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8 septembre 2011

Le "serment" de Martine Aubry

Charlotte CHAFFANGEON sur Le Point.fr - Publié le 08/09/2011

 

À Toulouse mercredi soir, la candidate à la primaire PS, en retard dans les sondages, s'est dite "prête à présider la République".

 

Le

Martine Aubry souhaite tourner la page du sarkozysme © Christophe Morin / IP3 Press / Maxppp

 


 

L'hymne officiel du PS est entêtant. Longtemps après l'avoir écouté reste en tête cette rengaine : "Il est temps, il est l'heure..." "De tourner la page" du sarkozysme - c'est la suite des paroles -, mais surtout d'entrer dans la campagne des primaires de plain-pied.

Alors, mercredi soir à Toulouse, Martine Aubry est en meeting. À 38 jours de la désignation du candidat socialiste pour la présidentielle, elle accuse un retard de dix points sur le favori François Hollande. Son équipe sort donc le grand jeu. La halle aux Grains, qui compte 1 700 places assises, plus quelques bancs ajoutés dans la fosse, est pleine. Près de 200 personnes restent à la porte.

 

Tribune présidentielle

L'état-major parisien est présent - François Lamy, David Assouline, Jean-Christophe Cambadélis, Christophe Borgel... -, tout comme les élus locaux qui la soutiennent : le président de région Midi-Pyrénées Martin Malvy - "le mieux élu de France", rappelle l'équipe Aubry -, le maire de Grenoble Michel Destot et bien sûr celui de Toulouse Pierre Cohen sont présents.

La tribune est très présidentielle : drapeaux français et européen, pupitre, micros, écran qui diffuse le nouveau slogan de "Martine Aubry 2012 : La volonté du changement". Une scénographie similaire à celle mise en place lors de sa déclaration de candidature à la primaire, à Lille, le 28 juin. Jusqu'à la couleur du fond de scène. Un bleu gris, le "bleu Martine", son préféré. À ses côtés cette fois, quarante jeunes installés sur des plots blancs.

 

Les boulets DSK et Guérini

Le grand jeu, donc, car, si le camp Aubry jure de ne pas être influencé par les sondages, "le corps électoral de la primaire n'est pas connu", il traîne d'autres boulets qui lestent une campagne commencée bien tard. Tout d'abord le médiatique retour de DSK, l'ancien allié d'un pacte, finalement lâché en douceur.

Et puis l'affaire Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône et encombrant soutien, qui pourrait être mis en examen pour "association de malfaiteurs" dans l'enquête sur les marchés publics de l'agglomération marseillaise. "DSK, ce n'est pas notre sujet, on est en campagne", évacue un proche. Quant à Guérini, "c'est difficile d'en parler tant qu'on ne sait pas ce qui va se passer dans le bureau du juge". Fermez le ban. "Ce qui nous importe, c'est la mobilisation de terrain", promet-il. Et la dynamique, à le croire, prend. "Alors, on trace." Aubry est en forme, promet-il : "À fond, enthousiaste, avec une santé de fer."

 

Détermination béton

Il est vrai que, mercredi soir, Aubry est remontée. Après avoir fait son entrée sous les hourras après la diffusion du clip réalisé par le PS pour les 30 ans du 10 mai 81, la maire de Lille se lance dans un discours-fleuve d'une heure et demie.

Vêtue d'un tailleur strict, pantalon noir, veste noire, blouse blanche, elle fait son "serment de Toulouse", jetant ses forces dans un discours qui doit convaincre les sceptiques : sa détermination est en béton armé. Elle remercie la salle, qui lui donne "force et enthousiasme".

Et lance "Je suis prête à présider la République". Et de décliner toutes les missions pour lesquelles elle se sent donc prête : "tourner la page du sarkozysme", "combattre le chômage de masse", "faire barrage à l'extrême droite", "préserver l'intérêt général des assauts du marché", "donner sa chance à la jeunesse des quartiers", mettre en place des "services publics partout et pour tous", remettre "la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé tôt et avec emploi pénible", etc.

 

Le tacle à Hollande

Le discours séduit un public déjà acquis, particulièrement lorsqu'elle reprend la devise de François Mitterrand en 81 : "Pour moi, la gauche, ce sera toujours changer la vie."

Aubry s'autorise aussi un tacle à l'adversaire, François Hollande, là où on l'attendait : "Je ne suis pas suivie par beaucoup en la matière", lâche-t-elle, "mais dans la République exemplaire que je veux, j'instaurerai le non-cumul des mandats".

Son discours s'achève sous un tonnerre d'applaudissements et de "Martine présidente !" Un proche résume : "On était dans l'irréel, on passe dans une phase réelle, avec des candidats." Dès jeudi, Aubry s'envolera pour Berlin, où elle rencontrera Sigmar Gabriel, président du Parti social-démocrate allemand.

 

 

Mes commentaire:
Tant de monde ?
J'aimerais bien voir les vidéos pour en être bien sûre... On entend dire tellement de choses et leur contraire. Elle soutient, puis elle ne soutient plus. Elle reçoit un dossier (Guerini) et dit ne pas être au courant 6 mois après. Quel foutoir.

L'état des lieux est catastrophique...
Il faut sauver le PS, le parti des socialistes, qui leur a été volé à Reims. Il faut sauver la gauche. Si une arnaqueuse ou un indécis sont désignés par ces primaires, la gauche est finie... Il n'y aura plus dans l'opposition que le FN !

 

 

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