NDDL:Chez un proche d'Hollande, Royal remet en cause le projet contesté de futur aéroport de Nantes

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Publié le 01.10.2011, 18h24

Ségolène Royal, en campagne pour la primaire PS, a demandé samedi à Nantes un "moratoire" et la réouverture de l'enquête publique sur le projet controversé du futur aéroport de Notre-Dame des Landes.
Ses propos ont suscité une vive réaction du député-maire PS de la ville, Jean-Marc Ayrault, soutien de François Hollande.
"Oui, je vous dis très clairement: je prendrai la décision de réouvrir l'enquête publique sur cet aéroport (en cas d'élection à l'Elysée, ndlr)", a déclaré Mme Royal, lors d'un débat Terra Nova/AFP/Nouvel Observateur/Dailymotion, à Nantes.

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Elle a souhaité un "moratoire" sur la concession du projet par l'Etat au groupe BTP Vinci, signée fin 2010, sous les applaudissements des 200 à 300 personnes présentes, pour la plupart des soutiens de la candidate à la présidentielle de 2007.
"Je sais bien quel est l'engagement du maire de Nantes et du président de région", a-t-elle ajouté en référence à Jean-Marc Ayrault, soutien de François Hollande, et Jacques Auxiette, qui appuient le projet.

"Tout se passe comme si chacun ne voulait pas bouger pour ne pas perdre la face", a ajouté la présidente de la région voisine du Poitou-Charentes. Elle a invité "les partenaires à se mettre autour de la table, pour voir si la conception de cet équipement, son lieu d'implantation, son impact, son coût corespondent à vraiment à l'intérêt économique du territoire".
"Ségolène Royal tente de rouvrir, au coeur de la primaire, des débats qui ont été maintes fois tranchés", ont dit dans un communiqué commun MM. Ayrault et Auxiette.
Inversement, les écologistes d'EELV ont pris "connaissance avec un vif intérêt" de sa position, saluant ses arguments sur le "coût financier" et "l'impact écologique".
Le futur aéroport de Nantes, qui doit être construit par le groupe Vinci à Notre-Dame-des-Landes à 30 km au nord de Nantes, est soutenu par toutes les collectivités locales socialistes. Il suscite l'opposition de plusieurs collectifs rassemblant des agriculteurs, des habitants et des militants anarchistes installés sur le site.