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21 janvier 2012

Mélenchon présidentialise sa campagne

Sur l'EXPRESS

Par , publié le 20/07/2011 à 19:18

Mélenchon présidentialise sa campagne

Le candidat du Front de gauche pour la présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon.

afp.com/Lionel Bonaventure

 

 

Désigné depuis un mois candidat du Front de gauche, l'eurodéputé joue sur un registre apaisé et rassembleur où on ne l'attendait pas forcément.


Mais où est passé le Jean-Luc Mélenchon populiste de l'année 2010? Le lancement de la campagne du candidat du Front de gauche coïncide avec un changement de posture, moins virulente, plus "présidentielle". 

Le "déclic" de la place Stalingrad

Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche, connaissant l'importance du lancement d'une campagne, voulaient frapper un grand coup avec le premier meeting. Un objectif atteint au regard des 4000 personnes présentes place Stalingrad ce 29 juin. Un événement qualifié de "déclic" par le candidat dans Libération ce mercredi. 

Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de Gauche, ne s'attendait pas à "une telle mobilisation dès le premier meeting". "Depuis, on sent un réel engouement sur le terrain, les militants sont chauds bouillants" ajoute Patrice Bessac, porte-parole du PCF. 

L'entourage du candidat aime à faire le parallèle entre cette mobilisation amorcée par ce meeting et la dynamique du "non" au referendum de 2005. 

Ramener vers lui deux à trois millions d'électeurs PS

Lors de ce grand oral réussi, l'eurodéputé a inauguré un registre plus apaisé qu'à son habitude, posant ainsi les jalons de sa campagne. Finies les sorties virulentes à l'encontre des journalistes ou de ses anciens camarades socialistes, c'est un candidat au ton posé et cherchant à dépasser les querelles de partis qui est entré en campagne. Fustigeant notamment la "méga-cure d'austérité" prônée par Aubry et Hollande et expliquant préférer l'"altermondialisme" à la "démondialisation" de Montebourg, il s'en tient désormais exclusivement au fond, dans un style moins agressif.  

Le candidat évaluait d'ailleurs dans Libération à "deux ou trois millions le nombre d'électeurs socialistes" qu'il espère ramener vers le Front de gauche, "seul pôle de rassemblement à gauche" selon lui.  

L'assiette des thèmes évoqués s'élargit par ailleurs considérablement: culture, Europe, emploi, fiscalité, nucléaire, écologie. Jean-luc Mélenchon s'emploie à montrer que le projet du Front de gauche n'est pas qu'économique. 

Dans ses interventions, le "je" est de plus en plus remplacé par le "nous", et le candidat n'hésite pas à recycler des phrases prononcées par ses ex-concurrents à l'investiture. Ce que résume Patrice Bessac: "Il est entré dans le costume présidentiel, de celui qui veut se mettre au service du nous."  

Un candidat rassembleur et collectif

L'aspect collectif de la campagne se retrouve aussi dans la composition de son équipe, savant équilibre entre toutes les tendances qui composent le Front de gauche. Si son directeur de campagne, François Delapierre, est issu du Parti de Gauche, son porte-parole vient lui de la Gauche unitaire, de Christian Picquet.  

Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, n'est par ailleurs jamais bien loin: il prend la direction du "comité de direction de campagne", au sein duquel se réuniront chaque semaine les personnalités mises à contribution. Parmi elles, la candidate communiste à la présidentielle de 2007, Marie-Georges Buffet, ou encore Clémentine Autain, membre de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase) qui a ralliée depuis peu le Front de gauche.  

Cette démarche d'ouverture et le souci de ménager les différents partenaires composant le Front de gauche emportent pour l'instant l'adhésion au sein de l'alliance, mais aussi au-delà, puisque sa cote de popularité avoisine les 7%. 

La route jusqu'à l'Elysée est encore longue, mais Jean-Luc Mélenchon y croit: il "n'exlut pas une accélération de l'histoire sous l'effet de la crise". Avant de conclure: "Nous serons alors le coeur d'un nouveau front populaire". 

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