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19 février 2010

Frêche se pose en “victime d’un nouveau totalitarisme”

19 février 2010             

freche.1266594182.jpgQuelques jours, c’est le temps qu’il a suffi à Georges Frêche pour “écrire” et faire publier un livre racontant son éviction du PS. L’ouvrage, baptisé Trêve de balivernes, pour en finir avec l’hypocrisie, devrait sortir dans la semaine qui vient. L’hebdomadaire Marianne en publie samedi les bonnes feuilles dans son édition papier. Georges Frêche y explique notamment qu’il a beaucoup de mal à se plier au politiquement correct et à… se taire. “Pour quelqu’un du Sud comme moi qui a de la faconde, du bagout, qui aime l’esbroufe et les bons mots, bref qui a son franc-parler, je suis facile à coincer pour peu qu’on en ait envie. On prend une phrase, on l’enlève de son contexte et on aboutit au contraire de ce que j’ai dit.”

Le patron de la région Languedoc-Roussillon explique également qu’il ne peut, de toute manière, pas s’empêcher de lancer ses diatribes. “C’est mission impossible ! Ou alors je ne suis plus du Sud, je me mets un bœuf sur la langue, je me camoufle… Bref, je ne m’appelle plus Georges Frêche. Et pourquoi n’aurais-je pas le droit d’être moi-même ? (…) Vous l’avez compris, je n’arriverai pas à me taire, ni à marcher comme un pingouin, encore moins en cadence.”

Tout cela, explique en somme Georges Frêche, n’est finalement pas bien grave. Ou du moins ne devrait pas l’être. “Est-ce qu’on aurait affaire à un nouveau totalitarisme ? Un totalitarisme des idées, cela va de soi. Avec, dans le rôle de la guillotine, le lynchage médiatique par exemple.”

Et l’ancien maire de Montpellier de déplorer le délitement du PS et l’hostilité du parti, où il n’est “plus en odeur de sainteté” depuis François Mitterrand, qui au moins “[le] respectait”. “Progressivement le PS s’est érigé en garant de la moralité (…). La fabrique d’idées étant en panne, ce qu’offre le PS, c’est la mise en avant d’une société émiettée en particularismes, minorités.”

Georges Frêche avoue également souffrir dans ce monde politique “sanglant”. “J’ai commencé à attaquer avant qu’on ne m’attaque, de temps en temps on se fait rattraper par un chien méchant ou un groupe de loups affamés, et on se fait traîner dans la boue, éreinter, déchiqueter, tout surpris que cela fasse encore autant de peine.”

S. L. (avec AFP)

Photo : Georges Frêche en février dernier / AFP

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