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16 novembre 2010

Ségolène Royal hier soir sur i>TELE : primaires

Ségolène Royal hier soir sur i>TELE : primaires : "Je vous le dirai assez rapidement maintenant" - "L’élection présidentielle, c’est une dynamique collective" (texte intégral + vidéo)

Royal était l'invité d'Audrey Pulvar sur     i>TELE dans "APS", "Audrey Pulvar Soir", hier soir à 19h30.  

    Elle est longuement revenue sur l'ouverture vers le centre, "une     continuité dans mon comportement politique". Elle a aussi proposé aux Français "déçus de ce qui se passe", de "construire ensemble un projet commun où l’on remet la     personne humaine au cœur de toutes les décisions politiques" pour "que la France se redresse". Elle a donc proposé "une vaste coalition entre la gauche radicale, la gauche altermondialiste, les socialistes bien sûr, les communistes, les     écologistes, les centristes humanistes", comme celle expérimentée avec succès en Poitou-Charentes.  

 

    L'ancienne ministre a également détecté 3 "anomalies très graves dans ce gouvernement" remanié.     "Comment se fait-il que le ministère de la Défense vienne en tête de l’ensemble     des ministères ? Nous ne sommes pas un pays en guerre, que je sache.", tout cela     "pour soigner l’ego d’un seul homme", Alain Juppé.  

 

    "L’autre anomalie, c’est le retrait de l’Energie du ministère de l’Ecologie." Et enfin,     "troisième mauvaise nouvelle, c’est la disparition du ministère de la Famille" : "les politiques familiales sont vraiment essentielles dans la construction de la     cohésion sociale de la France".  

 

    Puis Audrey Pulvar est longuement revenue sur la main tendue aux centriste, qui ne serait     pas dans la ligne de Solférino selon elle. Pourtant, Martine Aubry, dans le JT de 20h sur France 2, a tenu un discours très proche de celui de Ségolène Royal sur la grande coalition, comme en phase. Ségolène Royal a exprimé un souhait :     "J’espère que les centristes se rappelleront ce qui s’est passé entre les deux     tours de l’élection présidentielle, où j’ai tendu la main à François Bayrou en respect du vote électoral."  

 

    Puis le sujet des primaires socialistes a été abordé, et Ségolène Royal a répondu à la question d'Audrey Pulvar :     "Ça veut dire que vous y allez aux primaires ? Vous allez défendre cette option     jusqu’au bout ?" : "Ça je vous le dirai assez rapidement maintenant.", tout en ajoutant assez vite "L’enjeu de l’élection présidentielle, ce n’est pas une ambition personnelle ou un itinéraire personnel,     c’est une dynamique collective.", et faisant part de contacts avec Martine et Dominique Strauss-Kahn, en homme et femmes politiques responsable face à une situation     grave.  

    Le but? "Un projet de société crédible puisse convaincre une     majorité de Français et aussi les enthousiasmer, les soulever, leur     redonner un espoir."  

°°°

    Audrey Pulvar : Ségolène Royal est sur ce plateau avec nous, bonsoir Madame Royal.  

 

    Ségolène Royal : bonsoir.  

 

    Audrey Pulvar : merci d’avoir     accepté notre invitation. Alors on le disait tout à l’heure, vous avez appelé ce matin les socialistes à tendre la main à tous ceux qui ont été mal traités lors de ce nouveau gouvernement – vous     avez notamment cité Bernard Kouchner – et puis, vous avez également cité les centristes, à qui vous aviez déjà fait un appel, on s’en souvient, entre le premier et le second tour des législatives     en 2007, vous avez constitué…  

 

    Ségolène Royal : et de la     présidentielle.  

 

    Audrey Pulvar : … et de la     présidentielle, vous avez constit… non, mais vous aviez dit qu’il fallait que le Parti socialiste s’unisse partout où c’était possible avec les centristes entre [« Oui. », acquiesce     Ségolène Royal] le premier et le second tour des législatives. Vous avez construit une forme de coalition avec les centristes en Poitou-Charentes, mais ce n’est pas le « genre de     beauté », on va dire, entre guillemets du Parti socialiste, vous prenez, à nouveau, à contre-courant votre parti.  

 

    Ségolène Royal : détrompez-vous. Je pense au contraire que tous les socialistes comme de nombreux Français ont vraiment envie d’une autre politique, ils veulent mettre fin     à cette parenthèse, ils veulent mettre fin à cette situation extrêmement grave que vit aujourd’hui notre pays, la grave crise économique et sociale, ils veulent que la politique change. Ils     voient qu’avec ce faux remaniement, rien ne va changer et je suis convaincue que demain, lors des prochaines échéances, notamment lors de la prochaine présidentielle, il faudra à la fois     unir les socialistes, unir la gauche, unir la gauche et les écologistes, et ensuite tendre la main aux centristes humanistes. Et vous avez bien fait de rappeler que c’est une     continuité dans mon comportement politique.  

    Audrey Pulvar : oui, vous êtes     logique avec vous-même, sur ce point-là.  

 

    Ségolène Royal : voilà, et je     crois que le moment est venu, d’ailleurs Daniel Cohn-Bendit a dit la même chose l’autre jour. Et je suis convaincue que tous les Français qui sont déçus de ce qui se passe, et surtout qui veulent     d’autres solutions, construire ensemble un projet commun où l’on remet la personne humaine au cœur de toutes les décisions politiques, sauront s’allier pour faire en sorte que la     France se redresse.  

 

    Audrey Pulvar : à cette réserve     près que Daniel Cohn-Bendit ne se considère ni de droite ni de gauche et qu’au Parti socialiste, il y en a qui inclinent plutôt à faire alliance avec le Parti communiste, voire avec Jean-Luc     Mélenchon, c’est pas très compatible avec une éventuelle main tendue aux centristes d’Hervé Morin ou de François Bayrou.  

 

    Ségolène Royal : au contraire.     Je pense qu’il faudra [« Tout est possible. », interrompt Audrey Pulvar] une vaste coalition. On m’avait fait la même observation au premier tour des élections     régionales, où dès le premier tour j’ai organisé une vaste coalition entre la gauche radicale, la gauche altermondialiste, les socialistes bien sûr, les communistes, les écologistes, les     centristes humanistes, et les sondages soi-disant se sont écroulés, je ne devais pas être élue à cause de la confusion politique. Et j’ai en fait été élue avec 61% des     voix, c’est-à-dire avec tous ceux qui ont voulu mettre ensemble ce qui les rapproche, et oublier peut-être ce qui les divise.  

 

    Audrey Pulvar : donc ce qui est     possible au niveau régional est selon vous possible au niveau national ?  

 

    Ségolène Royal : j’en suis     convaincue. Peut-être pas dès le premier tour, mais ce qui est important, c’est de construire un modèle alternatif, une autre société.  

 

    Audrey Pulvar : mais ça veut     dire quoi aujourd’hui, tendre la main aux centristes, là, d’ici 2012, ça veut dire quoi ?  

 

    Ségolène Royal : ça veut dire     premièrement prendre acte de la façon dont ils ont été traités. Et au fond ce manque de respect à l’égard des personnalités politiques qui ont comme seul tort d’exercer     une libre parole, c’est le même manque de respect qu’ont subi les Français lors de la réforme des retraites, où ils n’ont pas été écoutés, ils n’ont pas     été respectés. C’est au fond l’essence même de la politique de cette droite qui est au pouvoir et qui ne sait pas écouter, qui ne sait pas     respecter.  

 

    Audrey Pulvar : enfin, un     remaniement, c’est toujours douloureux, il y a toujours des gens qui se considèrent comme maltraités.  

   

    Ségolène Royal : mais ce n’est     pas de ça dont il s’agit, il s’agit de l’avenir de la France. Et voilà 8 mois que le chef de l’Etat a promis un remaniement, a promis un nouveau souffle, a promis un     changement, a promis un tournant social, et aujourd’hui il reprend le même Premier ministre, celui-là même qui nous a imposé une réforme injuste et inefficace du     système de retraite contre laquelle se dressent 70% des Français. On voit aussi d’autres anomalies très graves dans ce gouvernement.     Est-il normal que le ministère de la Défense, pour soigner l’ego d’un seul homme, devienne le premier     ministère, avant l’Ecologie, avant l’Economie et les Finances, avec la grave crise financière, avant le ministère des Affaires Sociales, est-ce que nous sommes…  

 

    Audrey Pulvar : quand vous     parlez de soigner l’ego d’un seul homme, vous parlez d’Alain Juppé ?  

 

    Ségolène Royal : oui. Comment     se fait-il que le ministère de la Défense vienne en tête de l’ensemble des ministères ? C’est déjà observé de façon très étrange. J’étais à l’instant en réunion de l’Internationale     Socialiste, nos partenaires étrangers s’étonnaient de ce classement, nous ne sommes pas un pays en guerre, que je sache.  

 

    Audrey Pulvar : nous sommes     engagés en Afghanistan, le désengagement d’Afghanistan est un dossier sensible,…  

 

    Ségolène Royal : bien     sûr.  

 

    Audrey Pulvar : …lourd à gérer     on peut imaginer que ça prenne une importance euh… forte, dans la politique gouvernementale, pour les prochaines années.  

 

    Ségolène Royal : oui, sans     doute, c’est d’une importance forte, mais je crois que ce dont souffrent les Français aujourd’hui, c’est du chômage, du déficit des comptes publics, de la dégradation des mœurs politiques.     L’autre anomalie, c’est le retrait de l’Energie du ministère de l’Ecologie. C’est quand même la première fois, j’étais ministre moi il y a 18     ans, déjà à l’époque il y avait eu des débats, et c’est très important que ce soit l’Ecologie qui gère l’Energie. Pourquoi ? Parce que nous luttons contre le réchauffement planétaire, nous     devons donc lutter contre les lobbies du pétrole, contre le lobby d’EDF, c’est le ministère de l’Ecologie qui doit assurer le contrôle de la sûreté des installations nucléaires,     et ce rattachement, qui est d’ailleurs dénoncé par tous les écologistes et tout le milieu associatif, est une très mauvaise nouvelle. Puis enfin troisième mauvaise nouvelle, c’est la disparition du ministère de la Famille, et ça je trouve que c’est vraiment très regrettable, parce que les politiques familiales sont     vraiment essentielles dans la construction de la cohésion sociale de la France.  

 

    Audrey Pulvar : vous pensez que     Nathalie Kosciusko-Morizet n’aura pas la combativité, les moyens nécessaires pour faire face à ce qu’on appelle le lobby de l’énergie ?  

 

    Ségolène Royal : elle n’aura     plus le moyen politique, parce que …  

 

    Audrey Pulvar : parce que     l’Energie échappe à son giron de ministre ?  

 

    Ségolène Royal : voilà,     exactement, et quand on voit le recul dans le domaine de la fiscalité énergétique, puisque vous avez vu que dans le projet de loi de finance, il y a un grave recul sur les     avantages fiscaux donnés par exemple au photovoltaïque, donc on voit bien que le lobby du pétrole est quand même très présent, et je crois que c’est une grave     erreur d’avoir ainsi affaibli le ministère de l’environnement, puisque l’avenir de la planète, c’est notre avenir commun, c’est l’avenir de     l’humanité.  

 

    Audrey Pulvar : on a     l’impression, Ségolène Royal, que cette petite musique de l’unité, qui faisait beaucoup recette au sein du Parti socialiste depuis plusieurs mois, et notamment à la faveur de la réforme des     retraites est déjà en train de sonner faux. La proposition que vous faites ce matin, pour l’instant, ne déclenche pas un enthousiasme délirant au siège du Parti socialiste à     Solférino…  

 

    Ségolène Royal : mais ce n’est     pas une proposition, c’est un constat de l’évolution de l’évolution des forces politiques.  

 

    Audrey Pulvar : c’est un     constat … et même un conseil, que vous donnez au Parti socialiste de tendre la main comme ça, au autres…  

 

    Ségolène Royal : mais il ne     s’agit pas d’accord d’appareil, il ne s’agit pas d’accord d’appareil, il s’agit d’un mouvement profond des citoyens qui à un moment vont se rassembler, de la gauche radicale au     centre…  

 

    Audrey Pulvar : et si le Parti     socialiste ne vous suit pas dans cette option, ça voudra dire qu’il ne comprend pas les aspirations profondes de la société ?  

 

   

    Ségolène Royal : mais pas du tout, ce sont les électeurs     qui veulent ça. Ce sont les électeurs qui veulent en finir avec ce qui se passe.  

 

    Audrey Pulvar : mais ce n’est     pas le langage du parti officiel du parti socialiste aujourd’hui ?  

 

    Ségolène Royal : mais attendez     de voir ce que va donner l’échéance présidentielle. J’espère que les centristes se rappelleront ce qui s’est passé entre les deux tours de l’élection présidentielle, où j’ai tendu la main     à François Bayrou en respect du vote électoral. Il était le partenaire normal de cette main tendue pour battre Nicolas Sarkozy. Il a refusé. Donc aujourd’hui quand il se     plaint, et à juste titre, des dégâts et de la dégradation de la situation de la France à cause de la mauvaise politique qui est suivie, il avait un bon moyen de ne pas laisser la     France entre les mains de ceux qui nous gouvernent aujourd’hui en acceptant cette main tendue et en faisant alliance, chacun fait un effort vers l’autre, et c’est après avoir rassemblé     son camps que l’on tend la main et que l’on fait l’ouverture vers le centre.  

 

   

    Audrey Pulvar : alors, vous     nous disiez tout à l’heure que ce que vous avez fait au plan régional, justement, cette alliance très large, allant de la gauche, voire la gauche de la gauche, aux centristes, est réalisable sur     un plan national ; ça veut dire que vous y allez aux primaires ? Vous allez défendre cette option jusqu’au bout ?  

 

   

    Ségolène Royal : ça je vous le dirai assez rapidement maintenant. En tout cas si je vais, [« Eh bien, vous pouvez nous le dire ce soir, alors. », s’exclame     Audrey Pulvar] si je vais aux primaires, c’est tout à fait ce type d’idée que je défendrai, parce que je pense que c’est une structuration nouvelle de la     politique française, que nous devons nous orienter vers ces vastes alliances, qui permettent de rassembler toutes celles et ceux qui veulent un changement du système actuel.     [« Je pense qu’on a bien compris. », interrompt Audrey Pulvar] Eh oui mais c’est très important, parce que ce qui est commun à la gauche     radicale jusqu’aux centristes humanistes, c’est de penser qu’il n’est maintenant plus possible d’accepter que les logiques financières décident de tout, et que c’est la personne humaine qui doit être remise au cœur de toutes les décisions politiques.  

 

    Audrey Pulvar : donc vous     n’excluez pas, Ségolène Royal, de vous présenter aux primaires socialistes ? On avait cru vous sentir un peu en retrait ces derniers mois. Vous aviez déclaré à plusieurs reprises que voilà,     ce n’était pas une priorité pour vous, et que vous pouviez vous effacer au profit d’un autre candidat ?  

 

    Ségolène Royal : mais je     n’exclus rien et je maintiens cet état d’esprit au sens où l’enjeu de l’élection présidentielle, ce n’est pas une ambition personnelle ou un itinéraire personnel, c’est une dynamique     collective. Martine Aubry a remis le Parti socialiste au travail. Arnaud Montebourg a fait des propositions très claires sur l’organisation des primaires. Je souhaite d’ailleurs que ce dispositif d’organisation se mette rapidement en place, puisque la droite nous dit qu’elle met en place un gouvernement de     combat pour 2012, comme s’il n’y avait pas encore beaucoup de travail à faire au service des Français, il faut que les socialistes donnent maintenant très clairement les règles du jeu de     l’organisation des primaires.  

 

    Audrey Pulvar : et vous les     appelez à même accélérer le rythme pour se mettre en ordre de bataille d’ici 2012. C’est à mettre en parallèle avec ce que vous nous disiez à l’instant, qu’on va savoir très rapidement votre     décision concernant une éventuelle candidature aux primaires ?  

 

    Ségolène Royal : mais je     répète, ce n’est pas une affaire personnelle, c’est une dynamique collective. Donc j’observe aujourd’hui comment se situent les uns les autres, quelles sont     les envies, les déterminations des uns et des autres, j’ai dit que je m’intégrerai dans un dispositif collectif, je n’ai pas exclu moi-même     d’être candidate pour défendre un certain nombre de valeurs. Ce qui est important, c’est que les règles du jeu soient fixées vites, conformément…  

 

    Audrey Pulvar : elles le sont     déjà.  

 

    Ségolène Royal : elles le sont     déjà, mais que les structures se mettent en place, puisque Martine Aubry a lancé une commission d’éthique, une commission indépendante, peut-être présidée par Pierre     Joxe, puisque c’était la proposition d’Arnaud Montebourg, et donc que les socialistes organisent, et je crois que ce sera mis très fortement à leur crédit par les Français, organisent     ce grand moment démocratique des primaires.  

 

    Audrey Pulvar : vous avez dit     sur ce plateau même il y a quelques mois, pas tout à fait un an, que bien sûr pour vous il vous semblait possible de remporter cette primaire, en faisant un petit parallèle d’ailleurs, en disant     que vous aviez remporté une primaire pour laquelle on pouvait verser 20 euros et devenir adhérent, alors celle-ci, où on ne demande qu’un euro, ce sera encore plus facile, mais que la question     était de savoir si vous pouviez faire gagner votre camp par la suite face au candidat, s’il n’y en a qu’un, en tout cas face au candidat de la droite. Est-ce qu’aujourd’hui vous sentez une     ouverture que vous ne sentiez pas il y a quelques mois ?  

     

    Ségolène Royal : je ne dirais     pas que ça se pose de cette façon-là. La problématique est la même, c’est-à-dire que c’est vrai que j’aime beaucoup les campagnes électorales, donc une dynamique de primaire me plaît     beaucoup, et puis j’ai des idées à défendre, mais j’ai aussi l’expérience de la campagne précédente. Et personne ne peut gagner s’il n’y a pas la     réconciliation après les primaires, et quel(le) que soit le candidat ou la candidate. Et moi je veux d’abord faire gagner mon camp, parce que je crois que la France mérite     mieux que ce qu’elle a et que les Français doivent être sortis de la crise dans laquelle nous sommes aujourd’hui, et donc…  

 

    Audrey Pulvar : vous en parlez     régulièrement avec Martine Aubry ou avec Dominique Strauss-Kahn ? Beaucoup de gens se demandent s’ils vont vraiment, eux, quant à eux, être candidats ?  

 

    Ségolène Royal : nous sommes     bien évidemment en contact les uns et les autres, ou avec les proches des uns et des autres, parce que nous sommes des responsables politiques qui voulons faire     en sorte de ne pas décevoir ceux qui espèrent en nous, et nous sommes conscients de la gravité de la situation, nous sommes conscients des attentes extrêmement     fortes. Les Français ne nous pardonneraient pas de nouvelles divisions, moi-même j’ai fait beaucoup d’efforts pour renouer les liens et pour     m’engager dans l’unité après les péripéties du Congrès, et je ferai tout pour que cette unité subsiste.  

 

    Audrey Pulvar : la bataille     pour la présidentielle de 2012 apparemment commence aujourd’hui avec ce nouveau gouvernement derrière Nicolas Sarkozy ; elle commence également au Parti socialiste     aujourd’hui ?  

   

    Ségolène Royal : ce n’est pas     une bataille, au Parti socialiste. C’est la prise de responsabilité pour que nous puissions désigner le meilleur ou la meilleure d’entre nous, et surtout mettre en place les     conditions du rassemblement après les primaires pour que le combat que nous avons à mener autour d’un projet de société crédible puisse convaincre une     majorité de Français et aussi les enthousiasmer, les soulever, leur redonner un espoir, parce que je crois qu’il y a énormément de     souffrance dans notre pays, et en même temps une répartition des richesses tellement injuste, et donc des solutions, je pense, crédibles.  

 

    Audrey Pulvar : merci beaucoup     Ségolène Royal d’avoir donc répondu à notre invitation. On retiendra que vous n’excluez pas de vous présenter aux primaires. On a même cru sentir une     certaine envie, hein, chez vous. Merci beaucoup.


Par Militants de l'Espoir à gauche  

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