JL Bianco: Ségolène Royal reste "la meilleure chance du PS en vue de 2012".

Primaires au PS : Bianco se lance dans la bataille                                 

  Publié le jeudi 26 août 2010 à 10H15   

Le député PS des Alpes se positionne avant l'université d'été de La Rochelle

               

           

Hier dans nos locaux, Jean-Louis Bianco a critiqué des primaires "qui arrivent bien trop tard" au PS.

            

Photo Franck Pennant

          

L'ombre de l'élection présidentielle 2012 plane déjà sur La Rochelle. À la veille de l'ouverture de l'université d'été du Parti socialiste, certains prennent position. À commencer par Jean-Louis Bianco. "Je n'exclus pas de me présenter aux primaires", a expliqué hier à La Provence le député et président du Conseil général des Alpes-de-Haute-Provence. "Je le ferai si les thèmes qui sont présentés au PS ne me conviennent pas", précise celui pour qui Ségolène Royal reste toutefois "la meilleure chance du PS en vue de 2012". 

Cette annonce pourrait surprendre si elle ne s'accompagnait de la sortie d'un livre d'entretiens, le 7 septembre, chez Albin Michel. Intitulé Si j'étais Président, l'ouvrage décline une série de propositions et "une vision d'avenir plus qu'un programme", précise-t-il. Il y évoque "plus de démocratie participative", se dit favorable à "des lois régionales" et propose des conseils de surveillance dans les entreprises "où les travailleurs soient représentés à 50%".

À 68 ans, celui qui fut secrétaire général de l'Élysée puis ministre des Transports sous Mitterrand s'offre un coup de pied dans la fourmilière socialiste. "J'attends de celui ou celle qui sera désigné par les primaires qu'il soit bon sur le fond et je ne me déterminerai qu'en fonction de cela", explique-t-il. Une manière de s'attaquer à un processus qui ne lui convient qu'à moitié.

"C'est une énorme erreur de faire des primaires aussi tard parce qu'on a un vrai problème de leadership. Je ne crois pas à la possibilité de maintenir ces pactes de bonne volonté entre Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal. Humainement, c'est impossible, même s'ils sont sincères. On a un an avant les primaires pour s'étriper", craint-il. 

Aubry : "Je prendrai  ma décision avant 2011"

Comme en écho, d'autres socialistes se sont d'ailleurs exprimés, hier, en vue des primaires. Peut-être encouragés par un sondage Sofres, qui donne largement vainqueur Dominique Strauss-Kahn (59%) ou Martine Aubry (53%) face à Nicolas Sarkozy en 2012. Or, DSK n'a toujours pas pris position. La première secrétaire du parti annonce, elle, dans Petits meurtres entre camarades, un livre sur le PS paru aujourd'hui, qu'elle "prendra sa décision avant 2011". Ce qui implique, explique-t-elle à l'auteur, qu'elle ne serait alors "plus première secrétaire".

Déjà, Ségolène Royal et François Hollande fourbissent leurs armes. "Je pense que je gagne les primaires face à tous les autres candidats", assènerait même la présidente de la région Poitou-Charentes dans le même ouvrage. Le député-maire d'Evry Manuel Valls, lui, a acté sa candidature il y a plusieurs mois.

Hier, alors que l'eurodéputé du Sud-Est Vincent Peillon se retirait de la course, c'est Pierre Moscovici qui confirmait ses intentions d'y entrer. "Si DSK n'y va pas", précise le député du Doubs. Tout comme l'avait fait le maire de Lyon Gérard Collomb en mai. Incorrigibles, les élus socialistes? Retrouvez l'interview de Jean-Louis Bianco dans notre édition de samedi

 

    F. TONNEAU (avec Ph.F. et R.F.) sur LA PROVENCE