Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 957
Newsletter
10 janvier 2011

Ce que décidera DSK

 

Ira, ira pas ? Aujourd’hui à la tête du Fonds monétaire international, DSK entretient le suspense sur son entrée en lice pour la présidentielle.

06.01.2011 | Christopher Dickey, Tracy McNicoll | Newsweek

"Et après ? Dominique Strauss-Kahn s'apprête-t-il à diriger la France... ou le monde ?" L'édition européenne de Newsweek s'interroge sur les projets de l'actuel président du Fonds monétaire international (FMI). "DSK, ainsi qu'on le surnomme, se trouve non seulement à la tête du système financier international, mais aussi en tête des sondages en France. Et cela lui pose un dilemme : doit-il garder, au FMI, son rôle-pivot sur la scène internationale et briguer un nouveau mandat à la fin 2012 ? Ou doit-il démissionner et revenir en France, en 2011, pour concourir à la présidentielle début 2012 ? Le temps presse."Arrivé à la tête du FMI avec le soutien de Nicolas Sarkozy, DSK a su profiter de la crise pour assoir son pouvoir. "Il parle avec de plus en plus de confiance et d'autorité alors qu'il tente de façonner le futur économique du monde", constate le magazine américain. Qu'il choisisse de rentrer en France, et il devrait affronter l'hostilité de la franche gauche du Parti socialiste, en plus de candidatures rivales au sein de la formation. "Son choix est très difficile - mais c'est un choix auquel beaucoup d'autres politiques aimeraient être confrontés."

Etats-Unis
Newsweek

 

Pour le moment, Dominique Strauss-Kahn dirige le monde. A 61 ans, il n’a jamais été autant adulé, ni n’a jamais pu aussi bien affirmer sa vision centriste des affaires politiques et économiques. Ministre des Finances de Lionel Jospin [de 1997 à 1999], il était manifestement en dé­saccord avec les idéologues de son parti. Il a pourtant convaincu les siens d’accepter l’euro, privatisé massivement, réduit les impôts et autorisé les stock-options. Aujourd’hui, il est à la fois à la tête du système financier international et en tête des sondages en France. Ce qui lui pose un problème : doit-il rester au Fonds monétaire in­ternational (FMI) jusqu’à l’expiration de son mandat, fin 2012, ou démissionner et se présenter à la présidentielle ? L’heure tourne.

Le grand rival de Sarkozy

Ses amis et collègues, qui demandent à conserver l’anonymat pour s’exprimer franchement, sont convaincus qu’il entrera tôt ou tard en campagne. “Il fait bien attention à ne rien laisser paraître, car, à la moindre indication de ses intentions, il devra quitter le FMI”, confie un ami qui le connaît depuis des décennies. L’une de ses connaissances féminines fait remarquer qu’il est “au régime en ce moment”, le signe selon elle qu’il projette de faire des apparitions télévisées. Plus substantiel, un ancien conseiller laisse entendre que DSK annoncera sa candidature en juin, après le sommet du G20 qui doit se tenir en mai en France et qu’il pourrait “utiliser comme rampe de lancement”.

Mais être candidat n’est pas la même chose que devenir président. DSK le sait pertinemment, lui qui s’est misérablement montré incapable d’obtenir l’investiture du PS en 2007. Et le FMI a pris tant d’importance ces deux dernières années [avec la crise économique] qu’il sera difficile d’y renoncer, d’autant que DSK semble avoir une bonne chance d’effectuer un deuxième mandat. Il n’est donc pas injuste de se demander si la France est un terrain de jeu assez vaste pour lui. De fait, même Nicolas Sarkozy s’est rendu compte que la présidence française était plus limitée et contraignante que souhaité. Il [n’avait] qu’une hâte : que Paris prenne la présidence du G20 – avec l’espoir de voler la vedette à DSK.

Parfois, il semble que Sarkozy et DSK soient nés pour s’affronter : ils ont tous deux grandi hors de l’élite traditionnelle française et se sont frayé un chemin jusqu’au sommet. Le père de l’actuel président était un immigré hongrois ; Strauss-Kahn, issu d’une famille juive, a passé son enfance au Maroc. Aucun des deux n’a fait l’ENA (DSK y a enseigné). Sarkozy a cependant montré à maintes occasions qu’il était un authentique génie cynique de la politique, alors que DSK a encore beaucoup à prouver. “Je ne suis pas absolument convaincu qu’il soit un grand homme politique”, confie Gérard Grunberg, chercheur au CNRS et spécialiste du PS. “Ni qu’il soit capable de mener une grande campagne électorale.”

Si DSK décide de sauter le pas, il risque de se retrouver confronté à nombre de problèmes politiques et personnels qui l’ont gêné par le passé. Le moindre de ses soucis sera sa réputation de coureur de jupons. Ce genre d’histoire laisse en général de marbre les électeurs français et il faut souligner que Sarkozy, marié trois fois, a eu de multiples liaisons. Plus problématiques – et probablement fatales – pour ses ambitions présidentielles sont les relations que DSK entretient avec le PS. Lui, l’économiste de gauche modéré, est connu pour défendre des politiques impropres à lui assurer le soutien de la gauche – voire de l’extrême gauche. Pour l’instant, son poste au FMI ne lui permet pas de s’exprimer sur l’actualité française, et rester au-dessus de la mêlée ne lui nuit manifestement pas dans les sondages. Ses amis et ses ennemis en sont réduits aux devinettes – que ferait Dominique ? – sur la question des retraites, par exemple. En déclarant que la retraite à 60 ans ne devait pas être considérée comme un “dogme”, DSK a donné lieu à d’innombrables interprétations, pour la plupart favorables.

Une série de handicaps

Tout se compliquera dès qu’il entrera en campagne. En 2006, en lice pour l’investiture du Parti socialiste, DSK avait de façon insistante mais peu crédible adopté la rhétorique de l’extrême gauche. Lui qui a privatisé à tour de bras quand il était ministre s’est soudain mis à prôner la “nationalisation temporaire” d’entreprises stratégiques. Résultat : il a perdu la confiance des électeurs du centre sans gagner celle des éléments les plus à gauche de son parti. Et Ségolène Royal lui a été préférée. “Strauss-Kahn a un vrai talent pour se disqualifier lui-même”, confie un de ses anciens collègues. Pour Grundberg, DSK sera plus libre d’exprimer sa vision centriste en 2011 qu’il ne l’était en 2006, mais il restera confronté à cette gauche du PS et aux nombreuses factions extrémistes qui peuvent toujours jouer un rôle important dans les urnes. “Il n’est pas si simple de faire campagne contre sa base”, souligne Grunberg. Dans l’intervalle, d’autres candidats socialistes se préparent. DSK doit donc se décider rapidement, si ce n’est déjà fait. C’est une décision difficile – même si beaucoup de politiques rêveraient de connaître pareil embarras.

COURRIER INTERNATIONAL

Publicité
Publicité
Commentaires
B
Comme tu ne cherches nullement à lire la réalité du FMI depuis l'arrivée de DSK, je ne pourrai jamais te concaincre.<br /> Tu peux lire ce qui suit, mais rien ne peut changer l'avis de celle qui n'entend pas. http://www.lepost.fr/article/2011/01/15/2371651_primaires-au-ps-dsk-ne-merite-pas-tous-les-proces-qui-lui-sont-faits.html<br /> <br /> http://legueduyabboq.blog.lemonde.fr
Répondre
J
où, et comment?
Répondre
B
Tu peux garder pour toi, ton ironie oligophrénique.<br /> <br /> Pour ton édification, je te communique ma réponse, sur Facebook, à un papier de Kalfon.<br /> <br /> "Quel bonheur de voir enfin, une grande pointure du PS parler, parler enfin de l’action de DSK et pas de celle de ses prédécesseurs.<br /> *Taxation du secteur financier pour décourager la prise de risque excessive, <br /> *Création d’un fonds vert,<br /> R*éforme de la gouvernance du FMI au profit des émergents,<br /> *Distribution de plus de 200 milliards de dollars d’encours dans le monde à des taux d’intérêt quasi nuls.<br /> *Restauration des finances publiques bien sûr, mais sans casser les conditions de la croissance et de l’emploi qui reste l’objectif primordial. <br /> *Protection des populations vulnérables et dépenses sociales préservées là où c’est possible. <br /> *Plaidoyer comme européen pour une intégration élargie au contrôle budgétaire, mise en œuvre d’une fiscalité commune et une convergence des marchés du travail européens<br /> <br /> Par manque de temps, j’arrête là liste des points traités.<br /> Merci Kalfon, <br /> On n’est pas habitué à entendre quelqu’un du PS parler aussi librement et de façon aussi compréhensible pour les petits gens dont je fais partie.<br /> <br /> Fais attention à toi, les malfaisants courent les couloirs de Solferino et ne supportent pas le jour."
Répondre
J
Mais il me semble que vous lisez peu... D'ailleurs l'orthographe des noms propres s'en ressent...
Répondre
B
Merci pour ton effort documentaire, mais je pratique Royale (avec un e!)depuis 25 ans et je sais qu'elle n'aucun droit à faire valoir vis à vis de ses collégues socialistes, responsables de collectivités, en matière de capacités à mieux faire ce qu'elle dit que les autres.<br /> <br /> De plus, si elle savait que le ridicule tue parfois, elle n'aurait pas fait la triste prestation de la Rochelle fin Août 2010 !<br /> <br /> http://legueduyabboq.blog.lemonde.fr
Répondre
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité