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15 septembre 2011

Ce que vous dites de la primaire du PS

Sur MEDIAPART

| Par noemie rousseau et François Bonnet et Vincent Truffy

 

Vous êtes plus de 3.000 à avoir répondu. Non pas à un sondage mais à ce qui est un appel à témoignages. Samedi 27 août, nous mettions en Une du site un billet simplement titré: «Et vous, voterez-vous à la primaire PS?». Oui. Non. Ne sais pas (retrouvez le billet en cliquant ici). Et une possibilité vous était donnée d'expliquer les raisons de votre choix. Jusqu'au mercredi 31 août, nous avons recueilli exactement 3052 réponses.

Nous nous sommes bien gardés de vous demander pour quel candidat vous vous prépariez à voter, en cas de participation. Car il ne s'agit évidemment pas d'un sondage et, malgré le nombre important de réponses, vous ne sauriez en aucun cas constituer ce que nos savants instituts – qui se trompent pourtant si souvent – appellent «échantillon représentatif».

 

En revanche, les nombreux arguments, analyses et commentaires énoncés disent aisément ce qu'un électorat de gauche, des gauches, dans sa diversité d'implication et de position, peut penser de la procédure de la primaire socialiste (premier tour le 9 octobre, second tour le 16 octobre).

C'est cette dimension qualitative qui fait de cette consultation une plongée intéressante. Car non seulement, elle vient fragiliser voire démentir bon nombre d'analyses construites à partir des seuls sondages. Mais elle laisse entrevoir combien le potentiel corps électoral de la primaire socialiste est traversé de courants contradictoires et de motivations opposées. Bref, la ou les surprises (que nous évoquions à l'issue de l'université du PS à La Rochelle, fin août notre enquête ici) semblent plus que jamais possibles!

Mais rions un peu et commençons par des chiffres et pourcentages qui ne veulent pas dire grand-chose, excepté ce que vous pensez, vous, lecteurs et abonnés de Mediapart. 

 

 

Sur 3052 réponses (certains lecteurs peuvent s'être classés dans plusieurs catégories d'électeurs mais ils n'ont donné qu'une seule réponse sur leur éventuelle participation au scrutin), vous êtes 70% à vouloir voter à la primaire. Cela donne plus d'indication sur la sensibilité des lecteurs de Mediapart que sur la probabilité d'un succès de la consultation mais un autre élément laisse penser que cette participation pourrait être forte: la mobilisation d'un électorat de gauche non socialiste.

Car cette primaire suscite une curiosité chez nombre de nos lecteurs qui ne votent pas systématiquement socialiste comme chez les électeurs socialistes non encartés. Si cette proportion se reproduisait lors de la primaire, le résultat pourrait différer largement de ce que prédisent les sondages (Hollande en tête, suivi d'Aubry) pour laisser une chance aux outsiders.

Et pour qui veulent voter ceux des lecteurs de Mediapart qui se disent déterminés à participer? Le résultat est là encore bien différent du paysage esquissé par les sondages. Surprise... surprise: Arnaud Montebourg surgit largement en tête. 169 personnes ont affirmé vouloir voter pour lui. Ségolène Royal arrive en deuxième position avec 88 lecteurs-électeurs. Martine Aubry lui emboîte le pas (80 partisans déclarés) puis François Hollande est quatrième (66 soutiens). Enfin, il y a deux disparus: Manuel Valls (2 lecteurs-électeurs) et Jean-Michel Baylet pour qui c'est la Fanny (0 intention de vote)!

Nous sommes chez les lecteurs de Mediapart et pas dans les panels des sondages. Vous n'aimez guère les instituts de sondage, « outils au service de la droite », selon plusieurs lecteurs. Seulement voilà: les sondages sont décriés, vilipendés, déchirés mais aussi redoutés. Souvent, les lecteurs dénoncent cette « prophétie auto-réalisatrice », entendent les contrer mais finalement... les intègrent à leurs calculs et à leurs complexes manœuvres tactiques!

Voilà donc pour les chiffres, pourcentages et classements avec, insistons encore, toutes les limites énoncées ci-dessus. Venons-en maintenant à vos commentaires. Et d'abord, pourquoi êtes-vous si nombreux à vouloir participer à la primaire?

« Choisir ». Roland dit en un mot pourquoi il veut participer. D'autres préfèrent le terme « éliminer », éliminer celui ou celle qu'ils identifient comme le candidat-catastrophe. Mais la plupart voient dans ce scrutin une avancée, « un progrès pour la démocratie interne au PS et pour la démocratie tout court ».

 

Vous êtes une large majorité à voir dans cette primaire l'occasion d'infléchir la ligne du PS vers la gauche, ou encore de créer une dynamique qui dépasse le parti. Mais une autre cause apparaît comme un impératif absolu: « Faire partir Sarkozy ». « Il faut faire de ce moment un premier avertissement à Sarkozy», écrit Bernardo. Les primaires sont le moyen de pousser un peu plus fort le président vers la sortie. Le « vote utile » est souvent dégainé. « Manifester son hostilité à la politique de Sarkozy » relève même du « devoir civique », pour M. Lagache.

 

« Il me semble que le candidat sortant de la primaire porté par un, voire deux ou trois millions de voix aura créé une dynamique qui permettra de nous débarrasser de l'hôte actuel de l'Elysée qui aura tant fait de mal à la France quand viendra l'heure du bilan », affirme Pithecanthrope, électeur occasionnel du PS.

 

Si les objectifs sont amplement partagés, les moyens d'y arriver, en revanche, divisent. Battre Sarkozy ou/et peser à gauche, chacun a sa méthode, et sa propre définition de ce qu'est la gauche. Voici quelques extraits:

 

« J'ai voté à la primaire écolo, je vote aussi à celle-là. Plus la gauche donne la parole à ses électeurs (je ne suis pas encore   militant), plus elle se distingue de la droite, autoritaire et caporaliste par nature. » Paul Galiana, électeur occasionnel du PS.

 

« La démocratie, c'est la possibilité de s'exprimer donc autant profiter de toutes les occasions. De plus, cette consultation aura d'autant plus de valeur qu'il y aura de votants. Le vainqueur n'en sera que plus légitime face à l'opinion. » Gege92, électeur occasionnel du PS.

 

« Participer à ces primaires est pour moi une action civique aussi déterminante que le vote aux élections qui permet à tout citoyen de "choisir ses représentants". Femme de gauche et n'ayant jamais raté une élection, j'estime de mon devoir d'encourager, par ma participation, le Parti socialiste dans cette opération, pourvu qu'elle se déroule en toute transparence et dans la sérénité (suis-je trop optimiste?). » Mme BA, électrice habituelle du PS.

 

Certains sont nettement moins enthousiastes. La primaire est une erreur, un « simulacre de démocratie » potentiellement néfaste au PS, à la gauche et à la France... Pour d'autres, tout est joué d'avance, la primaire est une « mascarade », « les dés sont pipés ». Quant à peser sur la ligne du PS, «il n'est plus à gauche depuis longtemps». Extraits:

 

« Tel qu'elles sont organisées, ces primaires participent à fond à la présidentialisation des institutions. Elles vont à l'encontre d'une recherche de nouvelles pratiques dans l'exercice de la démocratie. Or la pratique de la démocratie est au cœur des problèmes d'aujourd'hui: pouvoir de l'argent, affaiblissement des représentations politiques, inégalités, destruction du patrimoine public, corruption... » Nisaba, électrice occasionnelle du PS.

 

« On sombre dans l'américanisation de la vie politique française. Si le PS est un parti, il lui revient, et à lui seul, de déterminer le programme et le candidat. Le seul scrutin qui vaille, c'est celui du suffrage universel républicain pas des primaires qui ne seront de toute façon qu'un sondage manipulé par les réseaux et courants du PS appuyé par les médias au service de la "spectacularisation" de la vie politique. Ça relève plus du casting de la Star'Ac. Ce n'est vraiment pas la tradition républicaine. » Arnold Stassinet, électeur occasionnel PS, ne participera pas à la primaire.

Pour ceux-là, pas question d'aller voter, c'est la grosse colère:

« J'habite dans les Bouches-du-Rhône! »: c'est la raison pour laquelle Thierry ne participera pas à la primaire. Outre l'affaire Guérini, les lecteurs de Mediapart ne souhaitant pas participer à la primaire expliquent, en majorité, qu'ils n'accordent plus aucun crédit à un PS qu'ils critiquent vivement : un parti « tiède », « vaguement à gauche », incapable de tenir son rôle d'opposition au gouvernement et de proposer une vraie alternative au système actuel.

 

Quand il s'agit d'expliquer les raisons pour lesquelles JMG ne participera pas, il répond seulement: « Je suis de gauche. » Et Anne : « Parce je ne suis pas de droite. »

« Je voterai Mélenchon aux élections. Si je votais à cette primaire, ce serait pour Montebourg mais je ne vais pas faire l'effort de participer à une primaire d'un parti qui ne fiche rien depuis des années », écrit edg, un électeur de gauche votant occasionnellement PS.

 

« Le PS ne représente pas fondamentalement une autre politique que celles pratiquées depuis 1983(...) A-t-il fait son temps? En tout cas je ne vais pas me livrer à quelque chose (les primaires) qui d'une façon ou d'une autre conforte ce parti. Il y a vraiment mieux à faire dans la grave situation actuelle», dit Gégé, électeur de gauche votant occasionnellement socialiste.

 

« Pour être "gérant loyal du capitalisme", spécialement dans l'époque en cours, il faut être crétin corrompu mais pas socialiste: nous sommes orphelins d'une vrai gauche, responsable. Non, ce ramassis mondain d'intrigants immatures ne nous proposera pas une alternative cohérente, par manque d'envergure et d'ambition historique», ajoute le bien nommé Désillusionné, électeur occasionnellement socialiste.

 

« Le PS, ce parti libéral et conservateur, a déserté l'intérêt général, la justice sociale, comme la défense des classes modestes et moyennes pour se rapprocher de l'idéologie de la finance et des nantis; donne-t-il seulement encore envie qu'on s'intéresse à ses candidats? », dit Koszayr, électeur de gauche occasionnellement socialiste.

 

«Pas de projet politique, que des conflits de personnes. Hollande n'a rien fait pour redonner la parole et proposer un projet après 2002. Royal n'a rien de socialiste quand elle veut mettre l'armée dans les écoles. Parti où fleure bon la corruption et qui n'est pas capable de nettoyer les écuries ( Guérini!!!) Aubry très ambiguë sur ces réelles intentions... et donc peu crédible. Les autres ne s'intéressent qu'à leur petite personne. » Yolande.

« Je me demande jusqu'à quel point ce ne sera pas truqué »

L'organisation même de la primaire crée de la méfiance:

 

« J'ai cru comprendre qu'il fallait payer pour pouvoir voter », rappelle Gavius Garra (oui, 1 euro), électeur occasionnel PS et qui hésite à participer.

 

Jean-Marie M., électeur habituel du PS, ne compte pas cette fois voter socialiste dès le premier tour des présidentielles. Il craint d'être étiqueté socialiste en participant, aussi a-t-il renoncé : « Habitant un petit village UMP du centre Var, je serais catalogué gauchiste par ma mairie alors que je veux que mon vote reste secret. Et puis ces primaires n'en sont pas au sens où les Verts, le PC, etc., ne sont pas représentés, il ne s'agit donc pas d'un premier tour entre nous, pour éviter le pire, mais bien de la primaire d'un parti. »

Même problème aux yeux d'Olivier, de Corbeil, électeur de gauche votant occasionnellement PS : « Je ne participerai pas à une entreprise qui à mes yeux viole le secret du vote, surtout qu'il y a belle lurette que je ne fais plus confiance au parti socialiste et ses caciques éléphants. Aubry, Hollande, Royal, non, merci !!! »

 

© L.B

 

Le congrès de Reims a laissé un souvenir amer. La primaire de 2007 aussi...

 

Julie, électrice occasionnelle PS, participera pour « essayer d'éviter le désastre de la désignation Royal de 2007 ». Dom, électeur habituel du PS, souhaite lui aussi prendre sa revanche : « Pour une fois que j'ai l'occasion de donner mon avis sur le choix du candidat je ne la laisserai pas passer. J'ai été trop dépitée en 2007 lorsque les socialistes ont voté Ségolène Royal parce que les sondages la donnaient vainqueur contre Sarkozy. »

 

Un autre, anonyme, raconte au contraire avoir « été adhérent à 20 euros pour choisir Ségolène Royal en 2006» et se félicite aujourd'hui de ce système : « C'est nous qui sommes acteurs de la désignation et non un "appareil". »

 

Merline, électrice habituelle du PS, est trop « dégoûtée » pour participer : « J'ai été deux ans membre du PS de 2007 à 2009, et j'ai activement participé à la campagne présidentielle, de tout cœur avec Ségolène Royal. Présente au congrès de Reims, j'ai été dégoûtée de ce que j'y ai vu, quant à la suite...Alors, non merci. »

 

Seniorjo, adhérente du PS, participera à la primaire, mais prévient : « Je suis entrée au PS en 2007 et j'ai pu assister au massacre du congrès de Reims. Je me suis également rendue compte que les pseudos consultations des militants n'étaient que des chambres d'enregistrement. Ces primaires, même si elles sont imparfaites, me donnent le choix entre 6 candidats et je ne vais pas bouder ce choix démocratique. Maintenant il va de soi que si ces élections étaient entachées par une fraude quelconque, je quitterai le PS sur-le-champ. »

 

Une lectrice de Caen va plus loin: elle entend « voter pour essayer de contrer d'éventuelles fraudes». Elle veut rappeler que « Martine Aubry n'avait pas été élue à la tête du PS». Un autre électeur habituel du PS, anonyme: « J'aimerais croire que ce choix est important, mais depuis l'"élection" de M. Aubry, je me demande jusqu'à quel point ce ne sera pas truqué.»

 

Un ancien militant du PS, aujourd'hui soutien de Jean-Luc Mélenchon, a décidé de ne surtout pas participer : « Le congrès de Reims aura achevé le dégoût et la nausée que ces gens peuvent me susciter. Petites et grosses magouilles, voire petits meurtres, pour arriver à leurs fins : pouvoir et argent. Plus aucun sens des idées et des valeurs et surtout, de l'intérêt général ... » 

 

Les guerres d'ego et le « lâchage » de Ségolène Royal par les éléphants du parti en 2007 incitent à la méfiance :

 

« Cette méthode devrait permettre, enfin je l'espère, une moins mauvaise cohésion du PS derrière le candidat et de ne pas recommencer ce qui s'est passé en 2007 avec Ségolène Royal », écrit La conchita du 83, électrice habituelle du PS.

 

« Bien que socialiste en plus d'être écologiste, je ne souhaite pas soutenir leur guéguerre d'ego. Ces primaires ressemblent à de vieilles recettes extirpées de la cave pour donner un coup de "neuf" à un parti vieillissant et hors du coup. Je crois aussi qu'en 2007, la primaire socialiste a fait énormément de mal à Ségolène Royal. Ici encore, le gagnant en sortira affaibli », dit Sherkan, électeur habituel du PS.

 

Il vaudrait mieux « laver son linge sale en famille », prévient-on dans des réponses adressées à Mediapart. Sylvie G. ne participera pas : « En effet pourquoi un parti a-t-il besoin de quidam pour désigner son candidat? Seul le vote des militants peut avoir une valeur, ils sont les seuls à bien connaître les différents candidats et au final c'est un programme qu'il faut choisir et non un(e) candidat(e). »

 

Cette ouverture est souvent interprétée comme un symptôme, celui d'une carence de programme au PS :

 

« Le système des primaires ouvertes à tous est totalement incohérent. Ce vote apporte la preuve que le PS est en pleine déliquescence et qu'aucune force interne n'est capable de décider d'un programme propre au parti », affirme Herr Etik.

 

« Ce processus apparaît indispensable du fait qu'il n'y a pas un leader incontestable. Le "choix" DSK n'était qu'une conséquence des sondages et ne correspondait pas vraiment à une démarche politique», assure Aristide, électeur de gauche votant occasionnellement PS. Mais il doute : « J'ai la crainte qu'après le résultat des primaires, certains candidats (Ségolène Royal en particulier) se lance dans la campagne présidentielle en dehors de l'investiture. »

 

Marc Andrault, électeur habituel du PS, ne participera pas aux primaires: « Les primaires divisent, donc affaiblissent le parti et accroissent les chances de victoire de la droite. La campagne montre que, comme en 2007, les candidats préfèrent voir gagner Sarkozy qu'un de leurs concurrents. Je n'ai pas envie de signer mon adhésion à des valeurs que leur attitude contredit : les uns cumulent les mandats électifs ; d'autres ou les mêmes couvrent les turpitudes de Guérini (et naguère de Frêche) ; ils ont approuvé la candidature de Lagarde au FMI, prétendent que DSK est innocent (ce que même ses avocats ne soutiennent plus) ; tous persistent à prendre comme modèle Mitterrand. Si en avril et mai je vote pour le candidat du PS, ce sera en désespoir de cause. »

L'affaire Strauss-Kahn

La droite à la manœuvre?

 

Même si le PS peut à lui seul faire tourner la primaire à la catastrophe, Nik20, un électeur de gauche, a « peur que l'UMP mobilise ses troupes, par exemple pour faire choisir S. Royal ! ce qui ne déplairait pas à Sarko ».

 

Dominique, un électeur occasionnel PS, partage cette appréhension, avec une petite variante, ce n'est plus Royal mais Montebourg qui serait la marionnette de l'UMP : « Une mobilisation massive de la droite pour que, au hasard parmi les "petits" candidats, A. Montebourg soit le candidat choisi, justement parce qu'il n'a aucune chance de passer le second tour de la présidentielle.»

 

Ce-at, lui aussi de gauche, met en garde contre une « vampirisation de la droite ». Dans son scénario, la droite profite des primaires ouvertes pour« y imposer sa solution » : « première option (par ordre de priorité): voter pour S. Royal pour la "balayer" comme en 2007, autrement dit choisir la plus faible pour s'assurer la réélection de leur candidat. Deuxième option, envisager une alternative avec un candidat PS qui puisse faire à peu de choses près leur politique du désastre, ce fut un temps DSK (...), rôle qui revient désormais à Hollande.»

 

François, électeur occasionnel socialiste, a « discuté avec deux d'entre eux » (des sympathisants UMP), et il croit avoir deviné leur plan : ils ne tenteront pas de faire élire un adversaire facile à battre mais plutôt un candidat dont ils s'accommoderaient en cas d'alternance : Hollande, selon lui. « Même si je suis contre ce vote, j'irai donc glisser mon bulletin dans l'urne pour faire contrepoids »... en votant Aubry.

 

© L.B

 

L'affaire DSK et sa gestion par le PS en dissuade plus d'un de participer à la primaire.

« L'affaire DSK a jeté un discrédit sur le PS y compris sur Martine Aubry, que j'aurais soutenue si elle avait eu une autre attitude dans cette affaire», écrit Mclaude Flous, électeur de gauche votant occasionnellement socialiste.

 

Elisa, électrice de gauche votant occasionnellement socialiste, hésite : « Je ne participerai à ce choix que si l'on me garantit la sincérité des candidats. Et primordial aujourd'hui pour moi, en dehors évidemment d'un vrai programme de gauche, c'est l'attitude qu'aura chaque candidat devant l'affaire DSK. Et surtout comment celui-ci sera accueilli. Je ne pourrai décemment pas voter pour un candidat serrant la main de cet homme. »

 

Olympe est de gauche, plus à gauche que le PS, votera socialiste « au deuxième tour (de la présidentielle) sans doute » mais elle serait prête à tout annuler s'il revient : « Il y a une chose qui me ferait m'abstenir de façon rédhibitoire : ce serait le retour annoncé de Strauss-Kahn dans un quelconque rôle politique. Il y a un moment où le mensonge et le copinage doivent cesser, au profit d'une éthique politique. »

 

Et ensuite, quelle alliance avec le reste de la gauche?

Pour les électeurs qui ne sont pas socialistes, les motivations et les stratégies varient, plus ou moins optimistes, alambiquées, pragmatiques...

 

Il y a ceux, comme Jean-Claude Laveron, qui s'abstiendront de participer par loyauté envers leur candidat du premier tour des présidentielles : « Je soutiens le candidat de Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon, je veux aussi me placer dans la perspective de sa présence au second tour. Si je votais à ces primaires, je le dis clairement, ce serait pour Martine Aubry qui dispose toujours d'une certaine crédibilité à gauche (...) Je ne veux, par contre, pas tomber dans le piège de participer à la désignation de Martine Aubry, trop susceptible de concurrencer Jean-Luc Mélenchon auprès d'un certain nombre d'électeurs indécis du premier tour, sans pour cela tomber dans le machiavélisme qui consisterait à soutenir, à l'encontre de toutes mes idées, François Hollande.»

Montebourg : favori et... donné perdant

Mais Colza, lui aussi électeur de Mélenchon, suit une stratégie différente: « Le réalisme me porte à tenter d'influer sur la désignation du candidat PS que je trouve le moins déplorable, au cas où l'un d'entre eux serait au deuxième tour de l'élection présidentielle. Pour moi, ce sera Royal ou Montebourg, sinon abstention. Le fond de ma pensée, c'est que voter PS sera un "vote inutile". »

Constat similaire de Thierry Reboud: « Si je dois voter pour le candidat socialiste au second tour (je voterai très probablement Front de Gauche au premier, ou à défaut EELV), je ne tiens pas particulièrement à me retrouver avec n'importe quoi à mettre dans l'enveloppe. N'importe quoi, ça pourrait être Royal ou Valls, par exemple. »

 

© S.A

Pour choisir le candidat socialiste, la capacité à faire alliance est déterminante :

 

« Je ne souhaitais pas y participer, mais la politique exposée par Arnaud Montebourg me paraît intéressante et il est souhaitable de l'aider à proposer un vrai projet socialiste avec l'espoir utopique de le voir s'allier avec le FdG pour un nouveau projet de société », dit Albert33.

 

 « Je voterai pour Ségolène Royal car elle est la mieux placée en regard des deux apparatchiks (Aubry et Hollande) et la plus à même de s'allier avec Mélenchon, Joly et Montebourg pour une alternative crédible à Sarkozy »: Art Monica.

 

« Je participerai à cette primaire qui n'est pas la mienne (je voterai sans doute EELV au premier tour), pour favoriser le candidat le plus proche d'EELV dans la perspective du second tour », dit Alex.

 

« Pour soutenir Martine Aubry, seule candidate acceptable à mon avis. j'ai toujours voté à gauche, mais depuis quelques mois je suis "encartée" à EELV. Sachant qu'Eva Joly n'a aucune chance mais que son score peut peser, je rêve que Martine Aubry devienne la première femme présidente de la France et qu'elle confie à Eva Joly un ministère important. Je sais qu'elles peuvent s'entendre », CBPD20.

 

Si Aubry semble faire l'unanimité auprès des Verts, Montebourg est le préféré de ces électeurs de gauche non socialistes tendance Mélenchon :

 

« Je veux voter Montebourg, le seul qui me ferait me déplacer au second tour si Mélenchon n'y est pas. Mais je crois que Mélenchon peut être au second tour. Si tous ceux qui votent Front de Gauche votent aux primaires pour Montebourg, et ceux qui hésitent entre Mélenchon et Eva Joly également, il est possible de faire passer Montebourg en tête », assure Alexos.

 

« Montebourg n'a aucune chance ,il ferait mieux de quitter ce parti qui ne peut être réformé de l'intérieur », constate Emma: beaucoup de non-socialistes, considérant que Montebourg ne l'emportera pas, songent à se rabattre sur un autre candidat de la primaire. Et là, les choses se compliquent...

 

« Martine Aubry me semble, après Arnaud Montebourg (qui n'a aucune chance), incarner de façon cohérente et honnête les valeurs de la gauche. A nous tous, un peu plus radicaux, d'exercer pression sur notre prochain gouvernant. La gauche ne peut de toute façon se permettre de manquer ce rendez-vous», dit Marie.

 

 Et puis, il y a des stratégies encore plus obscures. Après le vote utile, le vote punitif :

 

« Au premier tour de 2012, je voterai Mélenchon, mais je suis réaliste; donc à la primaire socialiste, je me dis qu'entre six maux, il faut choisir le moindre, donc F. Hollande. Quant à Montebourg, s'il en avait, il rejoindrait déjà Mélenchon, donc je le punis Arnaud! Au coin Arnaud, avec le bonnet d'âne! », s'énerve Cacochyme.

 

Il est aussi possible de voir les choses différemment. Ce sont les électeurs de Montebourg qui se reporteront, en cas de défaite, sur Mélenchon au 1er tour de la présidentielle, puis voteront blanc en cas de nouvelle défaite:

 

« Je suis un ouvrier, retraité, je suis d'accord pour présenter mon "champion". Pour la primaire socialiste je voterai Montebourg au 1er tour. S'il n'est pas au 2e tour, je n'irai pas. Quant au 1er tour de la présidentielle, je voterai Mélenchon. Et s'il n'y a pas de candidat de gauche au 2e tour, cas Sarko-Marine, je n'irai pas voter », détaille Georges Celadin.

 

Montebourg : favori et... donné perdant

Mais Colza, lui aussi électeur de Mélenchon, suit une stratégie différente: « Le réalisme me porte à tenter d'influer sur la désignation du candidat PS que je trouve le moins déplorable, au cas où l'un d'entre eux serait au deuxième tour de l'élection présidentielle. Pour moi, ce sera Royal ou Montebourg, sinon abstention. Le fond de ma pensée, c'est que voter PS sera un "vote inutile". »

Constat similaire de Thierry Reboud: « Si je dois voter pour le candidat socialiste au second tour (je voterai très probablement Front de Gauche au premier, ou à défaut EELV), je ne tiens pas particulièrement à me retrouver avec n'importe quoi à mettre dans l'enveloppe. N'importe quoi, ça pourrait être Royal ou Valls, par exemple. »

 

© S.A

Pour choisir le candidat socialiste, la capacité à faire alliance est déterminante :

 

« Je ne souhaitais pas y participer, mais la politique exposée par Arnaud Montebourg me paraît intéressante et il est souhaitable de l'aider à proposer un vrai projet socialiste avec l'espoir utopique de le voir s'allier avec le FdG pour un nouveau projet de société », dit Albert33.

 

 « Je voterai pour Ségolène Royal car elle est la mieux placée en regard des deux apparatchiks (Aubry et Hollande) et la plus à même de s'allier avec Mélenchon, Joly et Montebourg pour une alternative crédible à Sarkozy »: Art Monica.

 

« Je participerai à cette primaire qui n'est pas la mienne (je voterai sans doute EELV au premier tour), pour favoriser le candidat le plus proche d'EELV dans la perspective du second tour », dit Alex.

 

« Pour soutenir Martine Aubry, seule candidate acceptable à mon avis. j'ai toujours voté à gauche, mais depuis quelques mois je suis "encartée" à EELV. Sachant qu'Eva Joly n'a aucune chance mais que son score peut peser, je rêve que Martine Aubry devienne la première femme présidente de la France et qu'elle confie à Eva Joly un ministère important. Je sais qu'elles peuvent s'entendre », CBPD20.

 

Si Aubry semble faire l'unanimité auprès des Verts, Montebourg est le préféré de ces électeurs de gauche non socialistes tendance Mélenchon :

 

« Je veux voter Montebourg, le seul qui me ferait me déplacer au second tour si Mélenchon n'y est pas. Mais je crois que Mélenchon peut être au second tour. Si tous ceux qui votent Front de Gauche votent aux primaires pour Montebourg, et ceux qui hésitent entre Mélenchon et Eva Joly également, il est possible de faire passer Montebourg en tête », assure Alexos.

 

« Montebourg n'a aucune chance ,il ferait mieux de quitter ce parti qui ne peut être réformé de l'intérieur », constate Emma: beaucoup de non-socialistes, considérant que Montebourg ne l'emportera pas, songent à se rabattre sur un autre candidat de la primaire. Et là, les choses se compliquent...

 

« Martine Aubry me semble, après Arnaud Montebourg (qui n'a aucune chance), incarner de façon cohérente et honnête les valeurs de la gauche. A nous tous, un peu plus radicaux, d'exercer pression sur notre prochain gouvernant. La gauche ne peut de toute façon se permettre de manquer ce rendez-vous», dit Marie.

 

 Et puis, il y a des stratégies encore plus obscures. Après le vote utile, le vote punitif :

 

« Au premier tour de 2012, je voterai Mélenchon, mais je suis réaliste; donc à la primaire socialiste, je me dis qu'entre six maux, il faut choisir le moindre, donc F. Hollande. Quant à Montebourg, s'il en avait, il rejoindrait déjà Mélenchon, donc je le punis Arnaud! Au coin Arnaud, avec le bonnet d'âne! », s'énerve Cacochyme.

 

Il est aussi possible de voir les choses différemment. Ce sont les électeurs de Montebourg qui se reporteront, en cas de défaite, sur Mélenchon au 1er tour de la présidentielle, puis voteront blanc en cas de nouvelle défaite:

 

« Je suis un ouvrier, retraité, je suis d'accord pour présenter mon "champion". Pour la primaire socialiste je voterai Montebourg au 1er tour. S'il n'est pas au 2e tour, je n'irai pas. Quant au 1er tour de la présidentielle, je voterai Mélenchon. Et s'il n'y a pas de candidat de gauche au 2e tour, cas Sarko-Marine, je n'irai pas voter », détaille Georges Celadin.

 

Voter utile... Mais c'est quoi «l'utile» ?

Et encore une fois, les déchirements du vote «utile»

 

Dans la préparation de cette primaire, plus la spontanéité recule au profit du calcul, et plus l'ombre de la candidate du FN domine l'équation. Mais avant elle, c'est « Sarkozy et toute sa clique » qui sont présents dans les esprits. Peser à gauche et faire barrage à Sarkozy sont, pour beaucoup, deux souhaits incompatibles. En quelque sorte, il faut choisir entre « la vraie gauche » et « pas la droite ». Il s'agit moins de voter pour un candidat que de fixer un ordre de priorités. Et c'est en raisonnant ainsi que l'on peut passer de Mélenchon à Hollande!

« J'ai vu et entendu Jean-Luc Mélenchon et j'ai été bluffé par son discours et la justesse de ses vues mais je ne voterai cependant pas pour lui parce que mon désir le plus profond est de faire battre Sarkozy et je crains que les votes Front de Gauche n'aboutissent au même résultat que les votes Chevènement en 2002. Efficacité d'abord, donc : Hollande, même sans enthousiasme», dit Sevyotev.

Quand le « vote utile » entre en scène, c'est Hollande qui en bénéficie. Bien entendu, parmi les lecteurs affirmant voter pour lui à la primaire, tous ne le font pas par défaut ou par « utilité ». Ses défenseurs aiment ses « deux projets phare, jeunesse et fiscalité » (Simone Rumeau-Garcia, adhérente du PS). Ils mettent en avant la « crédibilité » d'un candidat « réaliste », « non démagogue », « sérieux ».

A l'opposé, on lui reproche d'être un « apparatchik », un « pseudo-socialiste », une « incarnation de la droite » « au service de la finance », « favorable au nucléaire », responsable de la déliquescence du parti socialiste quand il fut à sa tête et accusé de « sociale traîtrise » en faisant « alliance avec Sarkozy au sujet du traité de Lisbonne ».

 

« Tout sauf Sarkozy mais également tout sauf Hollande », écrit Yfpilot.

 

 Reste qu'aux yeux de beaucoup de lecteurs, plus ou moins enthousiastes, il est « le seul qui peut faire trembler Sarkozy ».

 

« Le meilleur candidat du PS n'est pas forcément celui préféré des militants car le vote réel final sera celui des sympathisants. Donc, autant avoir dès le départ le choix des sympathisants. Mon candidat est François Hollande car pour qu'un candidat de gauche soit élu Président de la République il doit obtenir les suffrages du "ventre mou" qui en France décide des élections. Les électeurs sont traditionnellement 40% à gauche, 45% à droite et . . . 15% de "ventre mou". Pour les mesures plus radicalement à gauche, les législatives sont là », argumente Philippe Pitavy, électeur habituel du PS.

 

« La question essentielle est de savoir qui a le plus de chances de chasser Sarkozy et sa clique. Peut-être que M. Aubry est la plus à même de rassembler la gauche (et les extrêmes) mais ce n'est pas suffisant pour gagner. François Hollande pourra attirer, en plus des socialistes, les centristes et les républicains de droite modérée . (...) Inutile de vouloir être plus à gauche que celle-ci ou celui-là, le seul but c'est battre Sarkozy », écrit Danièle Archambault, électrice habituelle du PS.

 

D'autres parient sur Aubry pour battre Sarkozy. Ce serait elle la plus « crédible ».

 

« Mon choix est simplement de tout faire pour éviter que Sarkozy soit réélu. Je voterai pour Aubry qui est, à mon sens, la seule à pouvoir rallier la "gauche" et donc battre Sarkozy», affirme Zbrok.

 

Possible pour Porthos (électeur habituel du PS) puisqu'« il est évident que l'UMP n'est plus majoritaire en France. Le temps est donc venu de lui rabattre son caquet ». Les pro-Montebourg, sceptiques quant aux chances réelles de leur champion, envisagent de se rallier à elle au 2nd tour de la primaire. Les Verts qui participent au scrutin disent voter pour elle.

 

Elle séduit les électeurs de gauche par son « ancrage dans les classes populaires », son « punch pour recadrer la droite », sa « remise en cause du nucléaire », son « gros travail pour remettre le PS sur les rails », son engagement en faveur de la parité et le non-cumul des mandats...  « Aubry, ego de dimension apparemment normale, bonnes notions du bien commun, pragmatique, forte et femme », résume Anonyme.

 

En face, on craint avec elle « une victoire de l'appareil », un « recyclage strausskahnien ». On lui reproche de soutenir Guérini, d'être « trop libérale », d'être le « bonnet blanc » de Hollande, en se mettant avec lui « à genoux devant la dette », d'être une candidate « ringarde » avec « un charisme de fer à repasser », d'être une femme.

 

Et puis, il y a les irréductibles ségolénistes: ceux-là s'abstiendront en 2012 si elle n'est pas dans la compétition! Des militants qui comptent finir le travail commencé en 2006, et « loupé de peu ». Elle aussi serait en mesure de remporter la présidentielle car elle rassemblerait au-delà des partis :

 

« Elle seule est capable de mobiliser largement un électorat populaire, électorat que le PS a non seulement perdu mais aussi désespéré pour ne pas dire dégoûté... Par ailleurs, elle est la seule candidate qui prône des valeurs positives, morales, et son envie de gagner, sa volonté son courage, son côté à la fois visionnaire et pragmatique qui lui font si bien diriger sa Région en font à mes yeux la candidate idéale. Si les primaires s'ouvrent au plus grand nombre, Ségolène Royal sera élue et nous pourrons enfin célébrer une victoire républicaine en 2012! », est persuadée Christine Pichette, adhérente du PS.

 

Royal déchaîne les passions. Quand elle n'est pas la candidate providentielle (qui revient « plus forte » et « plus efficace » en deuxième saison), elle est un « danger ». Certains n'ont qu'une motivation pour cette primaire : « lui barrer la route », la rangeant dans la catégorie « choix déraisonnable ».

Les équations impossibles et le «cœur dans le vide»

 

Car il est question de cela dans nombre de réponses : classer les candidats sur l'échelle du raisonnable au déraisonnable. Les lecteurs sont tiraillés, hésitent à écouter leur tête, leur cœur, leur « ventre mou ».

 

« Je pense que ce sera un vote stratégique, dans le sens où je ne veux pas que Nicolas Sarkozy soit réélu. Mon cœur irait plutôt vers Montebourg mais la raison va vers Hollande... », explique Valérie, une électrice indécise votant occasionnellement socialiste.

 

Montebourg serait « le seul en rupture avec la doxa capitaliste ». La démondialisation et la 6e République sont souvent citées, sa « loyauté envers Royal » aussi. Le « rassemblement » et le « changement », ce serait lui (aussi). Son plus gros handicap ? « Il n'a aucune chance. » Même ses plus fervents défenseurs l'écrivent. On lui reconnaît de bonnes idées mais un « manque de conviction », de « précision », au point qu'il « n'inspire pas confiance ».

Jeanne Favret-Saada, électrice habituelle du PS, présente les choses ainsi:

 

« 1. Si je décide d'y aller, ce sera pour éliminer les candidats qui me paraissent absolument impossibles : Royal, Valls, Baylet.

2. Ceci dit, les idées de Montebourg sont les moins éloignées des miennes, mais je n'ai aucune confiance en lui ; je me sens incapable de choisir entre Hollande et Aubry, bien que j'aie une violente antipathie intermittente pour Hollande et une sympathie intermittente pour Aubry.

3. Si je participe, ce sera donc plutôt pour augmenter le nombre de participants et emmerder la droite, que pour peser sur la primaire véritablement. »

 

Au bout du compte, après avoir passé en revue tous ces scénarios et combinaisons possibles (la synthèse de Mediapart n'étant pas exhaustive), même les plus décidés finissent par devenir des indécis! Karin, électrice habituelle du PS, ne sait plus pour qui elle a envie (doit ?) voter, ne sait plus du coup si elle doit ou non participer à la primaire, envisage de « laisser la décision à ceux qui savent vraiment ».

« Pour la dernière élection je me suis inscrite au PS pour voter, pour Ségolène. Mais cette fois-ci, elle n'aura pas ma préférence.» Aujourd'hui, dit Karin, son « cœur balance entre Aubry et Hollande».« A moins qu'il ne balance dans le vide ? », s'interroge-t-elle avant d'ajouter : « Peut-être même que je voterai Mélenchon ou Vert? Mais cela dépendra évidemment des sondages. Vote utile ou non », avant de conclure : « Je me sens drôlement orpheline, politiquement parlant.» A vous lire, elle n'est certainement pas la seule.

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