Les primaires au PS : tous derrière Ségolène Royal ? 03/01/2011
2011 pour Ségolène Royal sera déterminante pour la suite de son parcours politique. Rassemblera-t-elle sa famille politique ?
03/01/2011
La présidente PS du conseil régional de Poitou-Charentes a surpris tout
le monde quant à la déclaration de sa candidature aux Primaires. Et sur
la forme et sur le calendrier. En choisissant, les quotidiens « La
Nouvelle République du Centre Ouest » et « Centre presse », Ségolène
Royal, - comme son mentor François Mitterrand -, très attachée aux
symboles, a donné un signe fort quant à son attachement à un territoire,
« loin des discours nationaux », et aux habitants qui y vivent.
'' Elle a une vision de la France innovante ''
En prenant la classe politique de vitesse - même si sa candidature ne
faisait plus aucun doute pour personne - en révélant, avant les vacances
de fin d'année, son ambition, l'élue socialiste occupe le terrain de la
campagne en qualité de premier poids lourd à cette sélection ; Vals et
Montebourg, deux autres compétiteurs quadragénaires, ne peuvent
prétendre à une performance.
Mais sera-ce suffisant pour emporter l'adhésion massive des militants et
sympathisants socialistes qui voteront, en principe en octobre, pour
désigner le ou la candidat(e) à l'élection présidentielle ?
Le silence de Dominique Strauss-Khan pèse comme une chape de plomb sur
un parti socialiste qui a du mal à trouver un leader charismatique. Le
respect du calendrier, (juin étant la date butoir des dépôts de
candidatures) par Martine Aubry qui, sans le dire, occupe le terrain des
banlieues de la couronne parisienne le même jour que Ségolène Royal,
n'aide pas à éclaircir la situation. Et quid de François Hollande, qui
n'a pas caché ses intentions de concourir ?
Régionalement Ségolène Royal peut s'attendre à des soutiens comme ceux de Philippe Lavaud, ex-conseil régional devenu maire d'Angoulême, Jean-Michel Clément, député maire de Mauprévoir, Maxime Bonneau, député maire de La Rochelle. Et, probablement, devra s'attendre à une résistance de la part d'autres parlementaires. « Plus le temps passe, plus apparaît se préciser la candidature aux primaires de DSK », commente le député maire de Poitiers, Alain Claeys. Le parlementaire ajoute que Martine Aubry « maîtrise bien le processus et le calendrier ». Sa collègue, Catherine Coutelle trouve que Ségolène Royal « pense avoir une légitimité supplémentaire avec la présidentielle de 2007. Tout le monde peut être candidat mais je pense que nous n'avons pas besoin de quinze candidats aux Primaires du PS ». La députée explique que « chacun peut s'exprimer, même si, parfois cela brouille le message. »
Ségolène Royal, elle, « trace » son chemin en allant « à la rencontre des gens qui souffrent », dit-elle. Tout en restant présente sur le territoire régional ? « Il n'y a pas vacances du pouvoir, assure son plus fidèle soutien, Jean-François Macaire, premier vice-président du conseil régional, elle a toujours pris les décisions ». Le secrétaire départemental du PS précise que Ségolène Royal possède « une vision de la France industrielle, de la France innovante. Elle l'a manifestée par un certain nombre de positions. Elle se bat pour que la France redevienne une puissance industrielle. »
Didier Monteil
LA NOUVELLE REPUBLIQUE