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6 janvier 2011

Segolène Royal: "Il n’est pour moi pas question d’accepter la remise en cause de la durée légale du travail"

 

Ségolène Royal le 5 janvier 2011 à Bagneux, après une rencontre avec des familles monoparentales : "Il n’est pour moi pas question d’accepter la remise en cause de la durée légale du travail" (vidéo)

Ségolène Royal à Bagneux le 5 janvier 2011 lors d'une discussion avec des familles monoparentales et des associations     (AFP)

    Ségolène Royal était hier en visite à Bagneux, dans     les Hauts-de-Seine, pour rencontrer des familles monoparentales et des associations familiales. Avec elles, elle a discuté pendant une heure et demie de ces     familles monoparentales. Elle a notamment préconisé de « vraies politiques familiales », déplorant la suppression     du ministère de la Famille lors de la formation du gouvernement Fillon III. On en voit une brève image au début de la vidéo ci-dessous.  

En marge de cette visite, interrogée par de nombreux journalistes de façon pressante sur les     déclarations de Manuel Valls qui préconise de « déverrouiller » les 35 heures, elle a répondu devant la caméra de LCI,     sans jamais prononcer le nom de Manuel Valls :    

    « Je n’accepte pas que l’on remette en cause la protection sociale dans notre pays, et la durée légale du travail est un élément structurant très important de la protection sociale.  

Donc il n’est pour moi pas question d’accepter la remise en cause de la durée     légale du travail. Et d’ailleurs, je n’ai jamais rencontré un chef d’entreprise – vous savez qu’en tant que présidente de région, je suis chargée de l’aide économique aux entreprises – je     n’ai jamais rencontré un chef d’entreprise qui m’a demandé de remettre en cause la durée légale du travail. »  

    Elle a ajouté, selon Libération :  

 

« Il n'est pas question de revenir sur une avancée sociale importante, celle de la durée du travail […]. On ne va pas rouvrir des conflits sociaux dans l'ensemble des entreprises du     pays, pour des raisons dogmatiques. 

Il n'y a pas de tabou, on peut évoquer tout. Mais une proposition doit servir à résoudre un problème. Est ce que les Français en ont parlé, de la durée du travail? Les chefs d'entreprise? Non. ».  

Selon Europe 1, elle a complété ses propos en ajoutant :     « Il n'y a aucun sujet interdit.     Chacun s’exprime en fonction de ses convictions, tous les sujets peuvent être abordés, et heureusement, il y a encore une liberté de parole. Les électeurs trancheront. »  

Devant les micros de l’AFP, Ségolène Royal a poursuivi :  

    « Il a deux problèmes prioritaires: le chômage. Une     remise en cause de la durée légale aggraverait le chômage. Et l'amélioration de la compétitivité économique des     entreprises.  

Il faut alléger les charges sur le coût du travail, ce qui permettrait d'augmenter les bas salaires. Ma priorité est de proposer des solutions qui permettent d'alléger les charges sur le travail pour les transférer sur le capital. »   Interrogée sur ses propres réserves concernant les 35 heures, exprimées lors de la dernière présidentielle, elle a expliqué :     « En 2007, j'avais dit que dans certaines entreprises le passage aux 35 heures avait entraîné une dégradation des conditions de     travail. »

Complétant son raisonnement, elle a déclaré au micro de RMC : « Ce n'est pas se désavouer que de réajuster certaines réformes pour gommer leurs effets négatifs. C'est cela aussi la rénovation de la     politique. »  

À l’attention des journalistes qui la pressaient de question, elle a rappelé le but de sa visite à Bagneux et a     souligné : «Je ne rentre pas dans les débats internes au Parti socialiste. Moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas ce qui se passe à l'intérieur du PS, mais dans le pays. »  

    Frédérick Moulin  

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