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4 août 2011

Guillaume Garot: Les sondages ne sont pas adaptés à une situation qu’on ne connaît pas.

"Les sondages ne sont pas adaptés à une situation qu’on ne connaît pas. Vous ne savez pas qui ira voter ou se mobiliser pour soutenir telle ou telle candidate"


Source: Frédéric MOULIN  sur MEAG 

 

 

 

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"Et moi ce que je constate aujourd’hui, c’est un engouement sur le terrain autour de Ségolène Royal chaque fois qu’elle se déplace, que ce soit dans les quartiers populaires ou dans les territoires ruraux.", a ajouté Guillaume Garot hier matin dans les 4 Vérités sur France 2, où il était interrogé par Alexandre Kara.

Alexandre Kara, pourtant issu du service politique de France 2, et auteur en mars 2007 d’un livre Ségo/Sarko : qui choisir ?, semblait bien ignorant, pour un journaliste sérieux, des idées, positions et propositions de Ségolène Royal, sur la dette, le déficit, l’euro, ou les différences entre les candidats, les « propositions originales » de la candidate, qui en a pourtant de très nombreuses, comme l’interdiction des licenciements boursiers, le blocage des prix de 50 produits de première nécessité ou des prix de l’énergie, les Etats-Unis d’Europe ou l’encadrement militaire éducatif des primo-délinquants, et qu’il n’avait pas en tête.

Guillaume Garot a brillamment répondu, d’abord sur les sempiternels sondages sur les primaires organisées par le PS, comme évoqué plus haut, puis sur les débats à organiser dans les primaires, sur lesquels il s’est exprimé deux fois, car ils permettent à la fois de bien différencier les candidats, et ils sont la condition nécessaire de la réussite de ces primaires :

« Il n’y aura pas de réussite des primaires s’il n’y a pas l’organisation et la réussite d’un débat [en général, NdlR], c’est indispensable pour que les Français choisissent librement, libres de toute pression, en particulier libres de la pression des sondages. […] Il faut qu’on puisse comparer les propositions, les personnalités aussi. […]

En tout cas, Ségolène Royal plaide ardemment pour que ces débats soient organisés devant tous les Français […] par exemple des débats télévisés […] plus que jamais nécessaires pour que les différences entre les candidatures apparaissent nettement.[…] Ségolène Royal, parce qu’elle est plus que toute autre attachée à la démocratie, plaide avec beaucoup de ferveur pour l’organisation de ces débats. […] Les socialistes doivent ça aux Français. »

Guillaume Garot a également expliqué : « Ségolène Royal, elle veut être la candidate des solutions. Ça veut dire qu’à chaque problème qui se pose à la France, à chaque problème qui se pose aussi aux Français, elle veut être celle qui propose des solutions, et des solutions concrètes. », donnant ensuite quelques exemple concrets de solutions proposées.

Sur la dette, le déficit et l’euro, il a expliqué synthétiquement ce que Ségolène Royal répète depuis quelques temps déjà, mais qui n’était pas parvenu aux oreilles du journaliste :

« Il faut une gestion rigoureuse des deniers publics. […]

Ça signifie quoi ? D’abord qu’il faut traquer les dépenses inutiles, […] par exemple […] les exonérations de charges pour les heures supplémentaires. […] Voilà 4 milliards de dépenses inefficaces. Il faut aussi lutter contre la fraude. […] Mais une gestion rigoureuse, c’est aussi d’investir massivement, par exemple, pour la croissance verte, par exemple, pour soutenir les PME. Donc voilà, un équilibre des finances publiques qui est plus que jamais à l’ordre du jour pour chacun des candidats, et en particulier pour la gauche. »

Interrogé sur le refus du vote de la règle d’or proposée par Nicolas Sarkozy, Guillaume Garot a rappelé que le président de la République était « le moins bien placé, le moins compétent, le moins qualifié, pour vouloir imposer une règle d’or qu’il ne s’impose pas à lui-même ».

Comme Alexandre Kara lui demandait à qui Ségolène Royal se rallierait au second tour de la primaire (!), le député-maire de Laval a répondu :

« Je ne me place pas, vous l’aurez compris, dans cette hypothèse-là. Nous nous battons autour de Ségolène Royal pour qu’elle soit finaliste le 9 octobre au soir et remporte la primaire le 16 octobre. Mais précisément, c’est le débat qui permettra aux Français de comparer, je l’ai dit, et de faire leurs choix en toute liberté, et c’est ça qui compte. »

Frédérick Moulin

 

 

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Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal /

 

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Alexandre Kara : bonjour à tous, bonjour Thierry, bonjour Guillaume Garot.

Guillaume Garot : bonjour.

Alexandre Kara : merci d’être avec nous ce matin. Comme on l’a dit, vous êtes le porte-parole de Ségolène Royal. Justement hier est paru un nouveau sondage, un sondage Ipsos qui met Ségolène Royal à la troisième place pour cette primaire socialiste, derrière François Hollande, Martine Aubry. Comment aujourd’hui Ségolène Royal peut-elle refaire son retard ?

Guillaume Garot : d’abord sur les sondages, je crois qu’il faut prendre tout ça avec beaucoup de sérénité et beaucoup de précaution et de distance, parce que, un sondage, ce n’est pas un pronostic. A fortiori s’agissant d’une primaire, qui sera organisée les 9 et 16 octobre prochains, et dont on ne connaît pas le corps électoral : on ne sait pas qui ira voter à l’occasion de ces primaires.

 

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"Donc les sondages d’aujourd’hui ne disent rien de la mobilisation au mois d’octobre, et c’est ça le résultat des primaires, c’est la mobilisation autour de chaque candidat, donc c’est ça qui déterminera l’issue du scrutin"

Donc les sondages d’aujourd’hui ne disent rien de la mobilisation au mois d’octobre, et c’est ça le résultat des primaires, c’est la mobilisation autour de chaque candidat, donc c’est ça qui déterminera l’issue du scrutin.

Alexandre Kara : pour vous, les sondages d’aujourd’hui ne sont pas fiables ?

Guillaume Garot : ils ne sont pas adaptés à une situation qu’on ne connaît pas. Aujourd’hui, je le répète, vous ne savez pas qui ira voter. Vous ne savez pas qui ira se mobiliser pour soutenir telle ou telle candidate. Et moi ce que je constate aujourd’hui, c’est un engouement sur le terrain autour de Ségolène Royal chaque fois qu’elle se déplace, que ce soit dans les quartiers populaires ou dans les territoires ruraux.

Alexandre Kara : alors je disais : « Comment va-t-elle faire son retard ? », mais si on excepte les sondages, comment va-t-elle rentrer dans la campagne, comment va-t-elle poursuivre cette campagne ? Et aujourd’hui, elle a quand même un retard, en tout cas en terme médiatique sur François Hollande et Martine Aubry.

 

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"Ségolène Royal, elle veut être la candidate des solutions, elle veut être celle qui propose des solutions, et des solutions concrètes"

Guillaume Garot : Ségolène Royal, elle veut être la candidate des solutions. Ça veut dire qu’à chaque problème qui se pose à la France, à chaque problème qui se pose aussi aux Français, elle veut être celle qui propose des solutions, et des solutions concrètes.

C’est ce qu’elle fait, par exemple, sur le pouvoir d’achat, avec cette proposition de bloquer les prix de 50 produits de consommation courante. C’est ce qu’elle fait sur l’emploi et la croissance, avec la proposition d’une banque publique d’investissement pour soutenir le développement des PME, là où se trouvent les emplois. Voilà. Sur un grand nombre de sujets, je pourrais parler aussi de l’éducation, je pourrais parler de la santé, à chaque fois des propositions concrètes.

Alexandre Kara : oui mais alors, Guillaume Garot, pendant la campagne de 2006-2007, on avait entendu beaucoup de propositions originales de Ségolène Royal, c’est peut-être d’ailleurs ce qui avait fait la différence, au bout du compte, avec Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn à l’époque. Là, on a le sentiment qu’on a plus de mal à différencier les candidats, on a le sentiment qu’entre Martine Aubry, François Hollande, Ségolène Royal, il n’y a rien qui diverge véritablement, en tout cas sur le programme.

Guillaume Garot : alors, il y a des spécificités, bien évidemment, je l’ai dit, Ségolène Royal, elle est la candidate des solutions.

Mais je crois que pour que les Français apprécient véritablement chacune des candidatures, apprécient les propositions, les différences, les convergences aussi, entre les candidatures, il faut un débat.

 

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"L’organisation et la réussite d’un débat, c’est indispensable pour que les Français choisissent librement, libres de toute pression, en particulier libres de la pression des sondages"

Il n’y aura pas de réussite des primaires s’il n’y a pas l’organisation et la réussite d’un débat, c’est indispensable pour que les Français choisissent librement, libres de toute pression, en particulier libres de la pression des sondages.

Alexandre Kara : au début de l’été, enfin en tout cas au début juillet, on a vu un peu une course à l’échalote entre François Hollande et Martine Aubry, sur le thème ‘combattre la dette, le déficit, sauver l’euro’. On a moins entendu Ségolène Royal sur ce sujet, c’est-à-dire que c’est pas votre préoccupation principale ?

Guillaume Garot : si, elle s’est exprimée largement durant les deux dernières semaines. Qu’est-ce que nous disons autour de Ségolène Royal ?

Bien sûr qu’il faut une gestion rigoureuse des deniers publics. C’est une responsabilité partagée, et évidemment, Ségolène Royal élue présidente de la République se fera évidemment porte-parole de cette exigence-là.

 

A5 EXO 2007

"Il faut une gestion rigoureuse des deniers publics. Ça signifie quoi ? D’abord qu’il faut traquer les dépenses inutiles, par exemple, les exonérations de charges pour les heures supplémentaires. Voilà 4 milliards de dépenses inefficaces"

Ça signifie quoi ? D’abord qu’il faut traquer les dépenses inutiles, lorsqu’on voit par exemple, c’est un rapport parlementaire qui le montrait, que les exonérations de charges pour les heures supplémentaires, la loi de 2007, ça n’a créé aucun emploi en France, et ça n’a permis à aucun salarié de bénéficier d’un gain de pouvoir d’achat. Voilà 4 milliards de dépenses inefficaces. Il faut aussi lutter contre la fraude. Donc vous voyez, une gestion rigoureuse, c’est ça.

Mais une gestion rigoureuse, c’est aussi d’investir massivement, par exemple, pour la croissance verte, par exemple, pour soutenir les PME.

Donc voilà, un équilibre des finances publiques qui est plus que jamais à l’ordre du jour pour chacun des candidats, et en particulier pour la gauche.

Alexandre Kara : mais alors, Guillaume Garot, si vous dites que l’équilibre des finances publiques est aussi une priorité pour la gauche, aujourd’hui, pourquoi ne pas voter la ‘règle d’or‘ proposée par Nicolas Sarkozy ?

 

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"Nicolas Sarkozy est franchement le moins bien placé, le moins compétent, le moins qualifié, pour vouloir imposer une règle d’or qu’il ne s’impose pas à lui-même"

Guillaume Garot : Nicolas Sarkozy est franchement le moins bien placé, le moins compétent, le moins qualifié, pour vouloir imposer une règle d’or qu’il ne s’impose pas à lui-même. Il nous dit : il faudrait la mettre en œuvre après 2012, en 2013, mais pourquoi ne le fait-il pas aujourd’hui, maintenant ? C’est sa responsabilité. Donc on voit bien ce que c’est que cette règle d’or : c’est un piège, un piège politicien, une manœuvre électoraliste dans laquelle les députés de gauche ne tomberont pas.

Alexandre Kara : alors aujourd’hui, il y a un problème pour le Parti socialiste, en tout cas une difficulté, ce sont les débats de la primaire. Aujourd’hui, vous êtes incapables de vous mettre d’accord sur l’organisation de débats. On sait qu’en 2006, c’est ce qui avait fait la différence, ce qui avait permis à Ségolène Royal de s’imposer, et cette année a priori, pas de débats. Vous êtes satisfait de cette situation ?

Guillaume Garot : non, moi je considère qu’il faut effectivement des débats. Je crois que c’est indispensable, c’est la nature même de la démocratie, pour que les Français, parce que les primaires sont ouvertes à tous les Français, de gauche, pour que les Français se saisissent de ce formidable exercice que seront les primaires, exercice démocratique, il faut qu’il y ait des débats.

 

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"En tout cas, Ségolène Royal plaide ardemment pour que ces débats soient organisés devant tous les Français"

Il faut qu’on puisse comparer les propositions, les personnalités aussi, et ça, c’est bien le sens des débats que nous aurons à organiser. En tout cas, Ségolène Royal plaide ardemment pour que ces débats soient organisés devant tous les Français.

Alexandre Kara : et qu’est-ce que vous réclamez ? Quelle forme doivent prendre ces débats ?

Guillaume Garot : eh bien par exemple des débats télévisés, mais je sais que France 2 a fait d’ailleurs une proposition dans ce sens-là, eh bien saisissons cette proposition, et organisons devant tous les Français ces débats, plus que jamais nécessaires pour que les différences entre les candidatures apparaissent nettement.

Alexandre Kara : mais alors qui freine, qui refuse le débat au PS ?

 

A8 + que tte autre att à la démocr

"Mais sachez que Ségolène Royal, parce qu’elle est plus que toute autre attachée à la démocratie, plaide avec beaucoup de ferveur pour l’organisation de ces débats"

Guillaume Garot : eh bien il faut poser la question aux autres candidats, mais sachez que Ségolène Royal, parce qu’elle est plus que toute autre attachée à la démocratie, eh bien, plaide avec beaucoup de ferveur pour l’organisation de ces débats.

Alexandre Kara : ces débats, pour vous, seraient une clé des primaires ?

Guillaume Garot : oui parce qu’il n’y aura pas de réussite des primaires, de mobilisation des Français au moment des primaires s’il n’y a pas des débats. C’est au moment des débats qu’apparaîtra les sens même de cette désignation des primaires, et je crois que nous devons ça aux Français. Les socialistes doivent ça aux Français.

Alexandre Kara : euh, à la fin de la première semaine d’octobre on connaîtra les 2 finalistes. Si Ségolène Royal n’est pas dans les finalistes, elle se ralliera plutôt à qui ?

 

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"Je ne me place pas, vous l’aurez compris, dans cette hypothèse-là. Nous nous battons autour de Ségolène Royal pour qu’elle soit finaliste le 9 octobre au soir et remporte, remporte la primaire le 16 octobre"

Guillaume Garot : je ne me place pas, vous l’aurez compris, dans cette hypothèse-là. Nous nous battons autour de Ségolène Royal pour qu’elle soit finaliste le 9 octobre au soir …

Alexandre Kara, haussant le ton : une proximité d’idées peut-être plus près… de Martine Aubry … ou de François Hollande ?

Guillaume Garot, sans s’arrêter : … et remporte, remporte la primaire le 16 octobre.

(Répondant ensuite à Alexandre Kara) Mais précisément, c’est le débat qui permettra aux Français de comparer, je l’ai dit, et de faire leurs choix en toute liberté, et c’est ça qui compte.

Alexandre Kara : Guillaume Garot, merci, bonne journée à tous. À vous de jouer Thierry.

Thierry Beccaro : merci beaucoup Messieurs, bonne journée.

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