Le cas Frêche sème la zizanie au PS
Mardi, le bureau national du PS doit faire constater la
suspension des "fréchistes". Mais cette procédure divise.
Le sénateur-maire PS de Dijon, François Rebsamen, a appellé à ne pas
"donner de leçon de socialisme depuis Paris". Quant au sénateur-maire
socialiste de Lyon, Gérard Colomb, il se rendra mardi à Montpellier pour
soutenir M. Frêche.
Récemment, il relevait que Georges Frêche
avait la "légitimité du vote des militants". "Si le PS ne voulait pas de
lui "c'était en septembre qu'il fallait le dire".
A l'inverse, Pascale Crozon, député socialiste du Rhône, Christiane
Demontès, sénatrice socialiste du Rhône, Sylvie Guillaume, députée
socialiste européenne, et Pierre-Alain Muet, député socialiste du Rhône,
ont appelé lundi à voter pour la liste socialiste présentée par la
maire de Montpellier, Hélène Mandroux, adoubée par les instances
nationales. "Nous appelons tous les socialistes à soutenir la liste
conduite par Hélène Mandroux, qui porte les valeurs humanistes qui sont
les nôtres, et à mettre en oeuvre le rassemblement politique et citoyen
le plus large", affirment-ils dans un communiqué.
"Si bien gérer une collectivité est capital, se revendiquer du
socialisme, c'est également en partager les valeurs, les mettre en
oeuvre", ajoutent-ils, en référence aux propos de M. Frêche sur son
absence de "tabous idéologiques en économie" et son sens du
"pragmatisme" partagé avec M. Collomb ajoutent-ils.
Du côté des proches de François Hollande, la tendance est plutôt au
soutien de l'édile languedocien : "Il faut éviter de rentrer dans le
processus de sanctions difficilement justifiables, et revenir à une
position raisonnable, estime Stéphane Le Foll, proche de l'ancien
premier secrétaire, dans un entretien publié lundi dans Libération.
Ségolène ROYAL en revanche, que la fédération de l'Hérault avait soutenue contre Martine Aubry lors de l'investiture à la tête du PS, se tait.
Les verts gagnants des dissensions ?