Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 966
Newsletter
24 janvier 2012

LE BOURGET SUR BAÏSE

 
 

 J’ai bien tout entendu, j’ai bien tout écouté du  discours du cap’tain  François, annonçant la météo, pour le décollage du jet PS 2012 en direction de L’Elysée, une annonce de bord attendue par tout un équipage , qui assis sagement au premier rang avait dodeliné gentiment de la tête deux trois fois au refrain du chanteur officiel du PS .

 

Un bon Yannick de cinquante ans d'age venu en ami, donner du « aux  arbres citoyens ! » à tout un parterre d’éléphants regroupés pour la circonstance, attendant sagement toute trompes dehors , que leur roi de la jungle pousse ses premiers cris de ralliement. Je n'y ai pas apercu Stéphane Hessel, devait regarder Drucker, ou l'inspecteur Barnaby, c'est vrai que nous étions dimanche, et que l'indignation à le droit d'avoir son jour de repos.

 

J’ai tout bien écouté  et bien m’en a pris , parce que si je peux dire que le numéro d’acteur fût de bonne qualité , avec un vrai effort besogneux  de  conviction pupitraire, complété de toute la force d’une  gestuelle Mitterrandienne travaillée en studio avec un répétiteur. 

 

Mais que dire d’un texte sans relief , à croire que le dialoguiste avait décidé de faire du  "en dedans" , ne voulant mettre en valeur que l’ homme chargé de déclamer , avec moult gros plans sur les écrans géant, et de longs travellings incrustant les sourires d’une foule ou les têtes subtilement choisies alternaient dans la plus stricte parité, les genres et la pluralité des origines , il n’y a jamais de hasard en communication.

 

Je pensais pouvoir trouver à l’écoute du texte des convergences ou tout au moins des liens dont je pourrais me saisir  pour pourquoi pas, poser une pierre de plus sur la re- fondation de la gauche de combat et rendre plus forte encore celle-ci parce que mieux rassemblée pour faire front, mais rien de cela à la place un numéro de bonhomme Noël , sans les rennes, et sans le traineau.

 

J’ai surtout retenu les vraies  divergences maintenues et assumées  par cet homme  qui aujourd’hui  me paraissent incompatibles  avec l’idée même d’un réel changement à gauche qui devrait être pourtant la clé de voute de toute démarche d’un homme de gauche.

 

Sur les rives de la Baïse, rien de nouveau  rien sur le contrôle des fonds publics et encore rien de neuf sur le rôle de la BCE, une promesse  de s’attaquer aux paradis fiscaux , une envie que les jeunes vivent mieux en 2017 qu’en 212 ,un silence qui vaut quitus au traité  constitutionnel qui permet au capital de voler, spolier , briser  les peuples et les Nations .

 

Le François- gentilhomme  hurlotte  à la régulation des stocks options, souhaite sanctionner plus durement  les fraudes, veut raboter les niches fiscales,  ce qui fout une demie frousse d’enfer aux spéculateurs de tous poils, qu’il met dans un faux nez , pour mieux ne pas en parler derrière le masque hideux de celui de la  finance.

 

Un ennemi qui n’aurait par nature ni visage, ni nom, ni corps, nous sommes là dans une grande posture qui consiste à désigner un adversaire ou un ennemi et dans la même seconde expliquer , les raisons pour lesquelles nous ne pourrions pas le vaincre, son immatérialité. Ou comment faire applaudir une simple formule et donner des gages d’ores et déjà au capital, et aux actionnaires , dormez tranquille , le bizness se fera comme avant.

 

Et pour étayer son argument  François désigne les représentants de cette finance : lampistes  malfrats,  banquiers véreux, fraudeurs, spéculateurs mais jamais dans son discours d’hier ne remets en cause l’organisation de la société elle-même , l’organisation capitaliste et sa seule raison d'être l'accaparement de toute  richesse créée pour quelques uns , la cause de tout nos maux.

 

Et puis il dit aimer les gens, oh bien sûr, il ne dit pas qu’il modifiera  leurs conditions d'existence celà pourrait modifier leur niveau de conscience , mais il  aime  tous , les uns, les autres. Pas un mot sur les salaires, LE SMIC , ou les minima sociaux, pas un mot sur la sécurité sociale au moment ou un français sur trois renonce à se soigner, parce qu’il n’a pas d’argent, et ou 8 millions de foyers survivent avec moins de 850 Euros par mois, pas un mot sur les chômeurs, pas un toit de plus , pas un droit nouveau, juste l'amour , l'amour, l'amour. 

 

Pour le droit à la retraite  le bon docteur François, diagnostique 60 ans et 41 ans  de cotisation et renvoie sur le fond à une négociation avec les organisations syndicales, en portant avec un autre François cette retraite à la carte qui mettra fin à l’unicité de traitement du droit légal de celle-ci Pour tous et toutes, un vrai chérèque en blanc à la dérèglementation et aux fonds de pensions. 

 

Pour les fonctionnaires  c’est stop au non remplacement, mais surtout pas de recrutement, dette et règle d’or obligent, comment alors redonner  les moyens de mettre en œuvre par exemple  une vraie politique du droit à l’éducation, un vraie politique du droit à la santé…  

 

Voilà en quelques mots ce que j’ai pu retenir  du discours du BOURGET sur BAÏSE.

 

Il n’y à plus de doute possible, il y à bien deux axes politiques à gauche, celle du Bourget sur Baïse, se contentant d’une élection par défaut ou par rejet du candidat de la Droite, mais ne remettant pas en cause les fondements de la société telle que le capital l’a organisé pour ses propres intérêts, et et celle de Talence, de Nantes, ou de Metz et de Lyon  : celle des partageux , celle de la rue, celle des usines, du chômage, de COFINOGA ou de LEJABY, la notre, la mienne.

 

Notre Gauche, c'est celle qui fait front,c'est  celle qui  résiste, qui ne se couche que lorsque presque vaincue et afin de mieux se relever , c'est celle qui porte aujourd’hui les valeurs historiques du socialisme, c’est celle qui est rassemblée dans le front de Gauche, et porte un programme partagé de rupture avec le capitalisme, et dont le  seul candidat de la Gauche :  Jean Luc Mélenchon  porte haut les couleurs et le verbe.

 

Dans cette Gauche-là, sur cette ligne de front là, vous y avez camarades socialistes, comme vous camarades écologistes engagés dans EELV, votre place .  

 

Nous voulons comme vous une vraie bifurcation écologique, votre place c'est de faire la loi avec nous ,  parce que nous portons les mêmes valeurs,  les mêmes visions, les mêmes  solidarités, les mêmes combats, nous sommes de la même gauche, , faisons front ensemble, tenons  cette ligne de front pour avoir enfin un vrai pôle de stabilité de gauche dans ce pays.

 

Nous aurions pu avoir LE BOURGET sur DROPT, ce fut sur BAÏSE, mais le message est passé jusqu'à Périgueux ou le Président  PS de la Région Aquitaine souhaitant ses voeux, déclamait mais là sans aucune gestuelle qu'il y avait trop de fonctionnaires, nous venions de comprendre que la BAÏSE s'était mise à couler aussi en Dordogne...

 

Le vote de gauche  utile c'est alors forcément :      melenchon

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité