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9 novembre 2011

Ce que les débats sur la Grèce disent de la stratégie de Hollande

Sur lesechos.fr

Ecrit par
Cecile CORNUDET
Cecile CORNUDET
Grand reporter

Un mince communiqué cosigné mardi avec Martine Aubry, et quelques mots hier soir pour défendre le droit de Georges Papandréou d'organiser un référendum. François Hollande a évité de s'épancher ces derniers jours sur la situation grecque. Tout comme il se garde, depuis sa désignation comme candidat à la présidentielle, de donner prise à la critique. Il parle peu et entretient le flou. Et pourtant, dans le grand concert de réactions à l'annonce de Georges Papandréou, le mince filet de voix socialiste commence à lever le voile sur ce que pourrait être son positionnement. Dans la primaire, François Hollande a fait la différence avec Martine Aubry sur une image de sérieux budgétaire. Depuis, il affirme qu'il adaptera le projet PS à la situation dégradée de la conjoncture économique et fera le tri dans les propositions. Pour autant, il semble développer une approche un peu plus keynésienne que ne l'est celle du gouvernement et envisager un plan de relance de la croissance. La semaine dernière sur France 2, il s'est fixé comme priorité, en cas d'élection, « des mesures de soutien à la croissance pour les années qui viennent ». Hier, les deux députés socialistes qui sont intervenus à l'Assemblée nationale lors des questions d'actualité ont été dans le même sens. Interpellant le Premier ministre sur la crise grecque, Christophe Caresche, député du 18 e arrondissement de Paris, a fustigé la gouvernance franco-allemande. Mais il a aussi estimé que « l'austérité généralisée ne peut pas être l'horizon indépassable des peuples européens. Il faut impérativement dégager des perspectives de croissance ». Plus précis, Jérôme Cahuzac, proche de François Hollande, a jugé que « la fiscalité et les économies ne pourvoiront pas au rétablissement budgétaire, ni en Grèce ni ailleurs, si la croissance n'est pas là ». Les hausses ciblées de TVA et le nouveau plan d'économies envisagés par le gouvernement Fillon sont dans le viseur. « La difficulté de la zone euro est qu'aucun chemin de croissance et donc d'espoir ne semble aujourd'hui tracé », a insisté le député PS, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Le Parti socialiste ne dit pas s'il envisage une relance par la consommation ou une relance par l'investissement, comme Nicolas Sarkozy l'avait fait à l'automne 2008. Mais il risque de donner prise à l'UMP, qui a déjà décidé de tout faire pour enfermer François Hollande dans le rôle de candidat dépensier.

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