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3 novembre 2011

Toutes les réactions à l'annonce du référendum grec

Sur CHALLENGES

02-11-11 à 16:27 par la rédaction de Challenges.fr Réagir

Le Premier ministre grec Georges Papandréou a annoncé la tenue d'un référendum début 2012 sur le plan d'aide européen pour son pays, élaboré la semaine dernière à Bruxelles. Réactions.

 (c) Afp (c) Afp

Retrouvez les principales réactions à l'annonce, lundi 31 octobre, du Premier ministre grec Georges Papandréou d'un référendum début 2012 sur le plan d'aide européen pour son pays, élaboré la semaine dernière à Bruxelles.

- En Europe

José Blanco, porte-parole du gouvernement espagnol : L'Espagne "respecte les décisions des gouvernements et, dans ce cas, la décision de la Grèce, même si ce n'est indubitablement pas une bonne décision pour l'Europe et, pas non plus une bonne décision pour l'Espagne". Selon lui, cette décision implique "comme conséquence un retard dans la résolution du problème de la Grèce". Or, pour le gouvernement espagnol, "tout ce qui retarde la prise de décisions va porter préjudice à l'ensemble de la zone euro et, du coup, porter préjudice à l'Espagne". "Nous sommes dans un moment de nouveau difficile et nous faisons ce que nous devons faire pour répondre à ses défis" et la décision grecque "de retarder la résolution du parlement grec ne favorise en rien la croissance économique et la création d'emploi". (Déclaration à la presse, mardi)

Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe: "Je ne peux pas exclure" une faillite de la Grèce en cas de non au référendum. "Cela dépendra de la manière dont la question sera exactement formulée et sur quoi exactement les Grecs vont voter". "Le Premier ministre grec (Georges Papandréou) a pris sa décision sans en informer ses collègues européens". (Déclaration sur RTL, mardi)

Yves Leterme,
chef du gouvernement belge: "Papandréou porte une très lourde responsabilité". "Les marchés ont besoin de stabilité et de sécurité". "Les décisions prises au sommet européen mercredi dernier devaient aider à restaurer cette confiance". "Ce qui compte c'est de limiter la casse, limiter les dégâts". "Les Grecs doivent recevoir la perspective d'un meilleur avenir, mais ils doivent aussi être conscients que ce n'est plus un problème purement interne à la Grèce". "La Belgique aussi doit assurer sa partie du travail et doit pouvoir présenter un budget aussi vite que possible". (Déclaration, mardi)

Angela Merkel
, chancelière allemande: "Nous avons mis un programme sur pied avec la Grèce la semaine dernière. Nous voulons réaliser ce programme et pour cela nous avons besoin de clarté. C'est à cela que doit servir la réunion de ce soir". (Déclaration, mercredi)

Günther Oettinger
, commissaire européen à l'Energie: Papandréou "met l'euro encore plus en danger qu'avant". "Si les Grecs disent non, on ne sait pas quelles en seront les conséquences". "Les membres les plus faibles de la zone euro ont particulièrement besoin de confiance et de clarté". "Pour tous les pays qui n'ont pas les meilleures notes (pour leurs dettes, ndlr), la situation se détériore considérablement. Le danger augmente de subir d'autres déboires". (Entretien au quotidien allemand die Welt paru mercredi)

Herman Van Rompuy, président de l'UE et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne: "Nous prenons note de l'intention des autorités grecques de tenir un référendum". "Nous sommes convaincus que cet accord (conclu lors du dernier sommet de la zone euro, ndlr) est le meilleur pour la Grèce. Nous avons pleinement confiance dans le fait que la Grèce honorera les engagements pris en relation avec la zone euro et la communauté internationale". "Nous travaillons sur la mise en oeuvre dans les meilleurs délais de ces décisions qui sont plus que jamais nécessaires". La "réduction substantielle" prévue de la dette grecque "allègera le poids sur le budget grec et par conséquent soutiendra les politiques de croissance et d'emploi". (Communiqué commun, mardi)

Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances: Le plan décidé la semaine dernière à Bruxelles contient "des éléments clé pour un deuxième plan d'aide à la Grèce. Nous pensons que la Grèce a conscience de ses responsabilités et va se conformer aux décisions prises en commun et de manière unanime". "Il serait utile, que les doutes soient levés le plus vite possible sur la voie que la Grèce souhaite prendre". "Je crois à la force des arguments". "Si la Grèce veut bien assumer les efforts et le poids des programmes d'aide et des réformes, si elle veut rester dans la zone euro, alors nous la soutiendrons" (Entretiens au quotidien régional Hamburger Abendblatt et au Financial Times Deutschland de mercredi)


- Dans le monde

Agence Chine nouvelle: le projet de référendum grec est "une alerte qui pourrait déclencher d'autres reculs ou revers". "Les leaders européens devraient essayer de rétablir la confiance dans le plan de sauvetage, soit en persuadant les dirigeants grecs d'abandonner l'idée du référendum -- même si cela semble désormais infaisable -- soit en les aidant à trouver une meilleure solution à leurs difficultés politiques, qui mettent désormais en danger le plan de sauvetage". (Mercredi)

Jun Azumi, ministre japonais des Finances: "L'annonce abrupte de la Grèce sur l'organisation d'un référendum, qui n'était pas inclue (dans l'accord européen), est troublante". (Conférence de presse mercredi)

Perng Fai-nan, gouverneur de la banque centrale de Taïwan: "Ca revient à lâcher une bombe sur les marchés financiers". "Les marchés financiers instables pourraient avoir un effet sur l'économie réelle. Nous espérons que l'Europe retrouvera sa stabilité. Si l'Europe est stable et si l'euro continue d'exister, cela profitera à tout le système financier mondia.l" (Déclaration à la radio BCC de Taipei, mercredi)

Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC): "Ce que me disent mes copains grecs, c'est que ce référendum peut être gagné. Les Grecs sont probablement capables d'apprécier que c'est ça ou quelque chose d'encore pire". A ses yeux, une sortie de la Grèce de la zone euro et l'abandon de la monnaie commune serait "plus douloureuse" pour les Grecs que les plans d'austérité successifs imposés au pays, en récession pour la 4e année de suite. "En tant qu'expert, je n'ai aucun doute là-dessus". Et "politiquement, ce serait très mauvais pour cette région de l'Europe qui comporte la Grèce, la Turquie pas très loin. L'Europe a vraiment besoin de stabilité à ses frontières". Ce n'est pas non plus dans "l'intérêt des créanciers de 'dealer' avec un gouvernement" affaibli qui risque d'être renversé et "de ne pas tenir ses engagements". (Déclaration mercredi sur France Inter)

Hong Lei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères: "Nous espérons que les Européens pourront vraiment mettre en oeuvre ce plan pour résoudre la crise de la dette". "La Chine soutient les efforts de l'UE, de la zone euro et du FMI contre la crise de la dette en Europe". "la Chine a été et continuera d'être un investisseur important sur le marché européen". "La Chine est confiante dans la capacité de l'Europe à s'attaquer aux difficultés actuelles". "Nous espérons que les pays européens vont agir de concert pour s'attaquer de façon efficace à la crise de la dette". (Déclaration mercredi)

Manmohan Singh, Premier ministre indien: la crise des dettes souveraines dans la zone euro "est devenue la principale source d'inquiétudes pour l'économie mondiale". "Les sommets jumeaux de l'Union européenne et de la zone euro il y a quelques jours avaient aidé à restaurer une certaine confiance sur les marchés financiers, mais il faut agir bien davantage". "Il est impératif que les décisions difficiles, nécessaires pour relever les défis économiques en Europe et ailleurs, soient prises rapidement". (Déclaration mercredi)

Robert Zoellick, président de la Banque mondiale: "Si ça passe, ce pourrait être un signal positif pour les gens. Si cela échoue ce sera le bazar!". "Pour moi ça a l'air d'un coup de dés". "Je ne sais pas comment la question sera formulée, nous n'avons pas le calendrier exact du référendum", mais "à coup sûr cela va ajouter de l'incertitude sur les marchés à un moment où, je pense, les gens espéraient que l'accord de la zone euro et les mesures à prendre contribueraient à supprimer une part de cette incertitude". "Il y aura des débats pour savoir si la réduction [de la dette du pays] est assez importante, mais elle donnait certainement une bien meilleure chance à la Grèce". (Déclaration mardi)


- En France

- Au sein de l'exécutif

Nicolas Sarkozy, président de la République : "Hier le Premier ministre Grec a pris l'initiative d'annoncer un référendum. Cette annonce a surpris toute l'Europe. La France tient à rappeler que le plan adopté jeudi dernier à l'unanimité par les 17 États de la zone euro est la seule voie possible pour résoudre le problème de la dette grecque. Donner la parole au peuple est toujours légitime mais la solidarité de tous les pays de la zone euro ne saurait s'exercer sans que chacun consente aux efforts nécessaires. C'est pourquoi, la France et l'Allemagne ont pris l'initiative de réunir demain, avant l'ouverture du sommet du G20, l'ensemble des institutions européennes ainsi que le Fonds monétaire international pour examiner avec le Premier ministre grec les conditions dans lesquelles les engagements pris seront tenus". (Déclaration mardi)

François Fillon, Premier ministre : "Bien sûr (...) en démocratie se tourner vers le peuple est toujours légitime, mais nous regrettons, et je veux le dire solennellement (...), cette annonce prise de façon unilatérale sur un problème qui engage tous les partenaires de la Grèce". Il ne s'agit "pas de reprocher au Premier ministre grec de vouloir organiser un référendum". "Il s'agit de lui reprocher d'avoir négocié pendant des heures et des heures pour aboutir à un accord signé à l'unanimité (au sommet de Bruxelles des 26-27 octobre) sans jamais indiquer à ses partenaires de l'UE la possibilité d'organiser ce référendum". "C'est une décision qui peut être très lourde de conséquence, pour la Grèce d'abord et pour l'Europe elle-même". "Les Grecs doivent dire vite et sans ambiguïté s'ils choisissent ou non de conserver leur place dans la zone euro". "Les Grecs doivent comprendre que l'Europe ne peut pas rester de longues semaines suspendues à la réponse qu'ils donneront au référendum".
"Les pays européens ont adopté un plan global de stabilisation de la zone euro. Ce plan prévoit d'abord une solution aux problèmes que rencontre la Grèce, avec un plan d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international de 100 milliards d'euros et la décision des créanciers privés de renoncer à la moitié de leurs créances sur la Grèce, de sorte que le pays puisse retrouver un niveau d'endettement soutenable. La France reste déterminée à obtenir l'application pleine et entière du plan." (Déclarations, mercredi)


- Dans la classe politique

Bernard Accoyer, président UMP de l'Assemblée nationale: "Il y a certains moments de l'Histoire où les élus ont la légitimité pour prendre les décisions. Ils doivent les assumer, ou se démettre". "La Grèce doit respecter ses engagements. Sinon elle courrait le risque de troubles sérieux. Jusqu'à présent, la raison et le courage politique l'ont toujours emporté dans l'Union européenne". "L'Europe est en danger". "Face aux pays émergents qui constituent plus de 50% du PIB de la planète, la solidarité européenne est devenue une exigence pour protéger les États et les peuples". (Entretien au Figaro, mercredi)

Jean-Michel Baylet, président du PRG: "L'accord européen de Bruxelles est mort-né. L'annonce du référendum grec en a signé l'acte de décès. Nul ne peut reprocher au gouvernement grec d'en appeler à son peuple d'une décision aussi grave. Face aux sacrifices exigés d'elle, la Grèce exprime son refus de continuer à payer l'essentiel des conséquences de la crise de la zone euro. C'est un échec cuisant pour la diplomatie franco-allemande, qui n'a pas su s'assurer du soutien d'Athènes au plan d'aide. Ce revirement nous rappelle que la crise européenne est bien avant tout une crise politique de gouvernance. La zone euro est ingouvernable et le restera jusqu'à ce que les dirigeants européens acceptent enfin de doter l'Europe d'une politique économique et budgétaire intégrée, confiée à un gouvernement démocratiquement désigné" (communiqué, mardi)

Xavier Bertrand, ministre du Travail et de la Santé: "Si on a de l'incertitude et de l'indécision, ce n'est pas bon pour l'économie, ce n'est pas bon pour l'emploi". "La Grèce et l'Europe ne peuvent pas attendre". "Si cette décision est irrévocable (celle d'organiser un référendum), il faut qu'il intervienne plus tôt et surtout qu'il n'y ait qu'une seule question: voulez vous rester dans l'euro?". (Déclaration sur RTL, mercredi)

Jean-Louis Bourlanges, ex-député européen, président de la Fondation du centre: "Les choix de Papandréou sont catastrophiques. Le délai est fou, un référendum en janvier! Comme si on pouvait tenir pendant deux mois et demi les marchés en haleine alors qu'en deux heures ils sont capables de tout fiche par terre. Le référendum n'est pas un bon outil car ça ne présente pas une option. Là on va demander aux Grecs d'approuver un plan et s'il ne l'est pas, c'est le vide, le néant. (...) Le souci de démocratie est très légitime mais la voie choisie par M. Papandréou est absurde, téméraire et même suicidaire. Il doit ressaisir sa majorité ou qu'il y ait une dissolution de l'Assemblée grecque. L'intérêt d'élections anticipées, c'est d'avoir un interlocuteur qui fasse un choix. Je ne dis pas que c'est un bon scénario mais il est au moins cohérent". (Déclaration sur Europe 1, mardi)

Jean-Christophe Cambadélis, député PS de Paris: "Ca ne paraît pas anormal vu la situation dans laquelle on a mis à la fois la Grèce et le gouvernement Papandréou. Je crois que c'est un camouflet pour le fameux directoire Merkel-Sarkozy qui décide sans faire attention aux peuples". (Déclaration sur i>Télé, mardi)

Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC): "Il n'y pas lieu de s'étonner qu'avant d'engager la Grèce dans une forme de mise en tutelle, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, ait décidé de consulter le peuple grec". "L'Europe ne peut pas se faire sans la démocratie, il faut donc la réconcilier avec le progrès et la croissance". "C'est bien la critique qu'on peut faire à la politique d'austérité actuelle: elle conduit tout droit à la récession et c'est cette logique-là qu'il faut inverser pour avoir l'aval des peuples". (Sur son blog, mardi)

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP: "Si par malheur", en cas de référendum en Grèce, "le non l'emporte, personne ne pourra dire qu'il s'agit d'un défaut de solidarité à l'égard d'un Etat membre" et "à ceux qui s'inquiètent" des conséquences d'un tel vote "pour d'autres pays comme l'Italie", "je veux dire que ça n'a pas de raison d'être". "On ne picore pas dans l'Europe, il n'y a pas 'on prend ce qui nous arrange et on laisse ce qui ne nous arrange pas', surtout de la part d'un pays qui a été un bénéficiaire net de la construction européenne". (point presse, mercredi)

François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, et Martine Aubry, première secrétaire du PS: "Au-delà de la décision qui sera prise par le parlement grec, cette situation traduit un défaut de gouvernance de la zone euro". "Bien des difficultés actuelles auraient pu être évitées si l'Europe avait fait preuve de solidarité dès le début des attaques spéculatives contre la Grèce". L'Europe a agi trop tard, trop faiblement sur le plan financier, et trop durement sur le plan économique et social". Et d'ajouter que s'ils ont "toujours défendu la nécessité pour la Grèce de redresser ses finances", ils ont "aussi toujours dénoncé la brutalité des mesures engagées". "Si cette décision de M. Papandréou entraîne de nouveaux désordres sur les marchés financiers, elle devrait surtout décider les dirigeants européens à prendre enfin les décisions d'engager les réformes structurelles, notamment pour réguler le système financier -comme nous n'avons cessé de le proposer depuis des mois-, et pour trouver un juste chemin entre la réduction des déficits et le maintien de la croissance et de l'emploi". (Déclaration commune, mardi)

Pierre Laurent, numéro un du PCF: "La France doit s'engager à respecter le vote grec et à renégocier un nouvel accord si le résultat de ce vote est négatif (...) Avec le Front de gauche, le PCF appelle à une mobilisation des peuples européens pour dire haut et fort leur solidarité au peuple grec". "Le peuple grec, par une mobilisation d'une ampleur historique, vient d'obtenir du gouvernement Papandréou la consultation par référendum (...) Enfin ! Même si des élections législatives auraient permis aux grecs une expression politique plus globale (...) Il est incroyable que la simple idée de consulter le peuple grec affole les marchés financiers qui, avec la droite, s'agitent et crient au scandale. La vérité, c'est qu'ils n'aiment pas la démocratie et détestent l'expression de la souveraineté populaire" (communiqué, mardi)

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle: "Il y a eu 13 grèves générales en Grèce et chacune a réclamé un référendum, Georges Papandréou (Premier ministre grec) savait qu'il ne pourrait pas tenir plus longtemps sans consulter le peuple grec". Le dernier plan décidé pour aider la Grèce prévoyait "dix années supplémentaires d'austérité". "Aucun peuple au monde ne peut accepter de se voir annoncer un futur pareil". "Il y a grand risque que tout ce château de cartes s'effondre. Les dirigeants européens doivent faire face à la crise, non pas par des artifices financiers, des constructions d'usines à gaz (...) mais y faire face politiquement". (Déclaration sur France Info, mardi)

 
Hervé Morin, président du Nouveau Centre:"Au moins le sommet européen de la semaine dernière avait permis de se dire qu'on avait réglé la question de la crise grecque et de la dette grecque par un effacement de la moitié de la dette. Trois jours après, que constate-t-on? C'est qu'il n'y a toujours pas de pilote dans l'avion européen". "M. Papandréou s'est comporté comme quelqu'un dans un avion où il y a de fortes turbulences, avec Angela Merkel et Nicolas Sarkozy comme co-pilotes, et qui ouvre la porte". "Il y a des référendums qui sont des référendums responsables et des référendums qui sont des référendums lâches. Lorsqu'on exerce des responsabilités gouvernementales, on doit considérer qu'on ne soumet pas à reférendum la résolution d'une crise financière". "L'intégration et le fédéralisme européen, voilà une belle question posée au peuple européen, qui mérite un référendum. Mais il ne faut certainement pas l'annonce d'un référendum dont tout nous annonce qu'il sera un référendum perdu, provoquant des turbulences considérables dans une zone qui n'a pas besoin de ça". (Déclaration à la presse, mercredi)

Pierre Moscovici, député PS du Doubs, ancien ministre délégué aux Affaires européennes: "M. Papandréou, acculé, renvoie à la tête des dirigeants européens (...) le déficit de solidarité (qui a prévalu ces derniers 18 mois, ndlr) et lui-même il ne fait pas preuve de solidarité envers les autres (en ne les ayant pas prévenus de son initiative). Il faut se remettre à la table de travail et trouver à la fois comment ce plan peut s'appliquer et comment on met en place des mesures de croissance et de justice sociale pour la Grèce, pour faire avaliser aux Grecs un plan qui les concerne et qui ne soit pas seulement un plan d'austérité. (...) La politique ça existe, il n'y a a pas que les marchés, il faut se garder de tout manichéisme." (Déclaration sur Europe 1, mardi)


Robert Rochefort, eurodéputé et vice-président du MoDem: "Je comprends sa position, la situation était intenable pour M. Papandréou: encore 120% de PNB de dette publique, aucune perspective de relance du pays", sans pour autant "l'approuver". "Il n'est pas complètement honnête de tomber à bras raccourcis sur Papandréou: il est épuisé par la situation, fragilisé par une courte majorité et la seule issue politique pour lui de toutes façons est l'union nationale". "Soit la classe politique grecque a peur du +non+ et se mobilise, mais c'est peu probable, soit le +non+ l'emporte, c'est une dissolution, de nouvelles élections et pour la Grèce c'est un gouvernement d'union nationale qu'il faut pour sortir de cette difficulté". (Déclaration, mardi)

Dominique de Villepin, ex-premier ministre, fondateur du mouvement République solidaire: "La décision grecque de convoquer un référendum révèle une impasse européenne, l'articulation difficile entre la souveraineté des nations et la solidarité européenne. (...) Le sommet européen avait apporté des solutions techniques à des problèmes techniques. Nous savions tous qu'il restait l'essentiel, à savoir apporter une réponse politique à une question politique. (...) Bousculons le G20. Il faut à la fois un grand discours et de nouvelles pistes d'action à Cannes, notamment sur la spéculation. (...) Plaçons l'UE face à ses responsabilités en convoquant un nouveau sommet extraordinaire consacré aux grands enjeux politiques et économiques et portons y l'exigence d'indépendance pour l'Europe car elle est notre patrimoine depuis toujours." (sur son blog, mardi)

Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac France: "Le gouvernement grec a tellement perdu sa légitimité qu'il est obligé d'en arriver là". "Pour nous, ce référendum constitue une avancée démocratique potentielle. Cela veut dire que les gouvernements ne peuvent plus faire passer en catimini des plans d'austérité sociale sans que les citoyens ne soient entendus". "Il faut faire attention aux conditions du débats et à la question posée". Il faudra pouvoir poser la question "de qui est responsable de cette crise et qui doit payer". (Déclaration à l'AFP, mardi)


- Chez les économistes

Bruno Cavalier, chef économiste Oddo Securities: "Par quelque bout qu’on l’examine, l’annonce du Premier ministre grec d’organiser un référendum sur le plan de sauvetage est une erreur. Masquer ce coup politique en invoquant la démocratie est une insulte. Le coût immédiat est une envolée brutale des primes de risque et une perte de crédibilité de l’Europe dans son ensemble. Certains risques extrêmes (Grèce hors de l’UE/UEM, défaut complet et désordonné) sont ravivés. La récession en Europe est une quasi-certitude à court terme. Cela justifie une politique monétaire de rupture, avec une baisse des taux immédiate". (Flash économie, mercredi)


- Autres réactions

Laurence Parisot, présidente du Medef: "Le comportement de la Grèce est un comportement anormal, qui n'est pas loyal, à l'égard des chefs d'Etat européens, à l'égard des peuples européens. Depuis déjà un certain temps, la Grèce ne jouait pas le jeu. Il faut en tirer les conséquences. S'il faut un jour envisager la sortie de la Grèce, définissons les conditions juridiques pour que cette sortie, finalement, ne concerne que la Grèce." (LCI)

La fédération allemande des banques privées (BdB): "L'intention du gouvernement grec d'organiser un référendum sur les mesures d'aide (décidées lors du sommet européen de la semaine dernière) a augmenté l'inquiétude sur les marchés", selon le BdB, qui craint que d'"importants détails" du plan ne soient "reportés, voire au pire gelés". "Pour la stabilisation de la situation qui est difficile comme avant, cette incertitude qui va probablement perdurer pendant des semaines est tout sauf un cadeau". (mardi)

L'agence de notation Fitch Ratings: Une "sortie de la Grèce de l'euro constitue un scénario bien plus néfaste qu'un défaut grec +sauvage+ au sein l'union monétaire". Dans le scénario d'un défaut mené dans le cadre de la zone euro, "de nombreuses notes (d'entreprise) autrefois solides tomberaient en dessous de la catégorie +investissement+, en raison d'un climat macro-économique dégradé, d'un assèchement temporaire de l'accès aux liquidités" et des possibles difficultés des entreprises de service public à se faire payer. "Toutefois, nous estimons en règle générale que les entreprises pourront poursuivre leurs activités dans la douleur, avec un nombre limité de défauts sans grand impact, liés à un manque de liquidités".

 

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