Les Frêchistes prêts à entrer en résistance
Les secrétaires fédéraux n’iront pas chez Aubry ce matin A une exception gardoise près, les barons frêchistes tiennent toujours bon ! Et, semble-t-il, la base socialiste aussi ! Certes, les réunions de sections sont animées, mais ce sont surtout les oreilles de Martine Aubry qui sifflent !
« Remettre tout en cause à ce moment de la campagne, alors que tout était ficelé, ça passe pour une manœuvre », rapporte un dirigeant de l’Aude, le département où le frêchisme n’est pourtant pas béat depuis que le premier secrétaire, Éric Andrieu, a tenté, à l’automne dernier, de porter une autre alternative (*). Même tonalité dans le Gard : « Ceux qui sont critiques envers Frêche auraient préféré que le PS tranche en septembre. Maintenant, cela apparaît pour ce que c’est : une manip
! » constate le premier fédéral Fabrice Verdier.
A
la faveur de ce nouveau contre-pied, le fossé entre Paris et le
Languedoc semble se creuser davantage. Et les vacheries pleuvent : « Avec
Aubry, c’est dur de savoir où est la boussole : un jour elle évoque la
retraite à 61 ou 62 ans, et puis elle revient en arrière… »
Et puis, la base frêchiste se dit rassérénée par le ressenti d’une opinion plutôt bienveillante envers Georges Frêche. « Mais
on se serait bien passé de ça », reconnaît Robert Navarro, dont le
souci est de ne pas casser la dynamique. Au passage, le premier fédéral
héraultais souligne que la campagne frêchiste est « autofinancée par
les candidats ». Et maintenant ? Dans l’attente du bureau national de mardi, Robert Navarro rappelle que « seule
la convention nationale peut statuer sur les investitures, ce qu’elle a
fait en décembre. Le bureau national n’a pas compétence pour revenir
sur cette décision ».
Et ajoute : « Tout peut arriver ! » Allusion aux bruits qui couraient hier, selon lesquels, Martine Aubry aurait décidé de demander, ce matin même, aux secrétaires fédéraux, de laisser tomber Frêche en les menaçant d’exclusion. Un ultimatum que les cinq fédéraux languedociens n’auront pas l’occasion d’entendre, puisqu’ils sont tous retenus en région par « des obligations ». Solferino oui, Canossa non !
Même si la situation reste très instable et évolutive, la réponse pourrait avoir la force du message lancé hier par Damien Alary, président du conseil général du Gard : « J'ai mené seize élections et je n'ai jamais vu ça. Il y a six ans, j'ai battu, dans le Gard, Jacques Blanc qui avait géré la région avec le FN. Et on me demande aujourd'hui de me renier, de tirer un trait sur notre action dans le département et dans la région. C'est indécent ! Injuste. S'ils veulent m'exclure, ils n'ont qu'à la faire. Socialiste je suis, et je resterai dans l'âme… » Comme un appel à résister !
Patrick NAPPEZ
Hier
soir, Andrieu était en campagne pour la liste Frêche à Quillan, en
compagnie de son ex-rival des primaires, Didier Codorniou.
LIRE AUSSI
Frêche à propos de Fabius : découvrez toutes les réactions des pro et des anti-Frêchistes
Extrait: Pour les responsables socialistes colistiers de Georges Frêche pour les régionales en Languedoc-Roussillon, il s'agit là de « basses manoeuvres » de la direction nationale du PS. Tous ont réaffirmé leur solidarité au président sortant de la région. « Nous,
têtes de listes socialistes et responsables fédéraux du Parti
socialiste en Languedoc-Roussillon, dénonçons les basses manoeuvres de
certains membres de la direction nationale du PS, qui veulent
aujourd'hui duper les militants et l'électorat socialiste du
Languedoc-Roussillon avec la complicité tacite des Verts », écrivent
dans un communiqué huit colistiers, dont Robert Navarro, le premier
secrétaire de la puissante fédération de l'Hérault. « Nous
réaffirmons avec force notre entière solidarité à Georges Frêche,
honteusement attaqué, et nous allons poursuivre ensemble le combat que
nous avons engagé pour faire triompher la gauche », ajoutent-ils, rappelant que le président du conseil régional avait été « massivement investi »
par les militants socialistes. Les têtes de liste départementale Damien
Alary (Gard), Alain Bertrand (Lozère), Christian Bourquin
(Pyrénées-Orientales) et les premiers secrétaires fédéraux Fabrice
Verdier (Gard), Jacques Cresta (Pyrénées-Orientales) et Eric Andrieu
(Aude) se déclarent également solidaires de Georges Frêche
Poker menteur autour de la candidature Mandroux
Extrait: ... " Bien sûr, elle a évoqué avec chaleur « les valeurs fortes du Parti socialiste, comme le respect des personnes » qu’elle défendra « en prenant les responsabilités que lui a confiées Martine Aubry et la direction nationale du PS ». « J’ai les secrétaires nationaux derrière moi ».
Certes, elle a plutôt bien parlé du poing et de la rose, l’emblème du PS qui, « pour ces élections, étaient jusqu’alors absents du Languedoc-Roussillon » ajoutant « il n’y a qu’un Parti socialiste ».Après, ce fut un peu plus laborieux.
Notamment quand il lui fut demandé comment seraient constituées ses listes : « Dans chaque département, il y aura des hommes et des femmes qui représenteront le Parti socialiste »... Lorsque, aussi, il lui fut dit qu’elle ne pouvait s’appuyer sur les fédérations dévouées à Georges Frêche. « J’ai une armée derrière moi, l’armée nationale de mon parti. C’est un raz de marée
» précisant que Martine Aubry, mais aussi Bertrand Delanoë, Arnaud
Montebourg (le 13 février), Anne Hidalgo et Harlem Désir allaient venir
la soutenir.
Information reçue de GENETAIS un habitant du LR (Languedoc-Roussillon)
"Celui là c’est un vrai de vrai écolo. Un vieux militant, un mec hyper sérieux. L’écologie en LR c’est lui, les Verts des charlots. Roumegas un moulin à vent qui n’a pas besoin de vent pour tourner sans rien produire." (Yves Pietrasanta vice-président (ex-Vert), du Conseil régional )
Exclu du mouvement écologiste en 2008, il figure en 5e position sur la liste Frêche dans les Pyrénées-Orientales. «Nous sommes excédés par ces coups fourrés contre Frêche à qui on n’a rien à reprocher sur sa gestion. J’en ai marre de cette gauche caviar à Paris qui s’imagine qu’elle peut légiférer. Je ne dois rien à Frêche, je ne suis pas un affidé. Il y a environ un mois, Fabius m’a dit que Frêche était le meilleur pour faire gagner la gauche dans la région. Dans cette affaire, il fait profil bas. C’est Aubry, les Parisiens qui sont en lutte pour se faire désigner pour la présidentielle.»