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19 août 2011

S. Royal à NICE . Restauration: elle veut du "donnant-donnant" , 200 000 emplois pourraient être créés

 

TVA dans la restauration: Ségolène Royal veut du "donnant-donnant"

Publié le vendredi 19 août 2011 à 07H17

Ségolène ouverture - 14008013.jpg

 

Ségolène Royal a beaucoup discuté avec les commerçants qui lui ont fait part de leur « étouffement » par les charges sociales. L'un d'eux, Ahmed (ci-contre), a bien fait rire la candidate avec ses madeleines et barres de céréales. (Photos Richard Ray)

 
 Ségolène Royal a beaucoup discuté avec les commerçants qui lui ont fait part de leur « étouffement » par les charges sociales. L'un d'eux, Ahmed (ci-contre), a bien fait rire la candidate avec ses madeleines et barres de céréales. (Photos Richard Ray)
 

Ségolène Royal, en campagne dans la région, était l'invitée jeudi de Nice-Matin, Var-matin et Corse-Matin.  La candidate à la primaire socialiste a défendu ses positions, en particulier sur la fiscalité et la TVA dans la restauration...

 

Vous n'êtes pas favorable à une augmentation des impôts. Pour autant les caisses de l'État sont vides. Où trouvez-vous l'argent ?

D'abord, je relance l'activité économique. Avant d'augmenter les impôts, laissons les entreprises travailler, créer des emplois. Plus les entreprises augmentent leur chiffre d'affaires, plus il y a des rentrées de cotisations sociales sans augmenter le taux des rentrées fiscales.

 

Mais concrètement, comment relancez-vous cette activité économique ?

Par le crédit bancaire. Pourquoi les entreprises n'arrivent pas à se développer ? Regardez le nombre de chantiers qui sont arrêtés aujourd'hui… Regardez les chantiers considérables qu'il y a à lancer dans les énergies renouvelables. Regardez tout ce qu'il y a à faire sur les transports en commun, sur les transports propres. Sans compter les filières dans l'agroalimentaire… C'est un potentiel de développement considérable. Il faut que les entreprises aient le nerf de la guerre ! Je suis convaincue qu'en relançant une dynamique très forte et en disant que l'on est un pays d'entrepreneurs, ceux-ci vont pouvoir se développer, faire des bénéfices, réinvestir ces bénéfices, pouvoir embaucher et payer des salaires. Il faut réconcilier les Français avec l'entreprise. Deuxièmement, je fais payer des impôts aux entreprises du CAC 40. Est-il normal que Total paye 0 % d'impôts en France ? Est-il normal que les entreprises du CAC 40 payent en moyenne 8 % d'impôts pendant que les PME ou commerçants payent plus de 30 % d'impôts sur leurs bénéfices ?

 

Vous voulez taxer les plus riches…

Je mets de la justice fiscale. Commençons par mettre des règles équitables pour tout le monde… Et puis il y a la fraude fiscale. Elle représente 45 milliards dans notre pays notamment chez les grandes fortunes. On apprend que Mme Bettencourt doit 30 millions d'euros au fisc… Les a-t-elle payés ?

 

Quelle est votre position sur la TVA ? Faut-il revenir sur celle du secteur de la restauration ?

Plutôt que de prendre des mesures brutales qui déstabilisent un secteur économique, moi je préférerais dire aux restaurateurs : "Je vous maintiens votre TVA pendant un an, en contrepartie de quoi je vous demande d'entrer dans le Pacte national pour l'emploi des jeunes". Par tranche de cinq salariés par exemple, ils prennent un jeune en contrat d'alternance. Avec cette mesure, 200.000 emplois pourraient être créés. Si au bout d'un an ce pacte de confiance n'est pas rempli, je remets à plat la TVA. C'est ma conception de la gestion d'un pays : on fait du donnant-donnant, du gagnant-gagnant.

 

Faut-il remettre en question les niches fiscales ?

En tout cas, il faut tout remettre à plat et voir quelles niches fiscales correspondent à l'intérêt général, c'est-à-dire qui produisent des effets levier en terme de productivité et de création d'emplois… Moi j'ai une boussole, un critère : est-ce que c'est efficace, est-ce que c'est juste ? Pour moi, l'une des niches fiscales justifiées est celle liée à l'écologie. Il faut bien donner un coup de pouce à celui qui s'équipe d'un chauffe-eau solaire ou qui met chez lui de la géothermie. Des avantages fiscaux donnés à ce type d'équipements ont été supprimés : du jour au lendemain cela a cassé une dynamique d'installation.

Si vous êtes élue, vous voulez organiser un référendum pour faire adopter par les Français les nouvelles règles de fiscalité. Le risque n'est-il pas trop grand ?

Les Français ont le sentiment que la fiscalité est très injuste. Et si on veut faire de la cohésion nationale, l'impôt est quand même l'acte citoyen majeur par lequel une société s'organise. Il est important de prendre ce risque politique pour que les Français comprennent la nouvelle fiscalité, que chacun sache exactement ce qu'il paye, comment ses impôts sont répartis en fonction de ses revenus, comment on rééquilibre davantage les revenus du capital et ceux du travail.

Retrouvez la totalité de l'interview de Ségolène Royal dans votre quotidien papier, ou dans sa version en ligne.

 

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Ségolène Royal dans le 06, le 18 aout 2011
 Diaporama Jocegaly

 

 

 

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Par Frédérick Moulin dans MEAG

14008013.jpg

Ségolène Royal au marché Charles Ehrman à Nice (@Richard Ray)

Jeudi 18 août, Ségolène Royal a commencé son déplacement à Nice et dans sa région par une visite du marché Charles Ehrman, où elle a reçu un accueil enthousiaste et a parlé pouvoir d’achat.

Le marché est situé aux portes du quartier des Moulins, quartier populaire enclavé, où l’habitat social prédomine, et qui connaît une situation économique et sociale parmi les plus fragiles de la région PACA, de l’aveu même du site la mairie dirigée par l’ex-ministre UMP Christian Estrosi, qui reçoit depuis un mois les premières Mia Electric produites à Cerizay, dans les Deux-Sèvres, voitures électriques qui n’auraient jamais vu le jour sans la volonté politique farouche de la présidente de la Région Poitou-Charentes de soutenir cette entreprise qui n’a pas été soutenue par le ministre de l’Industrie de l’époque.

 

2-Mia-Electric-et-le-Negresco.jpg

Les premières Mia Electric produites à Cerizay équipent la flotte de la ville de Nice fin juillet (ici devant le célèbre hôtel Négresco)

Ségolène Royal est arrivée avec une heure de retard dans une Laguna noire, suite à un trafic ralenti dans la région de Brignoles d’où venait la candidate. Mais les militants et les équipes du conseiller régional PS Marc Orsatti et de la Première secrétaire adjointe PS des Alpes-Maritimes Sylvie Gautier, qui soutiennent les idées, les propositions et la candidature de Ségolène Royal, attendaient la candidate de pied ferme.

Ségolène Royal, accompagnée de sa directrice de campagne pour les primaires, la maire PS du IVème arrondissement de Paris Dominique Bertinotti, a commencé par serrer la main des jeunes filles qui se trouvaient sur son passage : « Bonjour les jeunes ! Bonjour ! Bonjour ! ».

Car ce qui a beaucoup frappé sur ce marché, c’est la présence massive de ‘jeunes’ et de très jeunes, encore plus que dans le Sud-Ouest. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur détient à travers sa jeunesse un extraordinaire potentiel de créativité et de développement, comme l’avait souligné Ségolène Royal dans les quartiers populaires de Marseille mardi soir. Comment ne pas s’étonner, dès lors, de ne pas voir François Hollande sillonner les quartiers populaires de la région, lui qui répète que la jeunesse se trouve au cœur de son projet, mais préfère les Fêtes de la Rose du PS, les rencontres avec les cadres du socialistes locaux, et les visites d’entreprises ?

 

 

 

 

Devant une petite fille, pas farouche du tout, le cœur de mère de Ségolène Royal a fondu : elle l’a prise dans ses bras, où la petite était à l’aise, même si elle était un peu intimidée. Dans la foule, on lançait à la petite fille : « Elle est gentille Ségolène, hein, dis-le ! ». « Ségolène ! », s’est exclamée la petite, et Ségolène Royal et la petite fille de faire un large sourire à la caméra en face d’elles. Attendrie, Ségolène Royal a fait un bisou sur la joue de la petite avant de la rendre à ses parents.

Un peu plus loin, un habitant s’adresse à Ségolène Royal, après avoir eu du mal à l’approcher tellement la foule était dense autour de la candidate : « J’ai pleuré parce que vous courrez, là… la droite elle est fière de de Gaulle, pourquoi on n’est pas fiers de Mitterrand, vous portez l’espoir de Mitterrand ! ». Puis, dépité car Ségolène Royal continuait à avancer, obligée par la pression du cortège : « Non mais c’est sincère, vous m’écoutez pas. Dommage. Dommage. ».

La candidate a alors remercié son interlocuteur : « D’accord. Merci beaucoup ! Merci de vos encouragements. ». L’habitant, pas rancunier, a alors souhaité de bon coeur : « Bon vent, et bonne mer ! ». De bon augure sur la Côte et après un voyage en Corse. Après quelques pas, Ségolène Royal a expliqué à Dominique Bertinotti l’impossibilité de communication sereine avec l’habitant « à cause des caméras, tu sais ».

Interrogé, un marchand a abordé le thème du pouvoir d’achat des habitants, qui n’ont plus les moyens de lui acheter autant qu’avant : « On est tombés au fond, là hein. Oui. Cette année, c’est vraiment la catastrophe. »

Et la candidate de répondre : « Les gens n’ont plus de pouvoir d’achat, c’est ça le problème hein. […] Eh bien bon courage, hein, en attendant que ça remonte ! ». « Merci. Ben, j’espère ! », a remarqué le commerçant. « Ben voilà ! », a conclu Ségolène Royal, souriante.

 

Sego-Marche-Nice2.jpg

Ahmed Chaib sur son stand vante à Ségolène Royal les mérites des deux paquets de Grany à 1,50 euros (@Richard Ray)

Sur un autre stand, Ahmed Chaib a tout fait pour attirer l’attention de la candidate, avec la tchatche et un brin de séduction, déclenchant l’hilarité et atteignant son but : « Tenez, deux paquets ! Voilà ! Regardez, vous connaissez, Madame, ça ? C’est du Lu Grany. Vous vous rendez compte, on en est arrivé à un point à les vendre à 1,50 euro les 2 paquets ! ». Ségolène Royal, riant encore, a remarqué : « Mais c’est bien pour le pouvoir d’achat, il faut lutter contre la hausse des prix aujourd’hui ! ». Et Ahmed de poursuivre : « Faut bien manger ! Fait bien manger Madame, comment vous voulez qu’on fasse, hein ! On vous attendait, ben la voilà, regardez, elle est vraiment belle, hein, elle est vraiment belle, hein ! Arrêtez de fantasmer, hein ! Attention, hein ! Bonne journée Madame, au revoir ! ». Ségolène Royal, rosissante, s’en allait déjà, poussée par la foule.

« Tout le monde veut la voir, lui parler, la questionner », écrit Nice-Matin dans son édition papier.

 

segoleneroyal

Ségolène Royal face aux caméras de Nice-Matin, les canotières à son effigie derrière 

Puis, en fin de visite au marché, les jeunes derrières, certains – certaines – avec des canotiers, l’affichette bleue à son effigie calée derrière le ruban rouge du canotier blanchissant sous le soleil niçois, Ségolène Royal a déclaré aux caméras de Nice-Matin :

« Moi je ne m’occupe pas des problèmes, je m’occupe des solutions. (Les jeunes derrière : « Bravo ! », « Bravo Ségolène ! », puis applaudissements) (Rire de Ségolène Royal) Voilà. Et ce qui m’importe, c’est le soutien populaire, c’est le soutien des électeurs. ». Allusion à peine voilée à ses concurrents qui ne rendent pas visite à ces quartiers et préfèrent les cadres du PS, comme pour un méga-congrès. Images de fin sur Ségolène Royal qui se fait prendre en photo avec une jeune fille du quartier, toutes les deux sourire aux lèvres.

 

Ségo Marché Nice1

Une commerçante serrre la main de Ségolène Royal après lui avoir fait part de sa situation désespérée (@Richard Ray)

Le soir-même, au 19/20 de France 3 Nice, on voyait une autre commerçante expliquer sa situation désespérée face à la baisse du pouvoir d’achat des habitants : « Si les gens n’ont plus de pouvoir pour consommer, c’est sûr que nous en tant que commerçants, on a beaucoup de soucis. On va pas tenir, hein. ». « Eh bien évidemment… c’est la logique, hein. », a répondu Ségolène Royal.

 

 

 

 

Puis Ségolène Royal s’est rendue à Saint- Laurent-du-Var, où Marc Orsatti, qui soutient ses idées, ses propositions et sa candidature, est le chef de l’opposition à l’UMP au pouvoir à la mairie. Elle y était accompagnée de Sylvie Gautier également, et Patrick Allemand, Premier secrétaire fédéral des Alpes-Maritimes, soutien affiché de François Hollande, les avait rejoint. Des militants et les représentants de 4 syndicats les attendaient : CFDT, UNSA, CFTC et SGP-Police.

France 3 Nice a montré un passage de la réunion sur la police, où un syndicaliste a expliqué : « De moins en moins d’effectifs, il n’y a plus de concours pratiquement, et on se retrouve à avoir la police d’Etat qui est gérée, pratiquement, ici, sur la ville de Nice, par le maire. ».

Ségolène Royal, scandalisée, a répondu et s’est exclamée : « C’est un pouvoir régalien, la sécurité ! Ce n’est pas un pouvoir qui peut être sous-traité à des collectivités locales. Ça, je pense que c’est très important qu’il y ait une égalité d’accès à la sécurité sur l’ensemble du territoire national. »

Autre thème abordé par France 3 Nice par un syndicaliste : « Ici sur la Côte d’Azur, le pouvoir d’achat c’est encore pire qu’ailleurs. ».

Et Ségolène Royal de martelé devant les caméras de France 3 Nice : « Et moi ce que je ferai si je suis élue, c’est le blocage du prix de l’énergie, le blocage des prix de 50 produits de première nécessité. »

 

 

 

Ségolène Royal, au cours de la réunion, a beaucoup développé ce thème du pouvoir d’achat, filé tout au long de sa visite depuis le marché. Nice-RendezVous a diffusé la vidéo du thème du pouvoir d’achat sur le point spécifique des achat de matériel pour la rentrée scolaire :

« J’en profite pour dénoncer vraiment très sévèrement, en cette rentrée scolaire, la hausse des prix des fournitures scolaires. Car il y avait avant un contrôle des prix sur les fournitures scolaires, puisque les grandes marques avaient l’obligation de faire une sorte de – vous êtes au courant ! – de panier scolaire, donc les parents étaient sécurisés quand ils allaient faire leurs courses, ce n’étaient pas forcément les fournitures scolaires les plus luxueuses, mais on est quand même en train d’expliquer aux enfants que c’est pas la peine de dépenser trop, puisque s’il y a des choses moins chères, un cahier c’est un cahier, hein, donc avant les grandes marques avaient l’obligation de faire un panier scolaire à la rentrée.

Cette obligation a été supprimée, sans aucune raison d’ailleurs. Les associations familiales viennent de dénoncer très fortement l’augmentation du prix des fournitures scolaires qui dépasse les 7% cette rentrée. Je trouve que c’est in-ad-mis-sible !

 

ST Laurent du Var

Ségolène Royal, Marc Orasatti (derrière elle), Patrick Allemand et Sylvie Gautier (@Richard Ray)

Et moi je bloquerai, dans le cadre des 50 produits de première nécessité, les prix du matériel scolaire en cette rentrée, parce que ce sont des biens de première nécessité, ça va faire exactement 187 euros de plus par famille, c’est-à-dire quasiment manger l’allocation de rentrée scolaire !

De qui se moque-t-on ? D’une main on donne une allocation de rentrée scolaire, et de l’autre ça va aller dans la poche des grandes marques de grande distribution. C’est proprement inadmissible. Les Français sont pris en otages, et moi je demande solennellement au gouvernement de faire en sorte que les prix des fournitures scolaires soient bloqués par rapport aux prix de l’année dernière.

Et ça c’est possible, puisque c’est autorisé par la loi. La loi autorise aujourd’hui le blocage des prix - puisqu’on dit c’est impossible, j’entend la droite dire « Mais Elle dit des choses qui sont impossibles ! » : ce n’est pas vrai. Le code de commerce permet aujourd’hui le blocage des prix pendant 6 mois : eh bien voilà, pendant 6 mois, de la rentrée scolaire, je demande à ce que les prix des fournitures scolaires soient bloqués, en tout cas moi ce sont des décisions que je prendrai. (Sourire) »

 

 

 

 

Nice-RendezVous a également diffusé la vidéo du thème du pouvoir d’achat sur le point spécifique des tarifs bancaires :

« Alors il y a eu beaucoup d’autres questions, hein, sur la question du pouvoir d’achat, je voudrais dire une chose très importante ; c’est que la défense du pouvoir d’achat, c’est autant le revenu que la dépense. Et du côté de la dépense, il y a quand même énormément d’anomalies : les tarifications bancaires. Ça ce sera la première réforme que je ferai.

Je trouve scandaleux que des gens soient en situation de surendettement parce qu’en fin du mois, effectivement, ils sont à découvert, et on leur ponctionne des taux d’intérêt inadmissibles, alors qu’en début de mois ils sont excédentaires sur leurs comptes, puisqu’ils reçoivent la paye ou la retraite. Là on leur rémunère pas les comptes, là.

Et donc moi je suis pour un lissage sur a totalité de l’année des découverts et des excédents du compte, et qu’on n’ait plus le droit de prendre aux gens des taux d’intérêt, des tarifications bancaires, dès lors que les découverts ont compensé les excédents de fin de mois et de début de mois.

 C’est inadmissible que les banques gagnent de l’argent sur le dos des revenus moyens et des petits revenus. Et donc on remettra à plat l’ensemble des tarifications bancaires pour cesser, pour cesser ces abus. »

 

 

 

Enfin, Nice-RendezVous a diffusé la vidéo du thème de la démocratie sociale en France –Ségolène Royal s’adressait aux principaux concernés à Saint-Laurent-du-Var – avec en illustration, le cas de la ‘réforme’ Fillon-Woerth-Sarkozy des retraites  :

« Voilà, moi, en tout cas, sachez que moi j’attache beaucoup d’importance à la démocratie sociale, parce que j’observe d’abord qu’on a la chance en France d’avoir des leaders syndicaux qui sont constructifs, qui ont des idées, qui ont réfléchi, et qu’aujourd’hui ils ne sont pas écoutés.

Ils ne sont pas écoutés. S’ils l’avaient été, par exemple, au moment de la réforme des retraites où les grandes organisations syndicales françaises avaient demandé que soit aussi mise sur la table la question de la pénibilité au travail, qui est un élément clé pour résoudre intelligemment la question des retraites, que ceux qui sont fatigués puissent partir à 60 ans quand ils ont leur durée de cotisation et que ceux qui veulent continuer à travailler puissent le faire, ce n’est pas une obligation… »

Un syndicaliste a interrompu Ségolène Royal : « Et les aménagements de postes aussi. Le handicap, les coûts de la pénibilité et les coûts du handicap, et les aménagements de postes pour finir sa carrière tranquillement.  »

Ségolène Royal a repris l’idée : « Et les aménagements de postes… exactement ! … mais bien sûr. Moi je suis allée en Finlande, parce que c’est le pays, c’est comme ça que ça marche, c’est-à-dire que l’âge moyen de départ à la retraite va au-delà de 60 ans.

Pourquoi ? Parce que c’est librement choisi. Pourquoi ? Parce que les postes de travail ont été aménagés et que dès lors les gens ont envie de continuer à travailler et de transmettre aux plus jeunes, aussi, le savoir-faire dans l’entreprise.

Mais ça, ça veut dire qu’il faut que l’humain l’emporte sur le financier. Vous voyez, si on arrive à faire en sorte que les valeurs humaines l’emportent sur les valeurs financières, (souriante) eh bien moi je vous assure qu’il y aura plein de choses à faire ensemble et qu’on va redonner une espérance et un avenir à notre pays. (« Bravo ! » Applaudissements nourris) »

 

S2

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 Fin de l'intervention de Ségolène Royal sous les applaudissements de la soixantaine de militants et de syndicalistes assemblés à Saint-Laurent-du-Var jeudi 18 août 2011

Après la rencontre avec les syndicats à Saint-Laurent-du-Var, Ségolène Royal a poursuivi son périple de la journée pour un entretien avec les rédactions de Nice-Matin et de Var-Matin.

 

  

 

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