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4 avril 2011

Projet du PS : le retour de Jospin et le pillage de Royal

Le projet du PS pour 2012 porte avant tout la marque de l'ancien Premier ministre. Mais la ruse suprême est ailleurs...

Lionel Jospin et Ségolène Royal, le 23 mars 2007.
Lionel Jospin et Ségolène Royal, le 23 mars 2007. | MAXPPP

Il est né, le divin projet mais à coup sûr, aucun hautbois ne jouera pas plus que ne résonneront les musettes.


Car ce projet porte avant tout la marque de Lionel Jospin, comme si le temps et l'horloge politique de Martine Aubry et des rédacteurs du projet s'étaient arrêtés aux années de la "dream team" jospiniste.

Qu'il s'agisse des emplois jeunes, rebaptisés "emplois d'avenir", ou de la police de proximité, on nous ressert le programme de gouvernement qui avait permis à Lionel Jospin d'accéder à Matignon en 1997. 
Comment peut-on, en 2011, remettre sur la table des recettes datant de plus de 10 ans, qui avaient permis à la gauche plurielle de remporter les législatives mais ne lui avaient pas permis, 5 ans plus tard, de gagner la présidentielle ?  

Mais la ruse suprême est ailleurs ! 

Ce projet fait comme si 2007 n'avait jamais existé, comme si le parti partait de rien, et enjambait en quelque sorte la dernière présidentielle. Comme si entre 2002 et 2012, il ne s'était rien passé.

 

Comme si de Lionel Jospin à Martine Aubry, il n'y avait eu personne. Et surtout pas Ségolène Royal. Nous y voilà !

On notera ainsi la volonté affirmée d'effacer de la photo l'ex et peut être future candidate à la présidentielle ainsi que le mouvement qu'elle avait su créer autour d'elle lors du congrès de Reims, en novembre 2008.
Qu'il s'agisse de la banque publique d'investissement pour les PME, de la priorité donnée aux jeunes, de la construction de logements sociaux en masse, le conditionnement des aides aux entreprises à l'utilisation abusive des CDD, la représentation des salariés dans les conseils d'administration, la sanction effective et juste dès le premier acte de délinquance ou la décision de sortir du tout nucléaire en engageant un vaste plan d'énergies renouvelables... toutes ces mesures figuraient déjà dans le pacte présidentiel de 2007 et dans la contribution "Combattre et Proposer" portée par Ségolène Royal au congrès de Reims.


Le problème n'est d'ailleurs pas que le Parti socialiste reprenne ces idées. Le problème, c'est qu'il s'obstine, dans les moindres détails, à vouloir faire du Royal sans Royal.

C'est une tactique bien connue mais qui mène inévitablement à la ruine.
D'abord parce qu'on ne peut effacer de la photo une candidate à la présidentielle qui a réuni 17 millions de voix.
Ensuite, parce que le silence de Royal en dit plus long que son absence voulue, choisie, assumée, son refus de commenter le prurit présidentiel actuel  
En silence, elle prépare sa campagne des primaires.
En silence, elle affute ses arguments.
En silence, elle construit un projet novateur.

Pour avoir sous estimé Ségolène Royal, le Parti socialiste s'est toujours trompé, que ce soit en 2006 ou lors du congrès en 2008.


Et si l'on joue avec ce projet le "Jospin Revival", on devrait à coup sur jouer pour les primaires le "Royal Revival".

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Commentaires
J
Les feuilles mortes, se ramassent... à la pelle<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=zGehYDzJztk&feature=related
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