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3 juin 2010

Une leçon de loyauté politique

 

 

Jeudi 3 juin 2010

Par Gabale

Depuis que Martine Aubry, Première secrétaire du PS, a comparé Nicolas Sarkozy à Bernard Madoff, le financier américain condamné pour escroquerie, lors de la Convention nationale du PS samedi 29 mai, la droite a violemment réagi.

Idem des transfuges et des « vrais faux alliés ».

Ceci ne constitue pas à vrai dire une surprise.

La comparaison est certes violente, mais on rappellera tout de même qu’elle fait suite à la charge de Nicolas Sarkozy contre François Mitterrand qui, décédé, ne peut évidemment pas se défendre contre les accusations du petit monarque.

Cette comparaison, aussi exagérée soit-elle, ne paraît pas non plus totalement infondée, ainsi que le montre Juan qui s’en réfère notamment aux promesses mirobolantes du candidat Sarkozy durant la campagne présidentielle de 2007.

La sortie de Martine Aubry fait donc partie du jeu politique dont les uns et les autres font mine aujourd’hui d’aseptiser les règles à grands coups de propos moralisateurs et hypocrites.

Inutile d’en faire un fromage.

Si la droite est dans son rôle en faisant feu de tout bois contre Aubry, il est en revanche plus étonnant de constater la retenue de celles et ceux qui sont supposés être les soutiens de la Première secrétaire du PS.

Benoît Hamon, porte parole du PS, a assuré un service minimum.

François Hollande, ancien Premier secrétaire, s’est désolidarisé ouvertement de son successeur.

Laurent Fabius, Jack Lang, les proches de Dominique Strauss-Kahn, Claude Bartolone, Bertrand Delanoë, etc., sont quant à eux restés étrangement silencieux alors qu’ils n’hésitent jamais d’habitude à prendre la parole dans les médias pour faire part de leurs petits ou grands états d’âme, notamment lorsque Ségolène Royal s’exprime dans les médias.

Tiens justement ! Il est assez savoureux de constater que c’est précisément Ségolène Royal qui a apporté le soutien le plus remarqué à Martine Aubry.

Progressivement, on voit donc que l’étau du Congrès de Reims se resserre sur la Première secrétaire du Parti socialiste.

La coalition hétéroclite, actuellement à la tête du PS, est en train de se fissurer.

En effet, plus nous nous rapprocherons des prochaines élections présidentielles, plus Martine Aubry devra se méfier de ses prétendus amis, car les étreintes d’hier seront les étranglements de demain.

Ségolène Royal vient donc de donner à Martine Aubry une belle leçon de loyauté politique.

Mais la Première secrétaire du Parti socialiste en est-elle seulement consciente .

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