée de valeurs mortifères et dépourvue d’assises morales dignes des hommes qu’il nous faudrait considérer en toutes circonstances capables de déterminer leur destin, un destin d’hommes libres et non de bêtes traquées, contagieuses. Où est Yourcenar qui affirme, contre le jus solis et le jus sanguinis à la fois, qu'elle vient de l'endroit où une belle idée lui est apparue ? De quels droits peuvent-ils traiter des femmes et des hommes de la sorte ? Comment peut-on les laisser faire et même les laisser en parler ? Ont-ils lu le Second discours de Jean-Jacques Rousseau, L'espèce humaine de Robert Anselme, ces petits chefs gavés de sous-culture managériale ?

Il serait tout aussi intéressant de se pencher sur le fanzine people sarkoziste qui inonde le métro parisien (Direct matin et Direct soir), véritable organe de propagande, dans lequel Minc en est réduit à exposer ses points de vue à côté d’un Morandini qui ne perd pas une occasion de régler ses comptes avec tel ou tel animateur de télé ou tel ou tel humoriste : comment cela est-il possible aujourd’hui et en France ? Au même titre que la publicité que ce gouvernement fait de lui-même sur des affiches 4/3 partout dans la ville avec l’argent du contribuable, cette propagande silencieuse mais efficace ne semble plus aujourd’hui être un problème pour les citoyens que nous sommes censés être, c’est dire…

Et comment des jeunes, à qui ce gouvernement réserve un avenir d’abrutis puisque l’enseignement déjà vidé de l’exercice du résumé - pourtant si propice à la maîtrise de la langue et de la réflexion - va se vider de la dissertation et de l’enseignement de l’histoire entre autres réformes ahurissantes, pourra exercer son esprit critique dans des classes surchargées et avec un bac qui n’a plus aucune valeur si l’on tient compte du fait qu’on peut être aujourd’hui bachelier et ne pas savoir écrire, lire et encore moins penser, être presque totalement inculte ? Ici, il faut bien avouer que l'idéologie de l'élève-client mis au centre du système éducatif - avec les parents qui pèsent davantage qu'un collège d'enseignants dans l'appréciation des capacités de l'élève et parce que le redoublement coûte cher - a été initiée par les socialistes et a causé depuis de profonds troubles qui touchent aussi bien de plein fouet les élèves que les enseignants ici dépréciés, sans doute pour ne pas les reconnaître davantage et mieux les rémunérer : belle opération de démagogie que ces 80% de réussite au bac et qui fait bien des émules dans le camp adverse aujourd'hui...

Mais Nicolas Sarkozy et ses lieutenants savent se réclamer des principes et des valeurs des Lumières au moment opportun et le tour est joué, les Français tranquilles peuvent s’endormir, fatigués qu’ils sont de ne plus pouvoir espérer mieux, imaginer plus, vraiment vivre. La nuit sarkozyste, réserve de cauchemars en marche qui se dressent dans l’esprit de tout un peuple paralysé par le divertissement télévisuel et le tohu-bohu des réformes, devrait interroger les socialistes autrement que par des soubresauts sans grande consistance, ceux des Hamon, des Peillon et des Vals, peu crédibles aux yeux des Français parce que leurs masques socialistes, simples nez de clowns, sont incapables de porter un renouveau, de faire naître l’idée d’un jour meilleur, si ce n’est pour leur destin tristement personnel.

Aujourd’hui et malgré l’opposition orchestrée par les médias et les politiques qui y trouvent leur intérêt, à droite comme à gauche, la force d’une Ségolène Royal en matière d’idées nouvelles, de justice sociale, de propositions politiques et économiques, de refonte de la démocratie moderne, pourrait rencontrer un vaste soutien chez les Français si une Martine Aubry, qui n’a pas manqué d’audace politique par le passé, voulait de toutes ses forces donner à la France le visage du progrès et de la liberté. Les hommes et les femmes qui ont le cœur et l’esprit à gauche en rêvent, sans pour autant avoir La domination masculine pour livre de chevet : Ségolène et Martine vont-elles enfin comprendre que le destin de ce pays tient à une poignée de mains, franche et généreuse, au-delà des dissensions sans grand intérêt qui en apparence les séparent, une poignée de mains de femmes, la leur.

Un Corse en colère mais une "colère saine" et qui rêve, oui, qui y croit encore.

Source: DA



Commentaire :

   

merci de nous avoir offert ce texte aux termes choisis, intéressant à lire, comme cela est souligné par tous les posts qui précèdent, auxquels je m'associe.

Privilégiant le fond sur la forme toutefois, je suis en profond désaccord avec la fin de votre texte, une fin qui n'est pas une conclusion d'ailleurs, ne découlant pas de ce qui la précède . En effet, vous attribuez à M Aubry  une carrure qu'elle n'a à mon avis pas , en soulignant une capacité d'audace politique que j'ai du mal à retrouver dans les faits, sauf à considérer que prendre le pouvoir en trichant en est une (et après tout, Machiavel...).
Une poignée de main entre les deux femmes, on l'a déjà vue,  une de plus, à quoi cela rimerait-il? Cela ne convaincrait pas grand'monde... Le vaste soutien que vous évoquez ne serait pas au rendez-vous. Le passé est devenu un passif, les savonnages de planche sont trop nombreux, nous attendons de les voir se poursuivre encore à l'occasion de la primaire, cela a déjà commencé avec la date ...
Mais on ne choisit pas ses rêves, effectivement.

Sur le début de votre post, votre description de la sarkozie et de ses effets sur les Français, je ne partage pas non plus complètement votre vision : je ne vois pas que de la bêtise dans ses partisans - c'est peut-être ce qu'il y a de plus attristant d'ailleurs- , je ne vois pas de honte dissimulée sur les visages de Sarkozy, Lefèbvre & Co., au contraire, ils assument parfaitement. Le principe de l'émission de mme Chabot ne m'a pas paru honteux, la politique de la chaise vide me semblant plus dangereuse encore, et je considère , comme Ségolène Royal, qu'il ne faut pas laisser certains sujets à la droite. Vouer aux gémonies systématiquement l'adversaire sans débattre, est trop souvent un piège dans lequel la gauche s'est enfermée et a perdu en crédibilité. Autrement dit, je reprendrais volontiers une citation de Fabius (que je n'apprécie pas particulièrement) : "le front national, c'est une mauvaise réponse à de bonnes questions".

Je crois enfin que dans le désarroi et la dégringolade des valeurs et références culturelles que nous déplorons ensemble (je vous le confirme), la gauche traditionnelle, représentée notamment par M Aubry, que vous citez en exemple dans le dernier paragraphe, a une part non négligeable de responsabilité, peut-être même la plus grande part...

Fraternité (et persévérance) ségoléniste.
Lapatch



Publicité
Publicité
Commentaires
C
Fonctionnent pas tes deux liens chez moi Joyce :<br /> <br /> "La page que vous tentez d'atteindre n'est pas disponible"<br /> <br /> Il aurait déjà changé depuis longtemps par l'extérieur si Ségolène avait fondé son propre parti il y a 3 ans au lieu de s'obstiner à vouloir rester dans celui-ci, et au prix de combien de combats inutiles et générateurs de perte d'énergie. Et tout cela, juste pour une question d'infrastructure et de logistique et... d'ego.<br /> <br /> Aujourd'hui ce nouveau parti serait déjà fort et puissant, s'il avait utilisé l'élan qui était à disposition à ce moment là.<br /> <br /> Quand je parlais d'ego, je ne parlais pas que de l'une, même si les motivations sont complètement différentes.<br /> <br /> Et celui-ci fait faire bien des erreurs. Ne pas se servir d'une telle énergie de création était pour moi une grossière erreur. Lorsque quelque chose est juste, tout le reste suit...pour autant qu'on sache l'attraper au vol.<br /> <br /> Et on va se retrouver dans le même cas de figure, avec les lassitudes en plus, des défections et avec 3 ans de retard.<br /> <br /> Et ce n'est pas que la France, mais toute la planète qui en souffrira... parce qu'un modèle, est un modèle pour tous.
Répondre
J
voici mon dernier comm':<br /> (http://www.desirsdavenir.org/les-debats-participatifs/valeurs/pour-un-renouveau-de-la-saine-colere)<br /> <br /> <br /> ... ici: <br /> <br /> <br /> <br /> Que nous partagions les mêmes valeurs, cela me paraît très probable, sinon évident, et il semble que nous ayons eu également un champ d'activité semblable .<br /> Pour ma part, c'était l'enseignement et la formation d'enseignants , et plus précisément en "conseil pédagogique " au cours de stages "en responsabilité", en établissement scolaire, là où les discours doivent s'incarner dans l'acte pédagogique, dans la préparation de la "tâche" conçue pour les élèves, et à mettre en place pour permettre la réussite de l'apprentissage... là où l'étudiant, sorti de la salle de conf' ou de l'amphi où il a reçu une préparation théorique, doit concevoir son "projet pédagogique" ... là où il lui faut trouver le moyen, c'est a dire les "objectifs opérationnels" en tenant compte de l' "obstacle" ("obstacle didactique", en l'occurrence. Cf Chevallard)<br /> <br /> Il doit alors mettre en oeuvre une méthode, schématisée par cette chaîne: Finalités -> objectif général -> objectif spécifique -> analyse de la situation avec une évaluation diagnostique et analyse de l'obstacle -> objectif opérationnel -> situation pédagogique (tâche)<br /> <br /> Pour transposer cette méthode à notre sujet, on peut considérer que dans ton texte, tu réponds de manière très fouillée pour ne pas dire exhaustive, aux deux premiers termes (valeurs, et état de la société et des dynamiques qui s'y jouent).<br /> <br /> Puis, l'objectif spécifique , celui qui fera évoluer, c'est "poignée de mains"... oui, nous comprenons le symbolisme de la formule: il s'agit de solidarité de gauche, de travail en équipe, de rassemblement des forces et des ressources de tous les socialistes... Jusque là nous sommes tous d'accord. C'est en 3 mots ce que nous réclamons, tous, au sein du PS et ailleurs, depuis des lustres.<br /> <br /> Objectif opérationnel? Il y en a eu: le soutien accordé aux municipales par SR, qui s'est déplacée partout où des candidats la demandaient, de quelque courant qu'ils soient. Il y a eu Rézé. Il y a eu le congrès de Reims (son absence de demande d'intervention de la justice face aux fraudes) Il y a eu la proposition de Kamel Chibli au BN déclinée par M. Aubry... J'en oublie sûrement. Mais ça fait déjà beaucoup..;<br /> <br /> Et ton analyse de l'"obstacle", qui se résume à ces mots: .."domination masculine"... " dissensions sans grand intérêt " me semble particulièrement incomplète. Mais je crois que tu sauras la compléter si ce n'est pas déjà fait.<br /> <br /> Il reste aussi à concevoir des "objectifs opérationnels" , et à mettre en place la situation qui permettra enfin de rompre avec cette stase persistante au sein du PS.<br /> <br /> Pour ma part (et je ne suis pas la seule) j'ai mon hypothèse d'action: http://www.lepost.fr/article/2010/01/18/1893863_pour-preparer-l-alternan.... Elle a commencé à percer, de la part des socialistes (y compris ceux qui ne sont plus au PS bien sûr) lors des européennes.<br /> <br /> Peut-être aussi un complément de lecture:<br /> http://www.lepost.fr/article/2010/01/18/1893870_y-a-t-il-une-difference-...<br /> <br /> Puisqu'il apparait que le PS ne veut pas changer de l'intérieur, il faudra bien qu'il change par l'extérieur?
Répondre
C
Quelle belle plume Kalliste... mais la poignée de mains entre ces deux dames, je n'y crois pas trop moi, les femmes aussi parfois ont des conflits d'ego, ce n'est pas réservé aux hommes, ceci dit, il n'est pas interdit de rêver et parfois me demande même si ce n'est pas la seule chose à laquelle on ait encore droit dans ce drôle de monde.
Répondre
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité