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21 octobre 2011

Affaire du Carlton: "J'étais fasciné par DSK"

Sur L'EXPRESS

 

Par , publié le 21/10/2011 à 12:40, mis à jour à 15:25

 
Affaire du Carlton:

L'hôtel Carlton de Lille en octobre 2011.

afp.com/Denis Charlet

Mis en examen pour proxénétisme aggravé, David Roquet, chef d'entreprise lillois, a raconté aux enquêteurs comment il aurait fourni des filles à l'ex-patron du FMI, à l'occasion de parties fines. A Paris, mais aussi à Washington. 

Lille tremble. L'affaire de proxénétisme présumé n'en finit pas d'éclabousser des notables de la ville. Des chefs d'entreprise, un avocat, un policier et... DSK sont cités dans le dossier du Carlton. Cinq personnes ont déjà été mises en examen et les convocations de témoins se poursuivent. Et les langues commencent à se délier. 

Le dernier en date à avoir parlé est David Roquet, directeur d'une filiale du groupe de BTP Eiffage dans le Pas-de-Calais, mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée et mis à pied par sa direction. L'homme est soupçonné d'avoir participé à l'organisation de parties fines, notamment à Paris. Des soirées spéciales, financées par sa société. Et auxquelles aurait participé Dominique Straus-Kahn. 

A trois reprises, le chef d'entreprise lillois se serait rendu dans la capitale avec des filles de "Dodo la saumure", proxénète belge écroué début octobre. Dans le procès verbal de David Roquet, que s'est procuré Le Figaro, le chef d'entreprise détaille ces rendez-vous en présence, au moins à une reprise, de l'ancien patron du FMI. Il évoque un certain Fabrice P., 44 ans, qui dirige une société de matériel médical dans le Pas-de-Calais, et qui a été placé en garde à vue avec son épouse, Virgine D.  

Nous avons mangé dans la chambre puis nous avons eu des relations sexuelles tarifées 

"En fait c'est Fabrice P. qui m'a dit qu'on avait l'occasion de déjeuner avec monsieur Strauss-Kahn, détaille David Roquet aux enquêteurs, et qu'il apprécierait que je ramène des copines, en fait des prostituées".  

La rencontre entre David Roquet et DSK aurait eu lieu en mars 2009, au restaurant L'Aventure. C'est là que les protagonistes auraient commencé à avoir des relations sexuelles avec des prostituées, rapporte Le Figaro, avant de poursuivre leurs ébats à l'hôtel Murano. 

Jean-Christophe Lagarde, chef de la sûreté départementale du Nord, placé en garde à vue dans le cadre de cette enquête, aurait également été de la partie. "Il y avait Fabrice et Jean-Christophe Lagarde, poursuit Roquet face aux enquêteurs. (...) Nous avons mangé dans la chambre puis nous avons eu des relations sexuelles tarifées. Chacun était avec sa copine, moi j'étais avec Jade, DSK avait aussi sa copine (...)." Des dires confirmés par Mounia, une prostituée présente ce soir là, rapporte Libération. "Fasciné par DSK", David Roquet affirme que l'ancien patron du FMI "était invité" et qu'il ne payait rien.  

Des voyages outre-Atlantique

Ces soirées libertines se seraient également exportées outre-Atlantique. "Oui, je suis allé à Washington en février 2011 avec Fabrice, Jean-Christophe [Lagarde] et Jean-Claude Ménault [directeur départemental de la Sécurité publique du Nord]", reconnaît également David Roquet.  

D'après une source proche du dossier citée par Libération, il y aurait eu deux voyages: l'un "en février 2010" et l'autre "du 11 au 13 mai 2011", soit la veille de l'arrestation de DSK à JFK. Là encore, David Roquet règle ces déplacements, "entre 3000 et 4000 euros", d'après le PV d'audition.  

Officiellement, l'objet du deuxième voyage est de "visiter le FMI". Lorsque David Roquet a laissé DSK, il était avec "une jeune fille américaine" dont l'entrepreneur a oublié le prénom.  

Quelles étaient les contreparties de ces "cadeaux"? L'enquête le dira. Du côté des avocats de DSK et du commissaire Lagarde, c'est silence radio. 

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