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28 décembre 2011

La sauce Hollandaise a du mal à prendre

La campagne de François Hollande commencerait-elle à inquiéter ses propres soutiens ?

Au détour de son passage dans l’émission « Les Grandes Gueules » sur la radio RMC, on apprend ces jours-ci que le comédien Richard Berry votera François Hollande. « Franchement, pour l’instant, je ne sais pas. J’y vais sans conviction. C’est sûr que je voterai Hollande mais ça me fait mal au cul  » Et Richard Berry de fustiger son propre candidat : « C’est mou, il n’y a pas de programme...  ». Par delà ce diagnostic sans fard, l’interprète de Lorenzaccio synthétise ici assez bien le sentiment général des gens de gauche, absolument sidérés devant l’inconsistance actuelle du candidat PS, et sa lente descente dans les sondages. Il semble loin, le temps où le compagnon de Valérie Trierweiler caracolait sur les sommets, il y a deux mois ! 

Certes, la route avant mai 2912 est longue, et une mise en jambes laborieuse ne signifie nullement un échec à terme. Le candidat PS, qui présentera son programme définitif en janvier, a du reste dévoilé ses « pré-propositions » économiques et sociales, avant de se mettre au repos pour les fêtes. Il a en outre un agenda consistant : il présentera ses voeux dans son département de la Corrèze le samedi 7 janvier, et le candidat du PS accélèrera ensuite le rythme de ses voyages, alternant meetings et rencontres directes avec la population, notamment au cours un déplacement en outre-mer. C'est aussi courant janvier, donc, que le candidat dévoilera son programme présidentiel. « Je porterai trois grands engagements : le pacte productif pour rehausser le niveau de l'emploi et de la croissance, le pacte redistributif pour réduire les inégalités et le pacte éducatif pour faire de la jeunesse la grande priorité du prochain quinquennat  », indique François Hollande dans sa lettre aux participants à la primaire. Le candidat a d’ailleurs évoqué un bout de son programme économique le 22 décembre dernier pour l'agence de presse Reuters. Il annonce « un effort budgétaire supplémentaire d'environ 50 milliards d'euros sur 2012-2013 » pour ramener le déficit public à 3 % : ceci est impossible sans générer une formidable récession - c’est tout le problème de la rigueur, à la fois nécessaire et destructrice - et il ne semble pas avoir encore résolu ce dilemme. Dans son intervention pour Reuters, Hollande confirme aussi la création de 60 000 postes dans l'Éducation nationale, mais précise que « le nombre de fonctionnaires n'augmentera pas  ». Les postes seront « compensés par des départs en retraite ailleurs ». Voilà qui paraît pour le moins flou. Mais le programme du candidat s'écartera du projet socialiste pour s'adapter à la crise, rappelle son entourage direct. Ainsi, la création des emplois d'avenir, souhaités par Martine Aubry, sera-t-il appliquée « avec parcimonie » et seulement ciblée sur les jeunes de certains quartiers défavorisés. En revanche, Hollande appliquera le plafonnement des loyers dans les « zones tendues ». Voilà ce qu’on sait pour l’instant.
Résumons-nous : le candidat Hollande semble justifier pour l’instant son surnom de “Flamby” délivré en son temps par Arnaud Montebourg. Le démarrage de campagne des "Hollandais" n’est objectivement pas très convaincant. “Babar” va-t-il surprendre et trouver un souffle “présidentiel” face à un redoutable candidat et à son team de communiquants ? C’est largement possible, mais il va falloir changer de braquet.

 

Mon commentaire: Le constat est pertinent... Oui, changer de braquet, ça commence à devenir urgent, très urgent, très très urgent. Et jouer collectif, avec la gauche ... la VRAIE, pas des affamés de la gamelle à caviar!!!

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