Ségolène Royal incite les socialistes à "ne pas crier victoire trop tôt

       

Ségolène Royal, candidate aux primaires socialistes, le 13 janvier 2011 à La Crèche dans les Deux-Sèvres

               

Article publié le 13 janvier 2011 à 21h56                  

       

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          Ségolène Royal (PS), a invité jeudi soir à La Crèche (Deux-Sèvres) les socialistes "à ne pas crier victoire trop tôt" pour la présidentielle.        

       

Son ton était nettement moins optimiste que celui employé par la première secrétaire du parti Martine Aubry un peu plus tôt.

La candidate déclarée aux primaires du PS, présidente de la région Poitou-Charentes, s’exprimait en marge de la présentation de voeux à la population, quelques heures après que Mme Aubry eut assuré que les socialistes abordent l’année 2011 "avec optimisme", qu’ils "sont prêts et (que) le changement est proche".

"C’est vrai que les socialistes semblent de plus en plus prêts, mais notre responsabilité c’est de convaincre les Français", a dit Mme Royal.

"Rien n’est fait, d’abord tout se mérite dans une élection politique, et je crois qu’il serait dangereux de crier victoire trop tôt car les Français souffrent beaucoup (…) et ne croient plus aux promesses politiques", "donc les socialistes doivent être prudents et modestes".

"Nous avons encore tout à prouver, à faire le projet qui va convaincre les Français et à montrer ce que nous faisons sur les territoires", a préconisé Mme Royal. Pour la présidente de Poitou-Charentes, "diriger une région c’est comme diriger un pays, c’est mettre en mouvement un territoire", a-t-elle affirmé dans son discours prononcé devant environ 300 personnes.

Elle a estimé que les socialistes auraient "à rester unis et rassemblés et à soulever une espérance, car les Français se diront qu’avec nous, l’avenir sera meilleur". "Mais nous n’en sommes pas encore là, il ne faut pas de triomphalisme, il faut être au travail", a-t-elle encore dit.

LCP