Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 973
Newsletter
23 mars 2011

Les vraies primaires Ségolène est en train de les faire (P Bergé)

Pierre Bergé hier: "Les vraies primaires Ségolène est en train de les faire. C’est tout à fait l’école mitterrandienne - Vous êtes prêt à resoutenir Ségolène Royal? - Mais bien entendu!"

Pierre Bergé En ce moment les vraies primaires... par eric3362

 

 

 

 

 

Extrait:

France Inter : on sent, Pierre Bergé, dans vos propos, à la fois chez Yves Saint Laurent et chez vous-même, une défense d’une certaine vision du monde ; vous n’avez jamais caché non plus votre vision du monde, votre vision du monde politique. On voulait aussi vous poser des questions sur ce qui se passe en ce moment, on sait que vous avez été proche de François Mitterrand, vous êtes encore, je crois, dans le Cercle des Amis de François Mitterrand [en fait l’Association des Amis de l’Institut François Mitterrand, NdlR], l’association…

Pierre Bergé : je suis président.

France Inter : voilà. C’est bien ce qui me semblait. Quel regard vous portez aujourd’hui sur les socialistes, Pierre Bergé ?

Pierre Bergé : d’abord, merci d’avoir cité… merci, je n’ai pas à vous remercier, mais j’ai beaucoup apprécié que vous ayez cité Pessoa tout à l’heure, et ce livre admirable qui s’appelle Le banquier anarchiste, auquel vous me permettrez de m’associer un petit peu.

France Inter : bien sûr, bien c’était vous, c’est vous, quelque part, bien sûr !

Pierre Bergé : j’ai bien compris. Moi, écoutez, j’ai des amis chez les socialistes, tout le monde sait que j’ai soutenu Ségolène Royal, mais j’ai d’autres amis, Martine Aubry est une amie pour laquelle j’ai de l’affection et beaucoup d’estime également, mais il y en a d’autres.

Une fois que j’ai dit ça, je  ne comprends pas très bien ce qui se passe, et pourquoi il faut attendre, surtout quand on est socialiste, un messie, et surtout quand on est laïque, pourquoi il faut attendre un messie, attendre que ce messie vous indique la route et vous dise : « Ah, vous voterez pour moi ! » Ou alors : « Décidément, je ne viendrai pas, donc choisissez qui vous voulez. ».

Ce sont des propos qui me dépassent complètement. Une fois que j’ai dit ça, vous savez très bien que dans la gauche, il y a deux gauches, une première gauche te une deuxième gauche, la première gauche étant évidemment François Mitterrand, et c’est ma gauche, et c’est la gauche à laquelle je me réfère.

Et puis, il y a une deuxième gauche, mais elle est de gauche. Il se trouve que Dominique Strauss-Kahn, puisqu’on a compris que je faisais allusion à lui, fait partie de cette deuxième gauche : ça n’est pas ma gauche. Donc s’il y a des primaires demain, je ne choisirai pas Dominique Strauss-Kahn. Mais si Strauss-Kahn est désigné par les primaires, je voterai évidemment pour lui.

 

France Inter : vous le savez mieux que nous, Pierre Bergé, vous venez de l’évoquer, ces primaires, François Mitterrand, est-ce que vous… sans parler de messie, bien sûr, mais est-ce que vous ne pensez pas quand même que le vrai problème du Parti socialiste aujourd’hui, c’est de ne pas avoir de leadership ? C’est ça, le vrai problème. Mitterrand n’était pas un messie, mais personne s’est jamais posé la question de savoir s’il allait y aller ou pas, c’était François Mitterrand.

Pierre Bergé : oui, mais ce qui est très étrange, c’est qu’en effet, on n’ait pas compris, au Parti socialiste, après Mitterrand, que l’homme ou la femme qui devait y aller, était naturellement le Premier secrétaire ou la Première secrétaire du PS.

Je comprends très mal pourquoi ça a été remis en cause ou pourquoi ça n’a pas été appliqué, comme je comprends très mal qu’après la défaite de Ségolène Royal, qui avait quand même remporté 47.5[%] de suffrages et 17 millions d’électeurs, excusez du peu, je vous rappelle que François Mitterrand s’est présenté 3 fois [avant d’être élu, NdlR], et que Jaques Chirac s’est présenté 3 fois, aucun des deux, la première fois, alors qu’ils avaient été battus, aucun des deux n’a été rejeté par son propre camp.

Nous avons assisté à une chose extraordinaire, c’est que Ségolène battue, alors elle ne vaut plus rien, et on la jette.

Il faut dire, il faut dire qu’il n’y avait qu’à voir la tête que faisaient déjà les éléphants du Parti socialiste lorsqu’elle s’est présentée pour comprendre comment et pourquoi ils s’en sont débarrassés dès qu’ils ont pu.

France Inter : mais dès la défaite, hein, sur les plateaux de télévision, [« À la seconde même ! », ajoute Pierre Bergé] la tête des barons, on a tout de suite vu que ça allait être un lynchage, hein.

Pierre Bergé : à la seconde… à la seconde même, à la seconde même. Mais, vous savez, moi j’observe ce qui se passe, comme tout le monde, mais je sais aussi une chose, c’est qu’en politique, on n’est jamais mort, sauf le jour où on vous a conduit à votre dernière demeure. Alors, méfions nous de vouloir enterrer les gens trop tôt, parce que, en ce moment, les vraies primaires, Ségolène est en train de les faire.

France Inter : c’est-à-dire ?

Pierre Bergé : c’est-à-dire qu’elle circule en France, qu’elle remplit pleins à craquer des salles et des stades et d’autres choses, et que, il faut faire attention.

France Inter : ça c’est l’école mitterrandienne, en plus.

Pierre Bergé : c’est tout à fait l’école mitterrandienne.

France Inter : donc vous êtes prêt à resoutenir Ségolène Royal, c’est bien ça, non ?

Pierre Bergé : mais bien entendu !

France Inter : voilà. Mais, oui, faudrait pas euh…

Pierre Bergé : oui, mais vous savez, un mot. Les gens qui s’étonnent d’un problème de loyer avec Ségolène Royal sont ceux qui ne connaissent rien à la politique, puisque je n’ai plus le DROIT, de soutenir financièrement Ségolène Royal, à partir du 1er avril, puisqu’à partir du 1er avril, nous entrons dans une année préélectorale, et qu’il est interdit à qui que ce soit, à vous comme à moi, de donner plus de 7 500 euros à un candidat. Donc, qu’on ne s’étonne pas. Et alors, il n’a même pas été question entre Ségolène et moi de savoir « oui » ou « non », c’était clair.

Source: MEAG

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité