19 février 2011
Royal veut accorder un prêt à l'État
La Région Poitou-Charentes, présidée par la PS Ségolène Royal, a
indiqué aujourd'hui qu'elle "refusait de subventionner l'Etat" dans le
cadre du chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux,
proposant à la place de lui octroyer un prêt de 95 millions d'euros.
L'Etat, qui "a décidé de construire" une LGV Tours-Bordeaux "qui coûte 7
milliards (d'euros) et qui est concédée au groupe Vinci", "sollicite la
contribution des collectivités locales alors que cet ouvrage relève de
(sa) stricte compétence", indique la Région dans un communiqué.
"Si l'Etat, à cause d'une mauvaise gestion, a les caisses vides, il doit
trouver ailleurs qu'en frappant les contribuables de la Région les
ressources financières pour payer les infrastructures dont il a la
charge", poursuit le texte. "Si la LGV est concédée à une entreprise
privée, c'est que celle-ci en attend" des bénéfices liés aux "travaux"
et à "l'exploitation", poursuit le communiqué selon lequel "il n'est pas
acceptable que les bénéfices soient privatisés et que les pertes ou les
investissements relèvent de la collectivité".
"Mme Royal a décidé contrairement à ses engagements de ne pas participer
au financement (...) de la ligne LGV Tours-Bordeaux", a déploré dans un
communiqué l'intergroupe d'opposition (UMP, NC, MPF, CPNT et Parti
Chrétien-Démocrate). "L'opposition s'inquiète vivement du blocage du
projet alors que toutes les autres collectivités concernées par la ligne
ont donné ou vont donner (...) leur accord pour le financement de ce
projet +de la décennie+", conclut le texte.
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