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19 janvier 2012

Vive le Candidat, vive le Président, vive Dieu et la Vème République.

Sur MEDIAPART

" href="http://blogs.mediapart.fr/blog/FATARELLA">FATARELLA

La présidentialisation de la Vème, ils aiment. Ici, c'est moi le chef, et vous autres je  vous demande de vous taire. Chantons les louanges de la Vème.

Si nous n'étions pas de vrais croyants à défaut d'être de vrais fidèles, avec toutes les positions prises sur le sujet, on en arriverait à ne plus savoir si François Hollande était entrain de faire dire aux Français que trois fonctionnaires sur dix ne seraient pas remplacés s'il était président. On peut même dire depuis qu’il l’est...

Il avait bien annoncé il y a six mois que 60.000 postes seraient créés dans l'éducation nationale sur cinq ans, mais sans trop s'étendre sur les modalités de mise en œuvre. (créations de postes ou  redéploiements).

Puis vint Michel Sapin, qui indiqua le 25 octobre dans le journal Le Monde qu'il n'y aurait pas d'augmentation du nombre de fonctionnaires. Autrement dit là où Sarkozy avait supprimé 84.000 postes en 5 ans dans la fonction publique hors éducation nationale, François Hollande n'en supprimerait lui que 60.000.

Puis arriva Jérôme Cahuzac, qui expliqua le 16 janvier qu'il fallait déshabiller l'un pour habiller l'autre : ce serait en fait un redéploiement.

Le 17 janvier, d'affreux gauchistes du PS (Hamon, Emmanuelli) venaient entretenir la cacophonie, Emmanuelli expliquant au "Nouvel Observateur" qu'il ne fallait pas y voir une attaque frontale du candidat, que « Ce n'est pas le bon Dieu qui est en cause, ce sont les apôtres qui sont autour."

Le 18 janvier le candidat François Hollande au Monde qu'il y a chaque année « 60 000 départs à la retraite dans la fonction publique d’état. 30 000 ne sont pas remplacés aujourd’hui. C’est sur cette enveloppe que nous prendrons les 12 000 postes ». Ce qui revenait à dire que, peut-être, là où la droite ne remplace pas un fonctionnaire sur deux partant en retraite, François Hollande en laisserait trois sur dix sur le carreau.

Le présent était flou et l'avenir fluctuant...

Il devenait urgent que le vrai François Hollande dise de quel programme il était le candidat, s'il ne pensait pas qu'il fallait sortir de la logique d'austérité et ambitionner l'intérêt général, que le bien commun s'incarne dans les services publics. Si les postes supprimés par Nicolas Sarkozy depuis 2007 seraient restaurés.

Le bon Dieu François Hollande, avait déjà dit le 12 janvier au quotidien 20 minutes qu'il « faut toujours attendre que j'aie arbitré. A la fin du mois, l'ensemble du projet sera connu. D'ici là : seule ma parole compte", mais ce n'était pas suffisant: ses apôtres fichaient encore la pagaille. Pas ses orientations, bien entendu, car seule sa parole comptait...

Alors, arriva le Président François Hollande.
Il fit réunir toutes affaires cessantes le 18 janvier son Conseil Politique et, drapé dans un costume sombre digne et sobre qui lui allait bien au teint et à la circonstance, il adressa une « sévère mise au point » aux troupes socialistes.

L'apôtre Bruno Le Roux opina du chef, indiquant que, sur la terre comme au ciel, François Hollande n'avait pas besoin d'entendre des voix (discordantes), que le seul dialogue admis se tenait entre Lui et les Français. Il n'a pas dit que c'était l'Esprit de la Vème, mais c'était tout comme, parole d'Evangile. ( « … le débat devait avoir lieu "entre lui, candidat à la présidence de la République, nous comme portant sa parole, et les Français". )

Même Martine Aubry, qui se rongeait les sangs sur la croix qu'elle porte depuis le verdict des primaires, enfonça le clou lors d'une conférence de presse sur le sommet social de l'Elysée,  intimant aux autres de se taire : « Que ceux qui ont besoin de faire parler d'eux se taisent...Il y aura toujours une ou deux voix, tant pis pour eux, ils ne nous empêcherons pas de gagner".

L'honneur était sauf, et la Vème respectée.

On allait pouvoir continuer de ne pas débattre et l'on confierait toujours son salut à une seule personne, qui murmurerait pendant cinq ans à l'oreille des citoyens qu'à tout moment et pour toute chose, « La bonne version, c'est celle que je donnerai le moment venu ".

Se taire toujours, écouter, faire confiance.

Il y a le peuple et moi. Et moi, j'ai raison le "moment venu", c'est à dire toujours.

Vive le Candidat, vive le Président, vive Dieu et la constitution de la Vème République !!

 

 

Commentaire: Et la primeur du programme aux patrons? http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-idees-iconoclastes-de-hollande-pour-les-depenses-publiques_1072767.html

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