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1 février 2010

Frêche : le PS, cette "machine de guerre" en "croisade"

Frêche : le PS, cette "machine de guerre" en "croisade"

Dans : NOUVELOBS.COM | 01.02.2010 | 11:14


Il réagit à la décision, confirmée par Martine Aubry ce dimanche, de conduire une liste PS concurrente à la sienne en Languedoc-Roussillon.

Martine Aubry et Georges Frêche (Montage)

Martine Aubry et Georges Frêche (Montage) 

Le président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, a dénoncé dimanche 31 janvier la "machine de guerre" déployée, selon lui, par la première secrétaire du PS Martine Aubry contre les élus et militants PS de cette région. "Cette polémique [liée à ses propos sur Laurent Fabius, ndlr] est en fait une véritable machine de guerre lancée contre les élus, dirigeants et militants socialistes du Languedoc-Roussillon coupables de n'avoir pas fait allégeance à Martine Aubry au moment où celle-ci se lance dans la course à l'investiture socialiste pour les prochaines présidentielles", a-t-il estimé dans un communiqué.

"Bafouer le vote des militants"

Critiquant "une opération de nettoyage" réalisée "au nom de la 'morale'", Georges Frêche a appelé la patronne du PS "à plus d'humilité dans ce domaine, au vu des conditions plus que troubles dans lesquelles elle a pris le PS, comme l'atteste un récent livre". Et d'ajouter : "Elle poursuit aujourd'hui dans la même veine en tentant de bafouer le vote des militants de notre région qui, à deux reprises en octobre et décembre derniers, ont clairement et massivement soutenu ma candidature", jugeant que "les manoeuvres d'intimidation, le chantage, le mensonge n'y changeront rien". "La sainte croisade menée par Martine Aubry depuis jeudi dernier à mon endroit est chaque jour battue en brèche par les nombreuses déclarations et soutiens que je reçois, la dernière en date venant du président national du Crif lui-même", a ajouté l'ex-PS.

"C'est fini, voilà"

Martine Aubry a en effet confirmé dimanche son intention de lancer une liste PS en Languedoc-Roussillon au détriment de Georges Frêche, lâché en raison de ses propos controversés sur Laurent Fabius. "Cette décision, elle est ferme et elle est définitive", a-t-elle assuré à l'occasion du séminaire des secrétaires de section du Parti socialiste à Paris. La patronne du PS a une nouvelle fois dénoncé des "propos indignes d'un élu de la République et totalement non conformes aux valeurs que la gauche prône. Aujourd'hui, c'est fini, voilà".

"Il faut que nous soyons capables de nous rassembler"

Alors que les socialistes languedociens semblent contester la mise sur pied d'une liste menée par Hélène Mandroux, la patronne du PS a ajouté : "Il faut que nous soyons capables de nous rassembler pour porter dans cette région des valeurs de fraternité, de générosité, de tolérance, d'ouverture vers les autres. C'est l'appel que je fais dès maintenant à l'ensemble des partis de gauche", rappelant que le bureau national du PS prendra une décision finale mardi.
Connu pour ses dérapage verbaux, le président de la région Languedoc-Roussillon a attaqué Laurent Fabius dans le magazine "L'Express" paru jeudi, disant : "Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème: il a une tronche pas catholique". L'ancien Premier ministre est d'origine juive.

(Nouvelobs.com avec AP)


°°°°°°°°°

Arnaud Montebourg : « Mardi, il faudra choisir »

(mon commentaire: ou "la mise sous tutelle de ceux qui résistent aux fraudeurs et à une direction illégitime")

 

Publié le 31 janvier -
Secrétaire national du PS à la rénovation, Arnaud Montebourg s'exprimé sur l'affaire Frêche.

Pourquoi vouloir en finir avec Georges Frêche ?
Je crois qu'il faut que tout le monde comprenne que la question de la candidature de Georges Frêche n'est plus un problème local, c'est devenu un problème national. Il contribue à ternir l’image du Parti socialiste. Nous subissions avec une sorte de stoïcisme excessif le piétinement de nombreuses valeurs que nos électeurs nous reprochent de ne pas préserver.

Mais le PS a mis beaucoup de temps à décider de son sort
Je fais partie, avec Paul Alliès, de ceux qui militent depuis longtemps pour faire du Languedoc-Roussillon un des points cruciaux de la rénovation. Nous n'avions

pas été entendus jusque-là. Maintenant que nous le sommes, nous pouvons nous en réjouir.

La façon dont ça s’est passé relève du traquenard politique
Le problème, ce ne sont pas ces nouveaux propos visant Fabius, mais le respect de la démocratie. Frêche enterre le Parti socialiste. Il s'est mis en dehors de ses valeurs. On a atteint le degré insupportable de ce qu'un homme en perdition peut faire.

Que peut-il se passer dès lors qu'il n'y a pas de défection dans son entourage ?
Martine Aubry a dit qu'elle serait intraitable. Le bureau national prendra mardi la décision d'investir Hélène Mandroux.
Toutes les fédérations, notamment celle de l'Hérault, qui n'obtempéreraient pas, seraient placées sous tutelle.

Pourquoi insistez-vous sur la fédération de l'Hérault ?
Parce que c'est elle qui, depuis des années, a multiplié les actes de violation des règles les plus élémentaires de la démocratie. Juste après le bureau national, Martine Aubry devrait adresser une lettre à tous les militants, à tous les candidats socialistes.
Elle leur demandera de choisir entre le poing et la rose, ou Georges Frêche. J'invite tous les cadres du parti à prendre leur courage à deux mains pour reconstruire le PS sur les bases d'une situation rénovée et assainie.

A partir de quand tomberaient-ils sous le coup d'une sanction disciplinaire ?
Ce que je sais, c'est qu'il n'y aura pas de position intermédiaire. Il y aura ceux qui auront fait le bon choix et ceux qui ne l'auront pas fait. A partir de là, les décisions contribuant à assurer la loyauté des fédérations au parti seront prises, y compris en les faisant administrer directement par Paris.

Des décisions dans quel délai ?
Le plus vite sera le mieux.

Et si, malgré tout, les fédéra- tions ne se soumettaient pas ?
Tous ceux qui sont dans le clientélisme ne pourront pas tenir longtemps. A partir de mardi, la dérive aura changé. Je crois à la loyauté des fédérations.

Se trouvera-t-il une majorité du bureau national pour aller vers ce que vous espérez ?
Je n'en ai pas le moindre doute.


Recueilli par J. -P. LACAN . le Midi libre

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