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20 novembre 2011

PS: les leçons du fiasco de Zapatero

| Par Ludovic Lamant

 

 

La métamorphose de Zapatero

En ce jour de mai 2010, alors que la crise grecque ne bouscule déjà l'Europe, Zapatero va accomplir ce que le quotidien espagnol El País a nommé sa «révolution copernicienne». Sous la pression des marchés financiers, mais aussi de la chancelière Angela Merkel, il annonce, devant les députés, un plan d'austérité massu. Les fonctionnaires voient leur traitement réduit de 5%. Les retraites sont gelées. Les coupes dans les dépenses publiques sont légion. En tout, 15 milliards d'économies. Face à la crise, Zapatero a donc changé d'opinion, «non pas par convictions, mais à cause des circonstances», expliquera-t-il plus tard.

En assumant, ce jour-là, sa métamorphose, le patron des socialistes, qui fut l'une des grandes figures de la gauche européenne au début des années 2000, efface la question sociale de l'agenda. La lettre «O» du signe PSOE, qui rappelle les origines ouvrières du parti, n'est plus qu'un trompe-l'œil. Le chef des socialistes le sait, qui prévient qu'il maintiendra le cap, «quoi qu'il en coûte, et quoi qu'il m'en coûte». Les sociaux-démocrates ont compris le message. Ils savent qu'une spirale vient de s'enclencher. D'autres plans suivront.

Zapatero parvient même, en septembre dernier, à faire adopter par le Congrès, à toute vitesse, la réforme constitutionnelle qui prévoit d'intégrer dans la constitution, comme en Allemagne, l'obligation d'un déficit public inférieur à 3% du PIB – la fameuse «règle d'or». Dociles, les députés socialistes ont voté comme un seul homme. Ou presque: seul l'un d'eux, Antonio Gutiérrez, un ancien syndicaliste des Commissions ouvrières (CC OO), a osé rejeter le texte.

En pleine campagne électorale, Zapatero est aujourd'hui devenu celui que les socialistes cachent. A peine si le candidat du PSOE, Alfredo Pérez Rubalcaba, qui fut pourtant son ministre de l'intérieur de 2006 à 2011, mentionne son nom. Il n'a partagé, dans la dernière ligne droite, qu'un seul meeting avec lui. Rubalcaba préfère faire campagne avec les vieux sages du parti, que l'on croyait disparus – Felipe Gonzáles (président du gouvernement de 1982 à 1996), et Alfonso Guerra (un temps vice-président de Gonzáles).(...)

 

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