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20 décembre 2011

François Hollande en candidat mal-estimé

 

La présidentielle 2012 s'annonce comme un choix entre un candidat mal-aimé (Nicolas Sarkozy) et un candidat mal-estimé (François Hollande).

Nicolas Sarkozy a éloigné une partie de l'opinion en raison d'un style provocateur. Mais François Hollande ne récupère pas pour autant ce transfert car il peine à gagner l'estime comme présidentiable.

Il y a aussi une question de style mais surtout une question de fond : quel le projet de François Hollande ?

Par son ancrage socialiste, bon nombre des électeurs peuvent penser qu'il s'agit de "sauver le modèle français". Mais existe-t-il encore un "modèle français" ?

C'est l'enjeu conceptuel de la Présidentielle

Il ne peut seulement être question de rupture ou « d’exception française ». La notion de rupture constitue une étape déjà « digérée » par l’opinion publique qui a perçu depuis longtemps que la Vème République était à bout de souffle et tout particulièrement en 2007. .

Peut-il être alors simplement question de préserver une ou des « exception(s) française(s) » ?

La notion même « d’exception française » est par définition très restrictive et défensive. Il s’agit de protéger des droits acquis. Il n’est pas question de les exporter voire même d’en conquérir de nouveaux. Ces deux notions ne peuvent constituer « des drapeaux » mobilisateurs à la hauteur des défis du moment.

Le vrai défi : concevoir la réconciliation autour du contenu concret d’un modèle français

Cet enjeu conceptuel trouve son creuset dans la certitude de singularité et d’exemplarité qui berce les Français depuis de nombreuses décennies au moins. Avec de tels repères culturels, il est difficile de ne pas concevoir un modèle ambitieux. L’enjeu est de construire un patriotisme moderne, une sorte de nationalisme contemporain.

En août 1914, Poincaré écrivait : « La France sera héroïquement défendue par tous ses fils dont rien ne brisera devant l’ennemi l’union sacrée ».

Il faut identifier, conceptualiser, concrétiser la « guerre pacifique » qui peut justifier une telle union sacrée. Cet enjeu est d’autant plus important qu’il cache un nouveau positionnement du « pouvoir ». Le pouvoir est aujourd’hui perçu comme un briseur d’énergie, un frein, un casseur de vitalité.

Si François Hollande parvient à s’associer au  « réveil » à partir d’un projet mobilisateur, c’est l’ensemble de la campagne 2012 qui changera. Mais pour l'instant, François Hollande parait à la peine, à la recherche de l'identité même de son projet pour 2012.

  • Publié le 20 décembre 2011
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