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21 juillet 2010

PS: après le micro-parti de Valls, celui du clan Fabius

Par Bénédicte Lutaud de La rédaction du Post                                                   

le 21/07/2010  

 

Info Le Post. L'UMP compte plusieurs partis satellites. Au PS, si Manuel Valls a créé le sien, les fabiusiens ont également le leur.

      

       

               Laurent Fabius et Claude Bartolone, à Paris, le 29 septembre 2007.         

Laurent Fabius et Claude Bartolone, à Paris, le 29 septembre 2007.

         

MAXPPP

                              Le 17 juillet, en pleine affaire Woerth-Bettencourt, on apprend que Laurent Wauquiez aurait demandé de l'argent à des hommes d'affaires français installés à Londres, dans le but de financer son micro-parti, Nouvel Oxygène.

Au sein de la majorité, le secrétaire d'Etat à l'Emploi n'est pas le seul à disposer d'un parti satellite: Le Figaro.fr a ainsi recensé l'association de soutien à Eric Woerth, le club de réflexion France 9 de François Fillon, l'association Agir pour Colombes de Rama Yade, l'association Alliance Méditerranée Alpes – Les Amis de Christian Estrosi, le Club 8 de Benoist Apparu, le Club des progressistes d'Eric Besson, et le mouvement Le Chêne de Michèle Alliot-Marie. Même Nicolas Sarkozy possède son propre micro-parti.

Certains y voient un moyen de récolter des fonds de façon détournée pour l'UMP. L'existence de ces micro-partis est légale... mais le problème réside ailleurs. Pourquoi? Car si ces structures ne peuvent recevoir que des dons de personnes privées de 7.500 euros maximum par an, rien n'empêche qu'une même personne finance plusieurs micro-partis à la fois.
Du coup, si ces partis satellites reversent les dons qu'ils reçoivent à leur "grand" parti, cela devient "un détournement de l'esprit de la loi", selon François Logerot, président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.
C'est pour cette raison que le PS a dénoncé une "stratégie de financement de l’UMP".

Mais ces micro-partis n'existent pas seulement à droite. Il y en a également à gauche...

1. Valls: "Il y a quelques" micro-partis au PS

"L'existence de micro-partis autour de personnalités politiques, il y en a de droite et de gauche", affirme ce lundi Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP.

(Source: le Dailymotion de l'UMP)

 

Récemment, Manuel Valls a en effet créé son propre parti intitulé "À gauche besoin d'optimisme", afin de financer sa campagne pour les primaires du PS, en vue de la présidentielle de 2012.

Interrogé ce lundi sur Europe 1 pour savoir si d'autres socialistes possédaient de tels partis, le député PS maire d'Evry a répondu de manière évasive: "Il y en a quelques-uns..."

Voir l'extrait à partir de 8,15 minutes:

(Source: Europe 1.fr)

 

2. Le micro-parti de Claude Bartolone...


A qui Manuel Valls fait-il référence?

Contacté par Le Post, le trésorier du PS, Régis Juanico, assure ne pas connaître l'existence d'autres micro-partis dédiés à un socialiste: "Je ne sais pas à qui Manuel Valls fait référence. A notre connaissance, c'est le seul socialiste à posséder un micro-parti. Nous avons discuté avec lui et il est d'accord pour se conformer aux principes du PS".

Claude Bartolone

Pour en avoir le coeur net, Le Post a contacté la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

Surprise, la CNCCFP affirme connaître "deux micros-partis au sein du PS". Lesquels? "Celui de Manuel Valls, et celui de Claude Bartolone [le président du conseil général de Seine-Saint-Denis et membre de la direction du PS, ndlr], qui s'appelle 'Agir pour l'égalité'"

Quand on tape "Agir pour l'égalité" sur Google, on apprend qu'il s'agirait seulement d'un courant politique. Mais la CNCCFP est formelle : il s'agit bien d'un micro-parti.

D'ailleurs, "Agir pour l'égalité" figure dans la liste des partis et groupements politiques publiée dans le Journal officiel du 17 décembre 2008. Cette liste est consultable en ligne sur le site de la CNCCFP (voir page 11 en PDF). On apprend d'ailleurs que le siège de ce micro-parti était situé dans le 9e arrondissement de Paris.

Voici un extrait du document en question:

 

Contactée par Le Post, l'attachée de presse de Claude Bartolone confirme l'existence du micro-parti : "'Agir pour l'égalité' est un micro-parti autour de la sensibilité fabusienne [Bartolone et Fabius ont pris leur distance depuis 2009, ndlr]. Claude Bartolone l'a présidé. Mais depuis deux ans, il n'intervient plus. Le 18 juin 2010, il a décidé de se retirer de la présidence".

 

3. ... au service des ambitions présidentielles de Laurent Fabius


Contacté par Le Post, Guillaume Bachelay, directeur de cabinet de Laurent Fabius, qui travaille également à la direction du PS auprès de Martine Aubry, précise :

"'Agir pour l'égalité' a été créé à l'occasion de la primaire socialiste en 2006", explique-t-il. On comprend donc que ce micro-parti visait à récolter des fonds pour financer la campagne de l'ex-Premier ministre, qui visait alors l'Elysée.

Et Guillaume Bachelay de justifier la création de ce parti de poche: "La loi l'exige : pour que chaque candidat reçoive la dotation du PS pour financer sa campagne, il fallait cette structure, et non pas une association."

Aujourd'hui, si ce micro-parti existe toujours, il "est en veille", selon Guillaume Bachelay. "Il sert à financer un site Internet et la location de salles de réunion pour la sensibilité fabusienne, en marge de l'université d'été du PS", conclut-il.

 

Par ailleurs, la CNCCFP rappelle également que d'autres personnalités de gauche, non socialistes, possèdent aussi des micro-partis : "Robert Hue et son Mouvement Unitaire Progressiste, Olivier Besancenot et son Nouveau Parti Anticapitaliste".

                    

   
   (Sources: Le Post,             Le Figaro.fr,             Le Nouvel Obs,             Europe 1.fr)

   

   A lire sur LePost.fr:
         - Quand Jean-François Copé tacle Eric Woerth...
         - Manuel Valls et son micro-parti: le PS en danger?
         - Financement du parti de Wauquiez: "proprement hallucinant" pour le PS
         - Polémique sur le financement des micro-partis: Wauquiez nie, puis dit oui

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