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29 juillet 2011

François Hollande en campagne ou la peur de réveiller l'ogre

Le président de Corrèze, en campagne pour la présidence de la République, donne l'impression de plus s'intéresser à l'avenir du parti qu'il a dirigé qu'aux problèmes des Français, selon RichardTrois, qui soutient Ségolène Royal. Attention, danger.

Sélectionné et édité par Tristan Berteloot

Temps de lecture Temps de lecture : 2 minutes

Ici Radio Tulle, un français qu’on croyait en campagne présidentielle parle aux socialistes. C’est François Hollande. Ainsi déclarait-il au début de la semaine : "En 2012, le candidat socialiste devra gagner ou bien le parti risque vraiment cette fois de disparaître".

 

Peu commentée, la phrase est symptomatique. François Hollande n’arrive pas à se départir de ses habits de premier secrétaire du PS et de ses mauvaises habitudes. Il ne parvient à entrer de plain pied dans la campagne présidentielle. Encore et toujours, il s’adresse d’abord aux socialistes, à l’appareil qu'il a choyé, conforté dans ses illusions dix années durant. Encore et toujours, François Hollande se fait commentateur de la vie politique plutôt qu'acteur.

 

Rédhibitoire dans une campagne présidentielle qu'il aborde à l’instar de Martine Aubry comme on se lance dans un congrès du PS avec force listes de soutiens d’élus (classés selon les mandats électoraux) et force promesses de mandats aux autres.

 

Dans une interview au Parisien, encore dans le propre commentaire de sa démarche, François Hollande expliquait vouloir convaincre Madame Dugenou…

  

 

Mais qu'est-ce que Madame Dugenou, elle qui gagne sans doute 1100 euros, met 300 euros d’essence dans son réservoir pour aller travailler et craint pour l’éducation de son fils qu'elle élève seul, qu’est que Madame Dugenou peut avoir à faire de la survie du Parti socialiste ? Et Qu’est-ce que le bobo épris d’éthique, respectueux de l’environnement et inquiet pour l’avenir de l’Europe et de la mondialisation dont il profite, qu'est-ce que le bobo peut avoir à faire de la survie du Parti socialiste ?

 

Rien.

 

Seuls les militants et les très proches du Parti socialiste peuvent se sentir inquiets d'une éventuelle disparition du PS... au moment où l’idée européenne menace de mourir de sa belle mort, au moment où la République est malade faute de remplir sa mission.

 

François Hollande, en campagne présidentielle, s’adresse donc prioritairement aux socialistes. C’est pour lui comme pour Martine Aubry l’un des moyens de constituer une primaire réduite aux acquêts de la famille socialiste.

 

Dans cette primaire portion congrue, François Hollande et Martine Aubry pensent maîtriser le vote comme dans un congrès. Dans une primaire qui mobilise, s’emballe, crée un débat politique vivace dans le pays, attire les déçus de la politique, ces classes moyennes fragilisées, ce petit peuple de France qui se sent totalement abandonné, dans une grande primaire populaire, Ségolène Royal est en mesure de l’emporter.

 

Voilà qui explique aussi le marquage à la culotte entre François et Martine constaté par les observateurs politiques depuis le début de cette primaire. Un marquage qui permet d’éviter le débat. Surtout pas de débats politiques, nous risquerions de réveiller cet ogre qui dort, le peuple, qui fait si peur à Martine et François.

 

Mais sans la mobilisation de tous, il n'y aura pas de victoire de la gauche en 2012.

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