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11 juillet 2011

Primaires au PS: Il faut que ce soit Ségolène Royal sinon c'est perdu en 2012.

 

Publié par
Giland sur LE POST

 

 

 

 

Le PS se trouve face à une exigence de Démocratie.
En effet, partant du fait établi qu'un chroniqueur politique ou un journaliste est un employé comme les autres, et donc astreint à suivre une ligne éditoriale (s'il veut garder son job), et ceci est vrai quelque soit le médias (télé, radio, presse écrite, internet), il est évident que les commentateurs politiques vont donc (par obligation professionnelle à défaut de convictions sincères) faire le jeu des patrons de Presse.


Qui sont ces patrons ?
Si vous connaissez la réponse, vous saurez pour qui ils roulent, qui ils veulent favoriser et pourquoi.
Ils ont donc un but unique : aider à l'élection de leur favori Nicolas Sarkozy. C'est normal (ce qui ne serait pas normal c’est que tous les médias soient dans une seule et même main…).
Sont-ils bêtes au point de l'afficher ouvertement ? Surement pas ! Pour le coup ce serait totalement stupide !
Alors, il leur faut d'abord éliminer l'adversaire principal d'en face, Ségolène Royal, qui risque de battre leur poulain en 2012. Ils vont donc "choisir" de mettre en avant un adversaire qui sera par la suite plus facile à battre, quelqu'un qu'on pourra soit discréditer sans efforts particuliers parce qu'il est d'une nature disons "spéciale" (Dominique Strauss-Kahn), soit un autre réputé sans envergure (François Hollande), soit encore quelqu'un sans réelle consistance (Martine Aubry), ou alors un ou plusieurs candidats carrément moins crédibles. Dans ce panier d'Ego qu'est le PS, ça sera du gateau, il n'y a que l'embarras du choix.
Cette stratégie va se mettre en place en utilisant des coups de boutoir successifs basés sur des commentaires de sondages bidonnés grâce aux fameux redressements des marges d'erreurs.
Ces marges étant de 2, 3, 4 ou voire même 5 points , on augmente d'autant celui qu'on veut faire monter dans les résultats, et on baisse d'autant celui qu'on veut éliminer.
Ainsi un résultat de 10 % pour "X" va être présenté à 12, 13, 14, voire 15 % et un résultat de 30 % pour "Y" va être présenté à 28, 27, 26, voir 25 %. Vous allez me dire, oui mais "Y" est toujours devant "X" ! Oui, bien sûr, mais ce qui sera commenté ce n'est pas que l'un est devant et l'autre derrière, c'est que l'un "grimpe" et l'autre "chute".

 

- 1 - Éliminer Ségolène Royal. Comment ?
Dans un premier temps on va la confronter artificiellement, par sondages interposés, à un ou plusieurs adversaires dans son propre camp pour lui baisser un peu sa côte (pas trop au début, il faut que ça reste crédible) et monter celle des autres grâce aux fameux et mystérieux redressements occultes. Sur la base des résultats de cette confrontation «sondagière » les commentateurs vont pouvoir « matraquer » le « décrochage dans l’opinion » de Ségolène Royal. Ce matraquage de commentaires de la baisse de Royal et de la montée des DSK, Hollande, Aubry, sert à préparer les sondages suivants qui, répétés sans cesse toujours à la baisse pour la même et toujours à la hausse pour les autres, finit par accréditer l’idée dans l’opinion que celle qui était l’adversaire principal n’est plus maintenant qu’un outsider déjà dans son propre camp et donc à plus forte raison dans une confrontation électorale nationale avec Sarkozy. L’argument d’incompétence ayant fait long feu, on parlera dorénavant  de « perdante à tous les coups».
On remarquera que, tout au long de la mise en œuvre de ce mécanisme, les propositions de fond de Ségolène Royal et le silence des autres sont évacuées par les médias au profit des seuls commentaires des « experts » politiques basés sur ces fameux sondages et uniquement sur eux…

 

- 2 - Choisir son adversaire. Qui ?
J’ai dit plus haut « un adversaire soit discrédité, soit sans envergure, soit sans réelle consistance, soit moins crédible » dans cet ordre.


-a/ facile à discréditer : de préférence DSK qui semble le plus en décalage avec les « mentalités » et la « culture » de ceux qui auront à voter pour lui. Avantage indéniable : cela divisera le PS et fera fuire certains électeurs du PS vers les partis qui sont en marge (la gauche de la Gauche ou la droite de la Droite). Le problème de cette tactique réside dans le risque de voir revenir Ségolène Royal, alors on fait aussi monter dans les sondages Aubry et Hollande qui feront tampon entre DSK et Ségolène Royal, de manière à la tuer définitivement. Double avantage, on se prémunit contre son éventuel retour d’une part, et si d’aventure DSK se trouve « empêché » plus tôt que prévu on aura sous la main deux autres adversaires qu’on battra facilement.


-b/ un adversaire sans envergure, donc François Hollande, un candidat normal, monsieur tout-le-monde, bien sous tous rapports mais sans réelle expérience d’exercice du pouvoir, lisse, sans aspérités idéologiques, réputé plus pour sa mollesse et sa constance dans la recherche de consensus, et qui serait finalement l’otage de ceux qui l’auront fait roi. Que ces traits de caractère soient vrais ou faux, peu importe, de toutes façons les commentateurs seront là pour le faire monter dans les sondages jusqu'à la fin des Primaires, quitte ensuite à utiliser le moment venu ces faiblesses dans la confrontation finale nationale, celle qui l'opposera à Sarkozy. On (les médias) va donc le soutenir jusqu'à son éventuelle désignation, pour mieux l'abattre ensuite.


-c/ Martine Aubry, une candidate sans réelle consistance, une candidate ordinaire, rugueuse, dont on ne sait jamais ce qu'elle pense, antipathique ou réputée telle, sans originalité, sans vision d’avenir ou propositions novatrices, sans imagination, sans autre légitimité qu’une désignation douteuse et obscure par une nomenklatura d’apparatchiks déconsidérés et comploteurs. Elle aussi facile à battre parce qu'elle n'a de Gauche que la carte du PS,  et qui, en plus, fera revenir les voix FN vers Sarkozy. Martine Aubry, c'est du pain bénit pour Sarkozy.


d/ il faut aussi utiliser des candidats moins crédibles,  de second rang qui n’ont aucune chance de gagner mais qui diviseront un peu plus le camp adverse et affaibliront d’autant celle qui finalement est la seule qui peut vraiment gagné. Tout ce qui évitera le retour sur la scène de Ségolène Royal est bon à prendre. Rien ne doit être négligé. Consigne aux commentateurs politiques : "ne jamais nommer Ségolène Royal, mais si vous ne pouvez la taire, alors que son nom soit toujours accompagné d'un mot, d'une expression ou d'une idée négative".

 

- 3 - Une fois que l’adversaire ‘choisi » (DSK, Hollande ou Aubry) aura été « désigné » grâce à toutes ces manœuvres et que donc la voie est libre pour Sarkozy, les médias vont s’appuyer sur toutes leurs insuffisances et leurs faiblesses (qu'on avait pris grand soin d'occulter dans la campagne des Primaires) pour le faire apparaître comme incapable d’exercer la fonction suprême et gageons que de sondages en sondages, après l’avoir présenté comme le gagnant virtuel il le présenteront comme une erreur de casting. Casting qu’ils auront eux-mêmes organisé.


Notons une fois encore que, pour l’instant, tout ce système fonctionne parce que ce sont les sondages et les commentateurs politiques aux ordres qui font des prédictions sur le résultat des élections. Et, bien entendu comme d'habitude, ils seront contredits par les électeurs...dernier en date Eva Joly.


Sans débats directs télévisés entre les candidats, face aux Français, et répondant aux mêmes questions sur des thèmes précis et exposant chacun devant le même auditoire sa vision, ses propositions, ses idées et sa personnalité, les Français de Gauche ne seront pas informés « démocratiquement » et ne choisiront qu’en fonction des impressions que les médias leur auront imprimées dans le cerveau.
C'est pourquoi si le PS, ses dirigeants et ses militants ne prennent pas la mesure de ce qui déroulent sous leurs yeux, s’ils « n’exigent » pas collectivement des médias que des débats francs, directs et équitables, surtout équitables d’ailleurs, soient organisés tout au long de la Primaire et pas seulement un ou deux débats à la fin de la période … cette quatrième défaite consécutive, on peut le dire, est d’ors et déjà programmée parce que leur candidat aura été « choisi et imposé » par leurs adversaires et non pas par un élan profond de leurs électeurs équitablement et démocratiquement informés.


Si le PS veut rééditer le Congrès de Reims et ne donne pas, cette fois-ci, l’exemple d’une campagne honnête, démocratique, à la régulière, exigeant des médias de ne pas privilégier l’un ou l’autre des concurrents, soit par les temps de parole, soit par des commentaires positifs pour les uns et négatifs pour les autres, je le répète, si le PS préfère savonner lui-même sa planche, alors il ne survivra pas à la défaite de 2012. Et ce sont les dirigeants actuels qui en seront les seuls et uniques responsables.


Les militants PS en ont marre d’avoir l’impression de se faire promener et commencent déjà à regarder ailleurs…

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