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3 août 2011

Etats-Unis : "Assez parlé de la dette, nous devons parler d'emploi"

LEMONDE.FR avec AFP | 03.08.11 | 06h51   •  Mis à jour le 03.08.11 | 13h17

 

 

Barack Obama signe le "Budget Control Act", qui entérine le relèvement du plafond de la dette américaine, mardi 2 août.

Barack Obama signe le "Budget Control Act", qui entérine le relèvement du plafond de la dette américaine, mardi 2 août.REUTERS/HO


 

Barack Obama a exhorté, mardi 2 août, le Congrès à se pencher sur l'économie et la création d'emplois, après l'adoption finale au Sénat d'un texte évitant un défaut de paiement aux Etats-Unis tout en prévoyant des réductions budgétaires. Le président a rapidement promulgué l'accord, quelques heures à peine avant l'expiration du délai fixé par le Trésor, mardi à minuit. Les sénateurs ont approuvé le texte par 74 voix contre 26, au lendemain de son adoption à la Chambre des représentants par 269 voix contre 161.

 

La menace du défaut de paiement étant écartée au moins jusqu'en 2013, M. Obama a tancé le Congrès pour s'être lancé dans une guerre de tranchées sur les déficits et les dépenses publiques plutôt que de se concentrer sur le chômage. "Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire croître cette économie et remettre l'Amérique au travail, a affirmé le président. Tout le monde doit s'y mettre. Ce n'est que justice."


INDICATEURS INQUIÉTANTS

Au Sénat, le chef de la majorité démocrate, Harry Reid, a fait écho au président : "Le travail numéro un du Congrès doit être de créer des emplois pour les Américains." M. Reid a aussi annoncé que le premier texte sur lequel le Sénat se pencherait à son retour de congés en septembre serait un projet de loi sur les brevets, dont les démocrates espèrent tirer des créations d'emplois. Du côté de la Chambre des représentants, la chef de la minorité démocrate, Nancy Pelosi, a enfoncé le clou en lançant : "Assez parlé de la dette. Nous devons parler d'emploi."

L'économie américaine reste, en effet, mal en point, avec un taux de chômage à 9,2 % et une croissance, faible, de 1,3 %. Et les derniers indicateurs ne sont pas rassurants : la consommation des ménages a chuté de 0,2 %, selon des données du mois de juin publiées mardi (lire l'éditorial du Monde : "Après la dette, la stagnation attend Obama"). Et les marchés n'ont pas été apaisés par l'accord sur la dette entériné mardi soir. La Bourse de New York a terminé en forte baisse : le Dow Jones a perdu 2,19 % et le Nasdaq, 2,75 %. Les marchés asiatiques ont suivi le même chemin à l'ouverture mercredi : Tokyo était en baisse de 1,42 % et Hong Kong, de 1,97 %.

 

L'ABSENCE DE HAUSSE D'IMPÔT, PRINCIPALE CRITIQUE

Mardi, l'agence Moody's a fait passer sa perspective de "stable" à "négative", expliquant que les mesures votées ne suffiraient pas nécessairement à améliorer l'état des finances publiques américaines.

"Ce n'est pas le plan de réduction des déficits que j'aurais écrit", a expliqué le chef de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, dont le parti aurait souhaité davantage de réductions budgétaires. Du côté des sénateurs démocrates, Harry Reid souligne qu'une majorité "pense que cet arrangement est injuste, car les plus riches n'y ont pas contribué". Le texte ne comporte aucune hausse d'impôts, un point sur lequel M. Obama a dû céder face à la pression des républicains. Selon un sondage CNN-Opinion research poll, 60 % des Américains désapprouvent le fait que le texte ne contienne pas de hausse d'impôts pour les plus riches.

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